Frontière Mali-Burkina: l’armée française met hors d’état de nuire une vingtaine de Djihadistes




Depuis le samedi 29 avril, la Force Barkhane est engagée dans une opération militaire, baptisée Bayard, contre les djihadistes dans la forêt Fhero sur la frontière entre le Mali et le Burkina Faso selon selon un communiqué.

Cette opération « a permis de neutraliser plus d’une vingtaine de terroristes dans la forêt de Foulsaré à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso », affirme la force Barkhane ce 30 avril dans un communiqué de presse.

« De l’armement, des munitions, des lance-roquettes et des composants d’engins explosifs ont été découverts en grande quantité. Les équipes de déminage ont procédé à leur destruction sur place », ajoute même communique de Barkhane. Ils ont été tués ou capturés, a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Patrik Steiger, sans plus de précisions.

« Hier soir aux environs de 21h, des avions ont mené plusieurs raids sur la forêt de Fhero »,selon les temoignages d'un villageois , interrogé par Nord Sud Journal journal .

« J’ai vu de boules de feu qui descendaient sur la forêt, c’était spectaculaire. Je n’ai jamais vu des choses comme ça. J’ai vu des djihadistes qui fuyaient la forêt de Fhero à pied », ajoute le même villageois.

Tôt ce matin, les avions de Barkhane ont frappé de nouveau le village de Tete-boura, à 5km de Boulkissi où résidait un chef djihadiste du nom de Allaye Boura avec une vingtaine de djihadiste, avant de frapper encore des positions djihadistes  près du village de Kobou, 9km de la forêt Fhero.

 

Meeting de l’opposition du 29 avril 2017 , l’intégralité du discours de Zéphirin Diabré.




Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques membres du Cadre de concertation du chef de file de l’Opposition politique,
Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques,
Honorables députés à l’Assemblée nationale,
Mesdames et messieurs les élus locaux de l’Opposition,
Mesdames et messieurs les représentants des Organisations de la société civile,
Autorités coutumières et religieuses,
Mesdames et messieurs les représentants de la presse nationale et internationale,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales,
Camarades militantes et militants venus des provinces,
Mesdames les représentantes des organisations et structures féminines,
Mesdames et messieurs les représentants des mouvements et structures de jeunesse,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations de commerçants et du secteur informel,
Militantes, militants et sympathisants de l’opposition,
Peuple de Ouagadougou,
Chers invités,
Mesdames et messieurs,
Au nom des partis politiques membres du cadre de concertation du Chef de file de l’opposition, j’ai un immense plaisir à vous souhaiter une chaleureuse bienvenue dans cette enceinte historique de la maison du peuple, à l’occasion du premier meeting de l’opposition politique, depuis le retour de notre pays à la démocratie à la fin de l’an 2015.
Il parait que certains disent que l’opposition ne peut pas mobiliser un rat dans ce pays ! Eh bien, qu’ils viennent voir ce qui se passe aujourd’hui à la maison du peuple de Ouagadougou.
Il parait que certains ont dépensé des milliards pour empêcher les gens de venir aujourd’hui à la maison du peuple ! Eh bien, qu’ils viennent voir ce qui se passe à la maison du peuple ce 29 Avril 2017 !
Lieu plus que symbolique de notre histoire, qui a vibré au rythme des différents tournants de notre vie politique et sociale, la Maison du peuple, notre maison commune nous accueille encore ce jour, pour marquer sans doute un nouveau tournant dans le cheminement de l’opposition politique et celui de la Nation.
Alors que je prononce ces mots, me viennent à l’esprit, dans un ordre que seul le hasard de mémoire me dicte, les différentes péripéties d’un combat que l’Opposition politique menait il n’ya pas si longtemps, combat qui a fait plusieurs escales ici même, et qui a conduit à des bouleversements profonds dans notre pays. Je veux parler de l’insurrection des 30 et 31 Octobre 2014, événement historique s’il en fut, et dont nous convenons tous, quelque soit le bord auquel nous appartenons, qu’il fait désormais partie intégrante de l’héritage que notre génération va léguer aux Burkinabè de demain.
A cette occasion, des Burkinabè ont perdu la vie, dans des circonstances diverses mais toutes dramatiques, martyrs d’une cause plus grande que leur sacrifice.
En leur mémoire à tous, je vous prie de bien vouloir vous lever pour observer un moment de recueillement.
………….
Je vous remercie.
Mesdames et messieurs,
Quels mots vais-je trouver, mes chers camarades ?
Quelle formule vais-je inventer ?
Quelle chanson puis-je chanter pour vous remercier, vous féliciter, vous glorifier et vous encourager pour cette mobilisation, cette détermination, cet engagement et ce courage patriotique dont vous avez fait montre aujourd’hui ?
Vous avez honoré l’Opposition politique ! Que Dieu vous honore !
Au nom de tous les responsables des partis politiques de l’Opposition démocratique ici présents, je voudrais vous saluer, vous remercier, et vous féliciter.
Je salue en particulier la détermination et l’engagement de la jeunesse, la jeunesse de l’Opposition, la jeunesse du Burkina, qui est venue ici en masse témoigner de son adhésion indéfectible à la cause de notre combat !
Je salue avec respect et admiration toutes les femmes venues ici pour honorer cette rentrée politique. Les amazones de l’Opposition. Nos femmes sont courageuses. Elles sont battantes. Elles sont engagées. Elles sont déterminées. Elles sont constantes. Elles sont le présent et l’avenir du Burkina Faso !
Je salue les petits commerçants qui, depuis toujours, accompagnent notre combat. Ils sont encore venus très nombreux ici ce jour, bravant une campagne sournoise et mesquine du MPP, qui tendait à nous présenter comme leurs ennemis; je les remercie et je les encourage. L’opposition est solidaire du combat qu’ils mènent contre les tracasseries administratives de tout genre, les entraves bureaucratiques, les impôts et taxes démesurées et à n’en pas finir, le rançonnement par les agents indélicats, l’absence de crédit dans les banques, et la concurrence déloyale des gros commerçants amis du MPP, qui sont à la fois grossistes, semi-grossistes, détaillants et même informels.
Mesdames et messieurs,
Je remercie chaleureusement les organisations de la société civile qui ont répondu favorablement à notre invitation. Hier, elles ont contribué fortement à écrire une nouvelle page de l’histoire de notre pays. Aujourd’hui, du haut de leur rôle de sentinelle et de veille, elles restent les gardiennes vigilantes des valeurs pour lesquelles nous nous sommes battus et pour lesquelles beaucoup de nos camarades ont accepté le sacrifice suprême.
Mais ne nous voilons pas la face! Il y a OSC et OSC ! Et nul n’est mieux placé pour en témoigner, que le double chef de file que je suis, qui sais quelle OSC est arrivée au CFOP avant l’insurrection, et à quel moment.
Pendant que les OSC sérieuses s’adonnent au travail d’éveil des consciences et de vigilance qui est leur raison d’être, et pour lesquelles je les félicite à nouveau, nous avons vu, hélas, éclore des pseudos OSC, surtout après l’insurrection, montées de toutes pièces par des aventuriers qui ont senti qu’il y avait là un filon à exploiter. Ce ne sont rien d’autre que des instruments pour chercher de l’argent. Après avoir navigué entre les différents centres du pouvoir sous la transition, c’est dans les bras du MPP que ces opportunistes ont finalement atterri. Ces jours-ci, l’annonce de notre meeting leur a donné l’occasion de sortir de leur sommeil, d’affirmer leur soutien au PNDES, d’affirmer que tout va bien au Burkina, et même de questionner l’opportunité de notre meeting !
J’invite les OSC sérieuses à se démarquer des OSC opportunistes. L’opposition respecte et encourage l’indépendance et la neutralité des OSC, et leur responsabilité de dire la vérité aussi bien à la Majorité qu’à l’Opposition. C’est comme cela qu’elles conserveront leur crédibilité, et qu’elles pourront jouer leur rôle de sentinelle !
Mesdames et messieurs,
De nombreux camarades sont venus des provinces pour assister à cette rentrée politique. Ils sont le témoignage vivant, que les échos de notre combat vont au-delà de Ouagadougou la capitale. Mais ils sont aussi la preuve, que le désarroi, que le désenchantement, et que le découragement ont gagné le Burkina profond. Je leur souhaite un agréable séjour militant parmi nous et un très bon retour dans leurs provinces.
Mesdames et messieurs ,
Je voudrais à votre nom à tous, rendre un hommage très particulier à la presse écrite et audiovisuelle, publique et privée, nationale et internationale, qui s’est fortement mobilisée pour l’occasion. Hier comme aujourd’hui, elle peut compter sur la considération et la solidarité de l’opposition, et je vous demande à tous de continuer de soutenir notre presse dans le combat inlassable qu’elle mène, pour de meilleures conditions de vie et de travail, et pour des espaces de liberté plus larges.




