Manifestation du CED : 4 personnes arrêtés dont Pascal Zaida( bilan police)

A l’appel de certaines organisations associatives, dont le « Mouvement Populaire de la Jeunesse » et le « Cadre d’Expression Démocratique », avec à leur tête Monsieur Pascal ZAIDA, une manifestation avait été prévue dans la ville de Ouagadougou le 21 octobre 2017. 

Au regard des risques de troubles à l’ordre public liés à cette manifestation, les autorités communales ont donné un avis défavorable à sa tenue.

Malgré cette interdiction, les organisateurs par le canal de conférences de presse, ont maintenu leur projet et ont invité leurs militants à se rendre, au Rond-point des Nations Unies à partir de 8 heures.
Afin de préserver l’ordre public, un dispositif sécuritaire a été mis en place par les forces de sécurité.


Nonobstant ces mesures de préservation de l’ordre, quelques manifestants, parmi lesquels Monsieur ZAIDA Pascal, qui s’étaient regroupés aux environs de la Maison du Peuple, ont par trois fois, forcé les barrages mis en place par la Police. Cette attitude des manifestants a suscité une réaction de colère des commerçants riverains, amenant les forces de l’ordre à intervenir et à interpeller, sur les lieux, quatre personnes, dont Monsieur ZAIDA Pascal.


Ces incidents surviennent après que, les 26 septembre, 4 et 17 octobre 2017, les initiateurs de la manifestation ont été convoqués par les services de la Police Nationale pour être mis en garde contre d’éventuels débordements à la suite de leur manifestation.


Une procédure judiciaire a été diligentée et les personnes interpellées seront conduites devant les autorités compétentes.

Libération provisoire de Djibrill Bassolé: le CDAIP accuse le gouvernement de vouloir liquider les acquis de l’insurection

Ceci est un communiqué de presse des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou sur les décisions de justices, notamment sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé alors qu’il était incarcéré pour son « implication » dans le coup d’Etat de septembre 2015.

Dans la nuit du mardi 10 octobre 2017, les patriotes, les progressistes et les révolutionnaires de notre pays ont appris avec indignation la mise en liberté provisoire de Djibril BASSOLE par le tribunal militaire, acte qui n’est rien d’autre qu’une énième remise en cause des acquis et attentes de l’Insurrection et de la Résistance victorieuse réalisées par notre peuple.

Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
La libération de Djibril Bassolé montre que notre Etat totalement failli, dont fait partie le système judiciaire, est incapable et ne veut pas aller dans le sens de la soif de justice de notre peuple, qui a tant souffert du système de gouvernance néocolonial et criminel de la IVème République. Et cela pour deux principales raisons :

1) Le système judiciaire en place est celui conçu par les bourgeois (civils et militaires) sous Blaise Compaoré pour se protéger en écrasant les gens du peuple. On ne peut donc pas s’attendre à ce que cette justice juge les dignitaires du pouvoir de Blaise Compaoré. C’est ce à quoi nous avions assisté avec la Haute Cour de justice qui s’est révélée être un instrument de diversion judiciaire du peuple. Et c’est le même scénario qui nous attend avec la justice militaire que les avocats des généraux Bassolé et Diendéré veulent casser !

2) Le pouvoir actuel a refusé d’aller dans le sens de la volonté populaire qui est de créer des tribunaux spéciaux pour juger les crimes commis lors de l’Insurrection et de la Résistance qui sont manifestement des crimes politiques, à l’image de ceux commis par Hissène Habré au Tchad et les Nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Et cela parce que ceux que le peuple veut juger sont, en réalité, des amis de ceux qui sont actuellement au pouvoir !

Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
Les partisans de Bassolé et de Diendéré (Zaida et Cie) ont fini par nous avouer que ceux-ci sont les amis des terroristes en nous chantant sur tous les toits que s’ils sont libérés, les attaques terroristes contre notre pays vont cesser ! C’est pourquoi, en attendant que notre peuple en finisse avec le terrorisme par la voie révolutionnaire, les amis des terroristes doivent rester en prison et être jugés pour les assassinats des 30, 31 octobre, 02 novembre 2014, de septembre 2015, pour les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary et autres et pour leur complicité avec les terroristes qui endeuillent notre peuple. Ceci n’est pas négociable.

