Plusieurs centaines de syndicaliste ont manifesté samedi à Ouagadougou pour protester contre des licenciements abusifs de délégués syndicaux qui ont touché plus de 1500 personnes depuis 2014.
«Depuis un certain temps, les licenciements abusifs de délégués du personnel, de délégués syndicaux et de travailleurs d’une façon générale, se font malgré les décisions de rejet de l’inspection du travail», a constaté le porte-parole de l’UAS, Georges Koanda Yamba.
Les manifestants, sous une fine pluie ont arpenté les artères de la ville, passant par l’avenue des Nations, le Rond-point des Nations Unies et l’avenue du Dr Kwamé N’Krumah, avant de rallier le ministère de la Fonction publique et du travail où ils ont remis une lettre d’interpellation contre le licenciement abusif des travailleurs, de plus en plus récurent dans les entreprises et sociétés privées du pays.
Selon les statistiques de l’UAS, près de 150 délégués et 1500 travailleurs notamment des délégués de personnel et des délégués syndicaux ont été licenciés abusivement depuis 2004.
Selon Georges Koanda Yamba « L’économie informelle est un morceau assez important du développement du pays. Si ce nombre de travailleurs qu’on licencie pèle mêle grossit, cela va constituer tôt ou tard une bombe sociale et cela sera négatif pour notre pays’’, a-t-il prévenu, avant de rappeler que le pays à connu une insurrection populaire.
‘’Tout Burkinabè qui veut le développement du pays ne peut pas souhaiter qu’il y ait une deuxième insurrection. Nous interpellons donc le gouvernement pour qu’ il interpelle les différents chefs d’entreprise au respect des textes qui réglementent le monde du travail », a-t-il déclaré.