Mesdames et messieurs,
La chefferie coutumière et les tenants des religions, gardiens imperturbables de nos valeurs et traditions, symboles de l’éternité du Burkina, sont avec nous ce soir. Je voudrais les assurer de notre considération pleine et entière et leur redire toute l’appréciation que l’Opposition politique a, de la contribution inestimable et irremplaçable qu’ils apportent à la bonne marche et à l’harmonie de notre société.
Mesdames et messieurs,
Je souhaite enfin que collectivement nous rendions un hommage à tous les leaders des partis politiques membres du cadre de concertation du Chef de file de l’opposition ici présents : chefs de partis, députés, maires, conseillers municipaux. Et ce pour leur engagement, pour leur détermination, pour leur combativité, et pour leur constance, face à la machine à broyer du MPP !
Je salue la présence des leaders des partis d’opposition non membres du cadre. Je formule le vœu qu’ils nous rejoignent très rapidement, afin que toute l’opposition politique burkinabé puisse enfin parler d’une seule et même voix.
Mesdames et messieurs,
Ceci est le premier meeting de l’Opposition politique depuis que le MPP est au pouvoir. A ceux qui s’interrogent sur le pourquoi de cette attente, notre réponse est simple : chaque chose a son temps.
L’opposition politique n’a pas tenu de meeting, mais elle a donné de la voix, par ses mémorandums, et par ses interpellations, notamment au sein du parlement.
Elle a été raisonnable, a suivi vos conseils et a attendu un an avant de se prononcer sur la gestion de nos dirigeants.
C’est pourquoi il y a lieu de s’étonner et même de rire, quand on entend le MPP et ses griots oser nous poser la question de l’opportunité de ce meeting. Y’a-t-il une opposition sérieuse au monde qui ne rencontre pas ses militants, qui ne donne pas son opinion sur la marche du pays, qui n’interpelle pas le gouvernement ?
Et parlant d’opportunité! Quel curieux débat! Qu’est ce qu’il y a de particulier dans le Burkina d’aujourd’hui pour expliquer qu’une opposition politique ne puisse pas tenir un meeting, alors que le MPP, lui, en tient déjà partout dans le pays ?
Vous avez bien compris que nos amis d’en face ont peur. Ils ont peur de la colère du peuple. Ils ont peur d’une nouvelle insurrection. Normal, l’assassin sait très bien que le coup de gourdin fait mal. Mais ils se trompent de stratégie. S’ils veulent éviter la colère du peuple, qu’ils règlent les problèmes du peuple!
Mesdames et messieurs,
Notre opposition, elle est nouvelle et elle est plurielle, comme du reste l’était celle qui a mené le combat pour l’insurrection, et comme l’est la majorité que nous avons en face. Elle comprend des libéraux, des socio-démocrates, des Sankaristes, des centristes, et des communistes. Elle est à l’image de la scène politique du Burkina, où les amitiés se nouent, non pas en fonction des connivences idéologiques, mais en fonction des appréciations concrètes des actions concrètes des uns et des autres. Nous ne sommes pas d’accord sur tout. Nous ne sommes même pas obligés d’être d’accord sur tout, parce que personne n’a consulté l’autre avant de se déclarer opposant. Mais à ce stade, nous sommes d’accord sur au moins une chose : c’est que le MPP gère mal le Burkina Faso.
Nos parcours politiques sont différents, mais notre appréciation de la situation du pays et du travail du MPP est la même !
C’est le lieu pour moi, d’inviter les militantes et militants à ne pas se laisser intimider ni abuser par la propagande du MPP, qui diabolise l’ancienne majorité le jour, et manœuvre la nuit pour la récupérer en pièces détachées afin d’affaiblir le CFOP.
Les dirigeants MPP parlent du CDP comme si c’était le choléra, mais passent par des émissaires, amis et parents, pour établir le contact avec Blaise Compaoré. Quand on insulte un parti, on ne cherche pas à joindre son père fondateur.
Dans tous les cas, les leaders du MPP sont mal placés pour donner des leçons de morale à qui que ce soit dans ce pays.
Quand on critique le MPP sur sa gestion, quand on dit que le pays va mal, ils accusent les 27 années de règne de Blaise Compaoré.
Mais dites-moi, mes amis, avec qui Blaise Compaoré a-t-il géré ce pays durant ces 27 années ? C’est avec eux !
Qui dirigeait le CDP pendant les 27 ans de Blaise Compaoré ? C’est eux !
Qui a inventé le touk guili et mis en œuvre les stratégies diaboliques pour torpiller les partis d’opposition ? C’est eux !
Qui a développé en son temps la corruption pour financer le CDP d’alors ? C’est eux !
Qui a commencé la politisation de l’administration dans ce pays ? C’est eux !
Qui a le plus profité du règne de Blaise Compaoré dans ce pays ? C’est eux !
Qui a organisé le congrès du CDP qui a décidé de la modification de l’article 37 ? C’est eux !
Alors, qu’ils fassent attention ! Nous avons pardonné, mais nous n’avons pas oublié !
Mesdames et messieurs,
Nous sommes là aujourd’hui, parce que le MPP a trahi l’idéal pour lequel nous avons, en son temps parcouru et re-parcouru les artères de Ouagadougou et des autres villes, ici de la Place de la révolution à la place de la révolution, là d’un endroit au même endroit.
A peine plus d’un an après leur arrivée au pouvoir, notre désillusion est totale ! Et notre découragement est sans pareil.
Le vrai changement pour lequel nos martyrs sont morts, a été oublié par le MPP, qui recycle les vielles méthodes de gouvernance que ses dirigeants utilisaient, lorsqu’ils dirigeaient le CDP.
Le mémorandum que nous avons publié en début d’année a tout dit. Mais au lieu de nous écouter et se corriger, le MPP est tombé dans l’injure et l’hystérie, en nous traitant de fils indigne du Faso et de putschistes. Comme au bon vieux temps !
Nous sommes là pour redire que le pays va mal.
Le MPP a dit partout que nous voulons faire sortir les jeunes pour faire la casse ! Non, jamais dans ce pays, sous ma direction en tant que chef de file de l’opposition, une seule boutique ou un seul feu rouge n’a été brisé pendant une marche de l’opposition.
Le MPP a dit aux opérateurs économiques, que nous voulons empêcher le PNDES de fonctionner. Nous répondons que c’est parce qu’ils savent que le PNDES va échouer qu’ils cherchent déjà des boucs émissaires.
Le MPP a dit partout, et surtout aux chefs coutumiers, que nous voulons les pousser pour qu’ils tombent. Nous disons qu’on n’a pas besoin de pousser quelqu’un qui est déjà mal assis! Nous sommes là pour faire notre travail d’Opposant républicain. Mais cela dit, comme l’a si bien dit Bassolma Bazié de la CGTB, celui qui est mal assis et qui tombe, c’est son problème !
L’Opposition ne se laissera ni intimider, ni attendrir, ni divertir par ces pleurnicheries. Au MPP et à tous les intérêts multiformes qui le soutiennent, nous disons qu’ils n’auront jamais en face d’eux une opposition « bissongo », une opposition gentille qui attend que le MPP lui dise quoi faire et quoi ne pas faire, une opposition qui dort pendant qu’eux, leurs courtisans et leurs copains du monde des affaires mettent le Bukina à genoux et se distribuent nos milliards.
Non ! Ils auront toujours en face d’eux une opposition caillou, qui les rappellera tous les matins, que notre peuple a faim, que nous jeunes sont au chômage, que l’argent ne circule pas, que les soins ne sont pas gratuits, et qu’on est au courant des deals qu’ils font dans les marchés de gré à gré.