Pour les CDAIP, nous assistons à une offensive réactionnaire pour la liquidation des acquis de l’Insurrection et de la Résistance populaires. La lutte pour une vraie justice est inséparable de celle pour l’achèvement de la révolution. C’est pourquoi ils lancent un appel pressant à la mobilisation et à la résistance pour exiger :

-  L’annulation de la liberté provisoire accordée à Djibril Bassolé ;
-  Le retour en prison de tous ceux qui ont été libérés au mépris de la justice ;
-  La création de tribunaux spéciaux pour juger les dignitaires du pouvoir de la IVème République pour leurs crimes de sang et crimes économiques.
- 
Pour la Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou
TARPAGA Elie, président

Ouagadougou, 11 octobre 2017

Forum sur la sécurité: le Syndicat de la police rejette

Le Syndicat de la police n’est pas allé du dos de la cuillère pour rejeter le forum national sur la sécurité devant la presse ce jeudi 19 Octobre 2017 à Ouagadougou.

Pour L’Union de la Police Nationale (UNAPOL) les problèmes de la police sont connu . « Les policiers ne sont pas dupes et connaissent déjà l’issue de ce forum. Ce serait vraiment extraordinaire qu’il puisse en découler quelque chose de bénéfique pour la police. Le ministre a fait le tour des régions, il a eu l’occasion de rencontrer les policiers qui lui ont relaté les problèmes qu’ils vivent. Au cours du CASEM (Conseil d’administration du secteur ministériel), nous avons évoqué les problèmes de l’institution. Qu’est ce qui a eu comme résultat après ce CASEM-là ? Depuis deux ans nos hommes sont dans les bureaux avec les mêmes tenues delavées. » confie Wakilou Senou, secrétaire général du syndicat de la police nationale

L’Unapol a estimé que l’argent qui sera utilisé pour organiser le forum national sur la sécurité prévu du 24 au 26 octobre prochain aurait pu servir à doter la police Le syndicat envisage des actions si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
« Ce sera peut-être une première au Burkina, mais les actions envisagées vont amener l’autorité à comprendre qu’il faut résoudre le problème de la police.Nous allons aller crescendo », a indiqué Wakilou Senou.

« regardez les Unités d’intervention, presque tous les véhicules sont sur cale. Ill n’y a pas de missions de recyclage pour toujours être performants et on organise des forums à coup de millions » martele Wakilou Senou

Nos hommes sont au front avec des armes qui s’arrêtent au premier tir, c’est ce qu’ils doivent résoudre. Nous ne voulons pas des CASEM à coût de millions où on va faire des communications et prendre des résolutions qui ne vont aboutir à rien. Nous allons suivre, nous ne sommes pas des devins, nous ne sommes pas capables de dire ce qui va sortir de ce forum mais nous présumons ce qui va en sortir. Il faut que Monsieur le ministre de la sécurité sache que l’enthousiasme n’est pas dans les rangs, ce forum ne nous intéresse pas. »

 

Rapport ASCE-LC 2016 : la présidence épinglée pour plus de 245 millions de FCFA

La présidence du Faso a été épinglée dans le rapport 2016  de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Ce rapport a été rendu public ce Jeudi 19 Octobre dans la capitale Burkinabé.

Selon le rapport de synthèse, sur 177 milliards 99 millions 19 mille 792 FCFA de dépenses contrôlées, 1 milliard 14 millions 491 mille 804 FCFA sont des dépenses irrégulières dont 3 millions 244 mille 315 FCFA de dépenses inéligibles.

Ces dépenses irrégulières représentent 0,57% des dépenses totales qui étaient de 2,67% en 2015, poursuit le rapport.

Sur le carburant et lubrifiants, les dépenses irrégulières sont de l’ordre de plus de 255 millions de F cfa et plus de 98% de ces irrégularités sont attribuées à la présidence du Faso soit plus de 245 millions de F cfa. Il y a donc des « actes de mauvaises gestions qu’il convient de corriger rapidement » selon les termes du contrôleur général, Luc Marius Ibriga. Et d’ajouter, « Ces chiffres ne signifient pas que la gestion publique en 2016 est plus transparente que sous la Transition ».

Le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques (MAAH) a consommé le plus de carburant avec un montant exact de 1.607.947.400 F CFA. L’ensemble des structures a dépensé plus de 7 milliards 535 millions en consommation de carburant et lubrifiants en 2016.

Pour les comptes de dépôts, des comptes hors Trésor public, le ministère des Affaires étrangères (MAE) vient en tête des structures auditées avec 11 comptes à son actif pour un montant en recettes de 1 milliard 272 millions de F CFA pour 1 milliard 276 millions de dépenses.

Le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants (MDNAC) tient la palme avec plus de 129 milliards 182 millions de F CFA en recettes et plus de 96 milliards 690 millions de dépenses pour 8 comptes de dépôts.

Le rapport de l’audit et investigation de la Présidence du Faso, du Premier ministère et des ministères, gestion 2016 

TELECHARGER LE RAPPORT ICI

 

Piéla: un éléve de 6e retrouvé mort avec des traces de coups et blessures sur le corp

Le corps sans vie d’un élève de 6e portant des traces de coups et de blessures, a été retrouvé dans un trou, le 14 octobre 2017 à la périphérie Est de Piéla .

