L’opération ‘’caisses vides’’ dans les hôpitaux, entamée ce lundi par le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) est «punie par la loi», a affirmé le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, à l’occasion d’une rencontre avec la presse à Ouagadougou.
«Si nous étions un gouvernement répressif, antisociale, antisyndical ils ne seront pas dehors entrain de (…) avec leur vuvuzela», a déclaré le chef de gouvernement burkinabè.
Pour lui, les arguments avancés par le syndicat pour lancer leur mot d’ordre "de caisses vides" débuté lundi et ce pour une semaine ne sont pas convaincants.
A l’en croire, le syndicat revendique entre autres, «l’annulation pure et simple du relèvement des infirmiers, chefs de poste du strict sanitaire de Pouytenga de leur fonction, l’arrêt de toutes tracasseries et toutes manœuvres répressives à l’encontre du SYNTSHA et ses militants et le respect du droit de grève».
Il a aussi cité le respect concret du protocole d’accord signé en mars 2017 notamment la prise des mesures diligentes pour un fonctionnement des formations sanitaires.
«Je suis déçus parce que je ne vois aucun élément dans cette plateforme qui puisse justifier d’un mouvement social», a regretté, le Premier ministre.
A l’entendre son gouvernement a «consenti des sacrifices énormément» en faveur des travailleurs de la santé avec l’adoption de la loi sur la fonction publique hospitalière.
«Je suis gêné que moins d’un an après que le gouvernement ai consenti de tels sacrifices que des prétextes fallacieux comme ça, on engage des mouvements du genre grève des caisses», s'est -il étonné.
Selon lui, l’opération caisses vides consiste pour un agent public à assurer les prestations mais il n’encaisse pas les contreparties financières.
«C’est du sabotage. Comment voulez-vous que l’Etat puisse fonctionner ? Comment voulez-vous qu’on puisse assurer la gratuité des soins si nous ne recevons pas la contrepartie des prestations ?», s’est-il indigné.
AIB