Mesdames et messieurs,
Pendant la campagne, ils nous ont dit qu’ils avaient l’expérience. On a découvert qu’avec eux, c’est tâtonnements, hésitations et amateurisme.
Ils ont chanté partout ici qu’ils étaient la solution. Aujourd’hui, ils sont devenus un vrai problème pour le Burkina.
Depuis que le MPP est au pouvoir, notre économie est en panne. Le pays est sec comme un puits dans le désert. Les commerçants attendent à longueur de journée le moindre client. Les factures impayées sont coincées au trésor. Et pendant ce temps les impôts continuent de mater.
Ils nous ont annoncé à grand renfort de publicité qu’ils avaient un PNDES et que à Paris, les blancs leurs ont donné 18.000 milliards de francs CFA. Depuis, rien ! Où est passé l’argent ? Soit ils ont menti, soit ils l’ont détourné.
Il faut que le MPP nous dise où sont rentrés ces 18000 milliards de francs CFA. Sur ce plan au moins, pour une fois, nous sommes d’accord avec le Président de l’Assemblée nationale, le Dr Salifou Diallo. Si le premier ministre revient l’an prochain pour son discours sur l’état de la nation, et ne nous dis pas où sont rentrés les 18.000 milliards de Paris, non seulement l’hémicycle sera étroit pour lui, mais la ville de Ouagadougou sera étroite pour tout son gouvernement. D’ores et déjà, je lance un appel aux militantes et militants de l’Opposition, pour qu’ils se tiennent prêts pour un sit-in devant l’Assemblée nationale ce jour-là.
Mesdames et messieurs,
Nous sommes en danger. Les terroristes sont en train de nous terroriser. En un an, c’est plus de 10 attaques que nous avons subies. Et la menace a pris des proportions telles que la question de l’intégrité de notre territoire est désormais posée. Nous sommes à un tournant de notre histoire. Entre tueries et prises d’otages, notre peuple ne sait plus s’il faut se vouer au ministre de la sécurité qui excelle dans la gesticulation, ou au ministre de la défense qui nous a pompeusement promis de terroriser les terroristes.
La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous les Burkinabè qui, historiquement, n’ont jamais ménagé leur vie pour préserver l’intégrité du territoire national. Cette détermination demeure intacte. L’Opposition burkinabè est prête pour ce combat, car il y va de l’avenir de la nation.
Mesdames et messieurs,
La corruption est repartie de plus belle dans notre pays. Les opérateurs économiques qui ont financé la campagne du MPP sont en train de se faire rembourser sur le dos du peuple. C’est pour cela que le MPP a modifié la loi sur les marchés de gré à gré. Désormais, les ministres peuvent donner jusqu’à 1 milliard de francs de gré à gré à leurs copains. Les routes bitumées et les voies en terre sont devenues le terrain favori de l’affrontement des grands du MPP, chacun voulant un morceau pour ses amis. Et les concours architecturaux pour ériger les nouvelles assemblées sont gérés mouta-mouta !
Nous avions pensé qu’avec l’arrivée du MPP au pouvoir, il y’aurait plus de transparence dans le secteur des mines. Zéro ! Ils ont retiré les permis, pour mieux les distribuer à ceux qui ont financé leur campagne.
Mesdames et messieurs,
Ce qui nous fait le plus mal, c’est le chômage de nos jeunes et la misère de nos femmes. Le MPP les a complètement oubliés ! Ils ont promis 750.000 emplois. Ils ont déjà créé 750.000 chômeurs ! Les maigres sous des fonds de soutien sont distribués aux militants du MPP. Quant à nos braves femmes, elles attendent toujours les crédits promis pendant la campagne, et pour certaines, le remboursement des avances qu’elles ont versées naïvement aux démarcheurs du MPP. L’opposition demande que tous ces escrocs qui ont abusé de la bonne foi de nos femmes soient poursuivis en justice et punis conformément à la loi.
Parmi nos jeunes, les étudiants sont toujours dans la galère des années académiques qui se chevauchent, des aides qui se raréfient, et des enseignants qui se démotivent, et des infrastructures qui se délabrent.
Mesdames et messieurs,
On nous a promis la gratuité des soins. On l’attend toujours ! Ou plutôt, on a eu 2 comprimés de paracétamol.
On nous a promis des améliorations dans nos écoles. On les attend toujours !Et le vent continue d’emporter les toitures de nos écoles.
Dans nos villes, il y a des familles qui ne peuvent pas aligner deux repas par jour.
Et on ose venir leur dire que Burkina is back ! Non, c’est la famine qui is back !
Mesdames et messieurs,
Notre pays souffre de la division de ses fils. La réconciliation nationale est une question posée et à résoudre. Et sur ce plan, mes chers camarades, je peux vous rassurer, que personne ne veut et ne va enjamber les cadavres de nos martyrs. Ce sera Vérité-Justice- Réconciliation. Et il me plait de vous informer que toute l’Opposition politique est d’accord pour ce tryptique !