Selon l’AIB qui cite plusieurs sources, c’est un groupe d’enfants qui a fait la découverte macabre dans la soirée du 14 octobre 2017.

N.Y puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été retrouvé mort dans un trou, non loin de la sortie Est de Piéla, commune située à 30 km de Bogandé.

Selon des membres de sa famille, il a quitté le domicile le matin et c’est aux environs de 18 heures le même jour, que la triste nouvelle leur est parvenue.

Le commissaire de police de Piéla Tiabrimani Thiombiano a confié à l’AIB, que les constats réalisés par ses éléments et par les agents de santé, ont révélé que la victime portait des blessures.

Ce qui porte à croire qu’elle a reçu des coups qui l’ont probablement tué, a-t-il poursuivi.

A l’entendre, il s’agirait d’un assassinat et une enquête policière est en cours, afin de mettre la main sur les éventuels responsables du crime.

Les structures d’auto-défense, communément appelés Koglwéogo, seraient également engagés pour retrouver les supposés coupables.

La victime a été inhumée dans la même soirée du 14 octobre 2017 devant une foule visiblement choquée.

D’autres sources nous informent également que des vêtements d’enfants dont ceux de la victime, ont été retrouvés un peu plus loin du lieu du présumé assassinat.

Nord-Burkina: le village de Tem se vide après l’incendie de plusieurs bâtiment par des individus

Le village de Tem relevant de la Commune de Nassoumbou se vide de sa population depuis cet après midi . La raison plusieurs personnes non encore identifié ont incendiés plusieurs bâtiment dont l’école primaire. 

Ce jeudi le village de Tem a vu son école primaire ainsi que d’autres bâtiments incendié ce jeudi 19 octobre 2017 par des individus armés non identifiés. Selon plusieurs sources un exode massif du villages vers Djibo,  Nassoumbou, Wapta et Bouro a été constaté.

 

L’UPC à Maitre Benewendé: Nous n’avons pas de leçons à recevoir de vous!

Messieurs les présidents par intérim des Groupes parlementaires MPP et Burkindlim,
C’est dans la colère que nous, militants de base de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), avons pris connaissance de votre déclaration du 16 octobre 2017.

Dans ladite déclaration, vous avez pris clairement position pour ces députés en déphasage avec leurs bases et avec le parti, avant d’appeler « le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour préserver l’intégrité physique desdits députés, assurer leur libre circulation sur le territoire national et sécuriser leurs biens conformément à la loi ».

De prime abord, nous vous signalons que ces députés ne sont pas en danger, à tel point qu’il faille mobiliser des centaines de policiers pour assurer leur sécurité. Ce sont nous, les militants, qui avons saigné nuit et jour, dépensé, parcouru les moindres ruelles, risqué nos emplois, endommagé notre santé, pour permettre à ces treize députés de se la couler douce à l’hémicycle. Ce que nous ne tolérons jamais, c’est que ces mêmes députés vendent nos voix et se détournent de la mission que le peuple électeur leur a confiée.

Aucune des instances du parti n’a autorisé la création de ce nouveau groupe. Cette question n’a même pas été posée et débattue. La bande des treize a simplement estimé qu’elle peut quitter tout en restant, juste pour continuer à jouir des avantages de leurs postes. Après tout, espéraient-ils, l’UPC est un parti tellement pacifique, qu’il laissera faire.

Nous imaginons que si certains de vos députés créaient un groupe MPP/RD sans avoir consulté les instances et les bases, le Burkina Faso leur serait étroit. Ce que vos militants n’accepteront jamais, ne forcez pas les militants des autres partis à l’accepter.

Mesdames et Messieurs les députés de la Majorité,

Dans votre déclaration, vous-vous insurgez « contre les pratiques rétrogrades d’intimidation, de menaces, de violences verbales et physiques qui n’honorent ni leurs auteurs ni la classe politique dans son ensemble. »

Cette leçon de morale, c’est d’abord au Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, qui doit l’assimiler. Puisque c’est lui qui, le 22 septembre 2016 dans la Sissili, en sa qualité de Président du Groupe parlementaire MPP, déclarait ceci : « L’insurrection des 30 et 31 a été pensée et conduite par les forces politiques et patriotiques du Burkina Faso dont le MPP a été le moteur. La décision de lancer l’insurrection a été prise à notre Bureau politique national du 25 octobre 2014 au CENASA. »

A Maître Bénéwendé Sankara, nous disons que l’UPC n’a pas de leçons à recevoir d’un parti qui, en vingt années de législature, n’a ni dépassé le seuil de cinq députés, ni été capable de former à lui seul un groupe parlementaire.

