Sénégal

Sénégal: plus de 16 morts et 500 arrestations.

Au Sénégal, la tension redescend légèrement après plusieurs journées de heurts entre la police et des partisans de l'opposant Ousmane Sonko, condamné jeudi à deux ans de prison, qui ont fait 16 morts. Les autorités ont indiqué qu'"environ 500 arrestations" ont été menées depuis le début du mouvement contestataire. 

Selon le gouvernement, le bilan s'est élevé à seize morts en trois jours, avec un autre décès signalé samedi. Cependant, le Pastef, le parti d'Ousmane Sonko, rapporte 19 décès.

De nombreux blessés sont également à déplorer dans ces affrontements violents, près de 400 selon la Croix-Rouge sénégalaise, incluant une femme enceinte et 36 membres des forces de défense et de sécurité. Ces blessés ont été évacués vers les hôpitaux.

Des bâtiments et des commerces ont été dévastés à Dakar et à Ziguinchor, la ville du sud du pays dont Ousmane Sonko est le maire. L'Alliance française a été incendiée et vandalisée, le centre culturel régional a subi le même sort, tout comme le lycée Djiganbo et d'autres établissements scolaires.

Plusieurs réseaux sociaux, comme Facebook, WhatsApp ou Twitter, sont coupés, une mesure du gouvernement pour faire cesser selon lui "la diffusion de messages haineux et subversifs".

L'armée s'est déployée, comme la veille, autour de points stratégiques. Policiers et gendarmes sont également présents en grand nombre dans la capitale.

"Préoccupés et attristés" par les violences qui secouent le Sénégal, les États-Unis ont appelé à un retour au calme. "Nous exhortons toutes les parties à exprimer leurs vues de manière pacifique", a déclaré dans un communiqué Matthew Miller, porte-parole du département d'État américain. 

Ousmane Sonko peut désormais être arrêté "à tout moment", a dit le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

Son parti, le Pastef, a appelé "à amplifier et intensifier la résistance (...) jusqu'au départ du président Macky Sall", dont il accuse le régime "de dérives sanglantes et dictatoriales" vendredi dans un communiqué.

Pour le porte-parole du gouvernement, les événements depuis jeudi ne sont pas "une manifestation populaire avec des revendications politiques", mais plutôt "des actes de vandalisme et de banditisme".


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