Oui la vérité ! Comme disait quelqu’un qui a marqué l’histoire, elle est révolutionnaire. La vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité. Qui a fait quoi, quand, et où !
Quand nous disons qui, c’est tous les qui !
Quand nous disons quoi, c’est tous les quoi !
Et quand nous disons quand, c’est tous les quand !
Et quand nous disons où, c’est tous les où!
Si nous sommes d’accord pour soulever le couvercle de la marmite, alors soyons d’accord pour aller au fond de la marmite !
Oui, la justice ! Mais une justice qui est la même pour tous. Et c’est là où nous avons un problème. Comme nous l’avons toujours dit, si on doit attraper des voleurs, il faut attraper tous les voleurs. S’il faut attraper les criminels, il faut attraper tous les criminels. Mais on ne peut pas attraper les voleurs de grande taille et laisser les voleurs hommes courts, ni attraper les criminels de teint clair et laisser les criminels de teint noir. La justice doit être la même pour tous.
Cette justice pour tous, je sais que vous l’attendez pour nos martyrs et nos blessés de l’insurrection. La haute cour de justice tiendra la semaine prochaine ses assises sur cette question. La position de l’opposition est simple : le droit, tout le droit, rien que le droit. Le droit, mais pas la politique ! Et il manque quelque chose dans ce procès : où sont les officiers de l’armée, de la police et de la gendarmerie qui ont mis en application cette fameuse réquisition, qui ont distribué les munitions aux jeunes soldats, qui les ont encadrés et qui ont donné l’ordre de tirer ? Où sont-ils ? Il faut qu’ils viennent aussi, répondre.
Nous voulons tout le monde à la barre. Les commanditaires comme les exécutants ! Les complices comme les auteurs. Cette revendication, l’Opposition politique ne la laissera jamais tomber !
Mesdames et messieurs,
Notre déception est forte, notre colère est grande, mais notre détermination est intacte.
Qu’allons-nous faire maintenant ? Eh bien, continuer le combat !
L’opposition politique va poursuivre son combat. Elle le fera comme toujours de manière républicaine, mais avec fermeté et sans aucune complaisance.
Nous ne cherchons pas à faire plaisir à qui que ce soit. Parce que nous n’avons aucun engagement vis-à-vis de qui que ce soit. Et nous ne sommes la succursale de personne. Il faut que le MPP le comprenne une fois pour toute ! Ce n’est pas au MPP de nous dire comment nous devons travailler.
Et s’il ne le comprend pas, eh bien c’est son affaire !
Nous allons continuer parce que le changement que vous attendez n’est pas encore là !
Le changement que le peuple burkinabè voulait, ce n’est pas 10% de changement !
Ce n’est pas 25% de changement ;
Ce n’est pas 50% de changement ;
Ce n’est pas 75% de changement ;
Ce n’est pas 95% de changement.
Mes chers camarades,
Ce que le peuple burkinabè voulait, souhaitait et attendait, c’est 100% de changement.
Le MPP est loin, très loin du compte !
Désormais, l’Opposition politique a une plate-forme. Elle dispose des marqueurs pour interpeller vigoureusement le pouvoir, par les conférences de presse, par les déclarations, et au sein de l’Assemblée Nationale. Elle a réussi, au delà de sa diversité, à se doter d’un questionnaire commun à l’endroit du pouvoir.
C’est en s’appuyant sur cette plate-forme qu’elle organisera désormais sa riposte. Elle le fera dans la presse, dans l’hémicycle et, s’il le faut, dans la rue !
C’est le lieu pour moi, d’encourager nos vaillants députés à l’Assemblée nationale, à poursuivre et amplifier leurs travail d’interpellation et de contrôle du gouvernement.
Nos députés font déjà un bon travail. Ils doivent maintenant faire un excellent travail. Ils doivent saisir toutes les occasions pour tacler les lois contraires aux intérêts du peuple. Ils doivent déborder d’imagination, pour proposer les nouvelles lois attendues par le peuple.
Nos députés ne doivent jamais oublier, qu’ils sont d’abord et avant tout des députés d’Opposition, qu’ils ont été élus sous la bannière de partis de l’Opposition, et qu’ils doivent donc se comporter en opposants résolus.
Notre pays a beaucoup changé. La redevabilité est devenue une exigence citoyenne au Burkina Faso. Les militants de l’Opposition observent avec vigilance le comportement de leurs élus. Ils ne tolèreront pas que ceux qu’ils ont élus pour s’opposer au gouvernement, tombent dans des compromis d’accompagnement ou de connivence. Ce sont eux qui nous élisent. Nous leur devons donc à tout moment des comptes. Et dans ce domaine, ils pourront compter sur l’appui total du Chef de file que je suis.
Le pouvoir à trois têtes qui nous dirige fera tout pour vous amadouer et vous corrompre. Mais votre main ne doit jamais trembler.
Ce gouvernement a échoué. Et lorsqu’un gouvernement a échoué, on doit le sanctionner. Dieu merci, la constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ont prévu cette sanction démocratique et républicaine : elle s’appelle Motion de Censure.




Camarades militantes et militants de l’opposition, je prends l’engagement solennel devant vous ici, de soumettre à l’assemblée des chefs de partis de l’Opposition, l’idée d’une motion de censure contre le gouvernement de Paul Kaba Thiéba, et de vous rendre compte en toute transparence, de la décision qui sera prise !
De même, si la décision est prise, elle sera transmise à nos députés et il vous appartiendra alors de les soutenir contre les inévitables pressions du MPP, pour qu’ils engagent courageusement cette procédure !
Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques membres du Cadre de concertation du chef de file de l’Opposition politique,
Mesdames et messieurs les responsables des partis politiques,
Honorables députés à l’assemblée nationale,
Mesdames et messieurs les élus locaux de l’Opposition,
Mesdames et messieurs les représentants des Organisations de la société civile,
Autorités coutumières et religieuses,
Mesdames et messieurs les représentants de la presse nationale et internationale,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales,
Camarades militantes et militants venus des provinces,
Mesdames les représentantes des organisations et structures féminines,
Mesdames et messieurs les représentants des mouvements et structures de jeunesse,
Mesdames et messieurs les représentants des organisations de commerçants et du secteur informel,
Militantes, militants et sympathisants de l’opposition,
Peuple de Ouagadougou,
Chers invités,
Mesdames et messieurs,

L’opposition politique est fière de vous, de votre engagement, de votre combativité, de votre patriotisme, de votre dignité et de votre détermination. Elle sait qu’avec vous, la victoire finale est au bout du chemin !
Elle vous remercie pour votre mobilisation gigantesque, malgré les actions multiformes de sabotage organisées par le MPP.
Aujourd’hui, c’est la maison du peuple.
Demain, ce sera ailleurs ! Forcément ! Forcément !
Que le MPP prépare encore ses milliards car demain il y’aura encore beaucoup plus de monde à corrompre.
A notre jeunesse intrépide, je redis ce qu’elle sait déjà : s’ils vous donnent, prenez, bouffez bien, et sortez quand même, car c’est le remboursement de leurs crédits de campagne.
Je remercie le Comité d’organisation pour le travail gigantesque qu’il a abattu en organisant cette rentrée politique.
L’Opposition politique vous souhaite à tous de regagner vos domiciles en paix et vous donne rendez-vous autour des futurs mots qu’elle sera amenée à lancer.
Vive la lutte du peuple burkinabè !
Vive l’Opposition politique !
La lutte continue ! Je vous remercie !

Burkina Faso: La réponse de la CODER à l’association des parents des martyrs




Dans vos colonnes en date du 24 avril 2017, il est ressorti que les familles des victimes des évènements des 30-31 octobre 2014 et du Coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 sont fâchées et frustrées de par le fait que la CODER leur aurait manqué de respect et de considération.

Tout en nous excusant auprès des familles des victimes pour ces contretemps observés, nous voulons apporter les précisions suivantes :

La CODER a approché les représentants des familles des victimes pour un premier rendez-vous qu’ils ont convenu pour le jeudi 6 avril, toutefois après concertations entre eux, ils ont souhaité ramener le rendez-vous au samedi 8 avril pour permettre de rassembler le maximum de personnes. C’est alors que la CODER a indiqué qu’à cette date elle devait se rendre à Tenkodogo pour une audience déjà confirmée avec sa Majesté Naaba Guiguimpolé de ZOUNGRANTENGA. Aussi a-t-elle proposé une rencontre en semaine quel que soit le jour et l’heure. Le représentant des familles des victimes a pour sa part proposé que le rendez-vous ait plutôt lieu un week-end peu importe lequel. Son attention a été attirée sur le fait que le week-end suivant était celui de Pâques et tombait également sur la fin du mandat du bureau présidé par Me Gilbert OUEDRAOGO le 20 avril 2017. Le représentant des familles des victimes a donc promis de recontacter la CODER ultérieurement.

Le 19 avril 2017, le secrétariat de la CODER a reçu une correspondance proposant la date du 22 avril 2017 pour le rendez-vous.

En raison de la passation de charge, la CODER a saisi le 21 Avril 2017 le représentant des victimes pour demander de proposer une nouvelle date car le nouveau bureau venait de s’installer et avait besoin d’un certain temps pour prendre les dossiers en instance.

En réponse, il a été dit au membre de la CODER qui a appelé, (et non à son Président sortant Me Gilbert Noël Ouédraogo comme indiqué), que les familles des victimes avaient déjà prévu en marge de l’audience une conférence de presse  et qu’elles allaient tenir la dite conférence de presse et nous proposer une nouvelle date pour notre rencontre.

Aussi avons-nous été surpris par le contenu de la conférence de presse et la levée de bouclier qui s’en est suivi, d’autant plus que la CODER était toujours dans l’attente de la réaction des familles des victimes pour une nouvelle date de rencontre.

Ce droit de réponse qui ne se veut pas polémiste a uniquement pour objectif de rétablir les faits à l’attention des familles des victimes elles-mêmes, de l’opinion publique et de réaffirmer la disponibilité de la CODER à rencontrer les victimes selon un calendrier convenu de commun accord.

Nous vouons une profonde considération aux victimes, souhaitons aux blessés notre vœu de prompte rétablissement et exprimons aux familles éplorées notre vive compassion et notre sincère solidarité.

Que la terre libre du Burkina Faso leur soit légère.

Avec nos cordiales et fraternelles salutations. 

Justice – RECONCILIATION – PAIX

Ouagadougou, le 24 avril 2017

Pour la CODER

Son Président

Rasmané OUEDRAOGO

Affaire Inoussa Kanazoé: le procureur du Faso s’explique




L'affaire fait grand bruit en ce moment au Burkina Faso. L'affaire dite ''Inoussa Kanazoé'' est l'objet de tous les fantasmes depuis quelques semaine. Le procureur du Faso a donné une conférence de presse dans l'après midi du lundi à Ouagadougou pour donner plus d'information .

L'information majeure sortie de cette conférence de presse est que Kanazoé Inoussa et de certains de ses collaborateurs ont été mis aux arrêts et gardés à vue le mercredi 19 avril 2017 après l’exploitation d’un rapport d’expertise de gestion de la société Cimenterie du Faso (CIMFASO) contenant des informations sur des faits infractionnels.

La Compagnie de gendarmerie du Kadiogo a été saisie aux fins de procéder à une enquête sur « la base des infractions de faux et usages de faux, d’abus de confiance aggravé, de tromperie du consommateur, de fraude fiscale et toutes autres infractions que l’enquête viendra à révéler ».

« Les fraudes remontent à plusieurs milliards de Francs CFA. Par exemple, pour la construction de l’usine CIMFASO, un contrat a été passé avec une société fictive (CGE) qui appartiendrait à M. Kanazoé. Cette société n’a pas eu à construire l’usine.

M. Kanazoé est passé par d’autres moyens pour construire l’usine, alors qu’il y a eu des factures, des montants qui ont été payés à cette société fictive créée par M. Kanazoé.

Ces montants n’ont pas fait l’objet d’impositions ou de taxes. Si l’Etat devait recevoir des taxes, ça remonterait à plusieurs milliards, selon le rapport produit. L’Etat a perdu des milliards par ce seul acte ».

En outre il ressort de cette conférence de presse que du ciment avarié a été mis sur le marché, ou que du ciment n’ayant pas été produit par CIMFASO, a été vendu sur le marché, dans des sacs conditionnés CIMFASO. A propos de la fraude fiscale, les enquêtes ont révélé une comptabilité et un bilan financier inexacts.

 

 

L’hôpital Blaise Compaoré démend avoir lancé un recrutement

Coronavirus au Burkina



Suite à une publication malencontreuse du Site Facebook de « Burkina jobmarket » propageant ainsi une rumeur faisant état d’une information relative à un test de recrutement au CHU-BC, publiée sur les réseaux sociaux, le Directeur général du CHU-BC tient à apporter un démenti formel à cette information.

Le CHU-BC n’a lancé aucun test de recrutement actuellement.

Il tient par ailleurs à préciser, à travers ce communiqué, qu’aucun avis de recrutement n’a été publié. Par conséquent, le CHU-BC se démarque de cette information qui apporte des confusions dans les esprits.

Pour toute information relative à ce communiqué, le numéro du chef de service communication reste à votre disposition (00226 72 58 01 29).

Le service Communication

France: Tirs sur les Champs-Elysées,Daesh revendique l’attaque




Un policier a été tué et deux autres blessés par balles sur les Champs-Elysées, à Paris ce jeudi 20 avril aux environs de 21 heures.

L'agresseur, dont l'identité est "connue et vérifiée", selon le procureur de la République de Paris, François Molins, a été abattu. Moins de trois heures après l'attaque, le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat, via son agence de propagande Amaq.

Une voiture s'est portée à la hauteur d'un car de policiers en faction sur l'avenue et un homme en est sorti pour ouvrir le feu avec une arme de guerre sur les fonctionnaires de police. Il a ensuite poursuivi d'autres agents. Un policier a été tué et deux autres ont blessés, dont l'un grièvement. Mais "son pronostic vital n'est plus engagé" a indiqué le procureur François Molins. Une passante, une ressortissante étrangère, a également été touchée par des éclats, a-t-il précisé.

L'attaque des Champs-Elysées, l'avenue la plus touristique de France, intervient aussi le jour même de l'ouverture au Palais de justice de Paris du procès de la filière islamiste dite de Cannes-Torcy, responsable d'une attaque en septembre 2012 contre un commerce juif de la ville de Sarcelles, dans la banlieue de Paris. En janvier, une attaque au couteau contre une patrouille de militaires avait eu lieu au Carrousel du Louvre, près du musée du même nom.

 

Grogne des Policiers: les Professionnelle des Banques et Établissements Financiers s’inquietent




Le Ministre d'État, Ministre de la Sécurité, Simon Compaoré a échangé ce mercredi 19 avril 2017, avec une délégation de L'Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Burkina (APBEF-B) et des sociétés d'assurances.

"Nous avons répondu à une invitation de monsieur le Ministre d'État pour discuter des préoccupations de l'heure qui sont relatives au mouvement d'humeur déclenché par les policiers. Ce mouvement a abouti à la cessation des services de sécurité au niveau des agences de banques de Ouagadougou. Nous avons pu exposer nos préoccupations. Le Ministre a apporté des réponses satisfaisantes. Nous partons rassurés de cette réunion en espérant qu'une solution va être trouvée assez rapidement pour régler le problème... Nous avons aussi proposé un certain nombre de solutions qui répondent aux préoccupations du Ministre allant dans le sens d'une plus grande transparence dans la manière dont les contrats sont signés avec les privés en général et les établissements financiers en particulier", a déclaré le Directeur Général de l'Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers.
DCPM Ministère de la Sécurité

Inoussa Kanazoé arrêté ce Mercredi 19 Avril dans ses bureaux




Inoussa Kanazoé a été mis aux arrêts ce mercredi 19 avril 2017 dans la soirée.

Selon une source présente sur les lieux au moment de l'arrestation l'homme d’affaire a été interpellé dans ses bureaux sis Avenue Kwamé Nkrumah et lesdits locaux ont été mis sous scellés.

Inoussa Kanazoé plus connu sous le sobriquet de Kaniss a été arrêté avec quelques collaborateurs ce mercredi soir et des ordinateurs auraient étés emportés.

Poids lourd burkinabè de l’importation et de la distribution de produits de base tels que le riz ou le sucre, Inoussa Kanazoé s’est lancé dans l’industrie  en inaugurant dans la zone de Kossodo CimFaso,

Pour l'instant on en sait pas plus sur le motif de l'arrestation du Inoussa Knazoé. Mais cela pourrait avoir un lien avec une affaire révélée par l'éléphant déchainé en cote d'ivoire:

En effet Le journal d’investigation ivoirien L’Éléphant Déchainé a levé le lièvre, dans sa parution No 475 du vendredi 26 au lundi 29 aout 2016, en portant à la connaissance de l’opinion publique la manœuvre du richissime homme d’affaire burkinabè, Kanazoé Inoussa, Administrateur général de la Société CIM-Métal à s’échapper à une plainte d’escroquerie de 101 millions de CFA portée contre lui devant le Tribunal de Première instance de Korhogo par l’opérateur économique ivoiro-burkinabè Ouali Mamadou.

Meeting du 29 avril: Une stratégie de boycott semble avoir été élaborée par le MPP selon l’opposition




Les partis politiques membres du Cadre de Concertation du Chef de file de l’Opposition ont tenu une rencontre régulière, ce mardi 18 avril 2017 au siège du CFOP.

Présidée par M. Zéphirin DIABRE, Chef de file de l’Opposition, cette rencontre avait les points suivants inscrits à son ordre du jour :
1) Situation nationale ;
2) Meeting du 29 avril 2017 ;
3) Vie du cadre.
Au titre de la Vie nationale
L’actualité nationale a été marquée par le discours sur l’état de la nation, prononcé par le Premier Ministre Paul Kaba THIEBA le vendredi 14 avril devant la représentation nationale. Comme tous les Burkinabè, l’Opposition déplore le fait que le chef du Gouvernement soit tombé dans l’autosatisfaction, en peignant une image idyllique de notre pays qui ne correspond pas du tout aux souffrances qu’endurent les citoyens dans leur vie quotidienne. Cette manière d’occulter la réalité prouve que nos dirigeants vivent dans une bulle, loin du Burkina réel. L’opposition politique félicite les députés de l’Opposition qui, à travers leurs interpellations vigoureuses et pertinentes, ont rappelé les échecs du Gouvernement et l’incapacité de ce dernier à enrayer les difficultés que vivent nos concitoyens. Elle les invite à cultiver davantage la concertation, en vue d’actions énergiques pour marquer plus fortement la présence de l’Opposition dans l’hémicycle, et mieux défendre les intérêts de nos populations.
Au titre du meeting de l’Opposition
Le Président du comité d’organisation a fait le point général de l’état d’avancement des préparatifs du meeting qui aura lieu le 29 avril à 15h à la Maison du peuple. Il en ressort que les choses se déroulent normalement.
L’Opposition politique rappelle que ce meeting de protestation se déroulera dans l’enceinte de la Maison du peuple de Ouagadougou, et invite ses militants, ses sympathisants et tous les citoyens à être présents sur place dès 13h. Ce meeting sera l’occasion pour l’Opposition de dévoiler sa nouvelle plateforme de combat démocratique, pour répondre aux aspirations des Burkinabè. Il ne s’agit nullement d’une marche comme l’espèrent ou le redoutent certains, du moins pour cette fois-ci. Les marches font partie intégrante des activités de protestation de l’Opposition et, si celle-ci en ressent le besoin, elle n’hésitera pas à en organiser.
L’Opposition politique note que l’annonce de ce meeting a créé une certaine fébrilité au sein du MPP dont les dirigeants multiplient les actions de tout genre pour discréditer l’évènement. Une stratégie de boycott semble avoir été élaborée par le parti au pouvoir. Les traits marquants de cette stratégie sont le lobbying intense auprès de certaines catégories sociales à qui on verse d’importantes sommes d’argent, pour les convaincre de ne pas se rendre à la Maison du peuple le 29 avril ; l’organisation d’interventions mensongères dans les débats interactifs des radios pour discréditer l’Opposition; des plans de rencontres dans les secteurs le jour du meeting pour, soit disant, présenter le PNDES. A cela s’ajoute le fait que certains partis de l’Opposition ont même été démarchés pour qu’ils se démarquent de l’événement.
Toute cette gesticulation laisse l’Opposition politique de marbre ! L’Opposition invite ses militants et sympathisants à rester sereins et à se mobiliser autour d’elle le 29 avril prochain.
Au titre du Cadre de Concertation
L’assemblée a examiné une demande d’adhésion au Cadre de Concertation, formulée par la Convergence pour la Démocratie Sociale (CDS), parti présidé par M. Valère SOME. Cette demande a été acceptée. La CDS devient donc le 36ème parti membre du Cadre de Concertation.

Débutée à 18h30, la rencontre a pris fin à 20h dans une ambiance de grande cordialité.

Ouagadougou, le 19 avril 2017
Le service de communication du Chef de file de l’Opposition politique

Burkina: la présidence se démarque des propos de Ablassé Ouedraogo




Ceci est un communiqué de la présidence sur la récente sortie médiatique du Dr Ablassé Ouedraogo de Le FASO Autrement.

Le 31 Mars 2017, le Président du Faso a reçu en audience la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER ) , suite à une demande du regroupement de ces partis politiques.

À l'issue de cet entretien avec le Chef de l'État , le Président de la CODER Me Gilbert Noël Ouédraogo a déclaré à la presse que l'objectif de cette rencontre avec le Président était de lui <<présenter la CODER, ses objectifs, son offre politique etc >>.

Interrogé lors de l'émission << Les Grandes Questions >> de la Radio Ouaga Fm diffusée le samedi 15 avril 2017 à 09 heures et le Mardi 18 avril 2017 à 04 heures du matin , sur la démarche de la CODER auprès du Chef de l'État pour l'organisation d'un forum de Réconciliation nationale, Monsieur Ablassé Ouedraogo membre de la CODER a déclaré que <<Le Président Roch Marc Christian Kaboré a marqué son accord et qu'il allait être le porteur de ce projet. . . >>.
- La Direction de la Communication de la Présidence du Faso tient à préciser que le Président du Faso ne se reconnaît ni de près ni de loin dans ces propos et les déclarations de Monsieur Ablassé Ouedraogo n'engagent que lui-même, d'autant plus que le Président de la CODER Me Gilbert Noël Ouédraogo a eu à dire à la fin de l'audience que leur organisation << reste à l'écoute de la réponse qui leur sera apportée par le Chef de l'État >>
-Elle informe par ailleurs l'opinion publique que le Président du Faso n'apporte aucun soutien à cette organisation.
Directeur de la Communication