Disons-le, les députés qui se vendent comme des poulets ont leur place à la basse-cour, pas à l’hémicycle. Les 300 millions de francs que la création et le fonctionnement de ce nouveau groupe parlementaire couteront, ne pourraient-ils pas contribuer à soulager les braves populations ? Combien de forages, d’hôpitaux, d’écoles, d’emplois des jeunes, etc., ces 300 millions auraient-ils pu réaliser ? En quoi ce groupe parlementaire sans queue ni tête va-t-il contribuer à la démocratie, au bien-être des Burkinabè ?

Les forces de police mobilisées et les dizaines de millions de francs injectés dans la sécurisation de ces députés traîtres ne pourraient-ils pas contribuer à protéger les vaillants habitants du Nord et du Burkina Faso en général ? La vie et la sécurité de ces treize députés vendus valent-elles mieux que celles des dignes populations du Sahel laissées à elles-mêmes ?

Chers députés de la Majorité,

Chaque jour, des Burkinabè sont agressés et tués par « des personnes armées non identifiées », du fait de l’incompétence de votre régime à diriger ce pays. Là n’est pas votre préoccupation. Votre problème majeur, c’est la sécurité de traitres acquis à votre cause.

Enfin, retenez que la lutte ne fait que commencer. Qu’elle soit de courte ou de longue haleine, nous sommes prêts. Vous avez l’appareil d’Etat pour nous persécuter et nous écraser. Et nous, nous avons le peuple pour vous tracer une ligne rouge à ne pas dépasser.

Ouagadougou, le 18 octobre 2017
Pour les militants de base de l’UPC
Jean-Léonard BOUDA

Putsch de Septembre 2015: « Djibril Bassolé le vrai cerveau », le reporter

Se basant sur des éléments sonores issus d’autres écoutes téléphoniques obtenue dans les milieux diplomatique nos confrères du Reporter lance un scoop dans leur parution n°224 du 15 au 31 octobre 2017, laisse comprendre que le vrai cerveau du coup d’état de Septembre 2015.

« L’homme qui, au début et à la fin,  aura été le plus intrépide dans l’ombre pour faire aboutir le coup foireux du coup (d’Etat du 15 septembre 2015, nldr) n’est personne d’autre que Djibrill Bassolé. Et c’est peu de le dire », ecrit le reporter.

Selon le reporter Bassolé aurait tenu à continuer le mouvement même lorsque Diendéré n’y croyait plus et a baissé les bras. Il aurait proposé de continuer sans lui.

Par ailleurs on apprend dans l’article que Djibril Bassolé a affirmé que les opposants ne devraient pas crier victoire au moment où le putsch annonçait ses premiers signes d’essoufflement : « ils sont convaincus que les élections auront lieu (…). Ils ne perdent rien pour attendre. Le feu qu’on va allumer sur leur tête-là, eux-mêmes ils vont fuir laisser le pays-là et ils ne vont même plus vouloir revenir au Burkina ».

Selon toujours le reporter Bassolé aurait encouragé et soutenu les putschistes. Il aurait proposé des cibles à frapper : l’aéroport international, des opposants, les systèmes de communication. Et autre fait que soutient « Le Reporter », l’homme aurait suggéré de ne pas laisser le président Michel Kafando aller aux Nations Unies pour sa déclaration après sa libération.

En rappel le Général Djibril Bassolé est en résidence surveillée depuis sa libération provisoire.

Nord- Burkina: Le commissariat de Sollé à Titao attaqué

Une attaque a visée le commissariat de Sollé situé à environs et 45km de Banh dans la province du Titao, région du Nord. L’attaque aurait débuté peu après minuit de jour 16 octobre 2017 par des hommes lourdement armés.

Banh est cette localité où un conseiller municipal d’une commune rurale de la province du Soum, qui y avait trouvé refuge a été assassiné avec un de ses fils et un autre blessé.

Somalie: un double attentat fait plus de 100 mort à Mogadiscio

Un double attentat à l’explosif à Mogadiscio a fait ce samedi 14 octobre au moins cent morts, selon un bilan établi par RFI, et des dizaines de blessés. Un bilan encore provisoire.

L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais les islamistes shebabs, qui multiplient les attaques ces dernières semaines, sont fortement suspectés.

Selon plusieurs témoins, un camion bourré d’explosifs s’est approché du Kilomètre 5, un carrefour embouteillé où l’on trouve hôtels, restaurants et agences gouvernementales. Les forces de sécurité ont tenté de l’arrêter, mais le véhicule a forcé le passage avant de sauter.

« C’était affreux, la bombe a explosé sur une route très fréquentée et a tué beaucoup de personnes. J’ai vu plusieurs cadavres, mais je n’ai pu les compter, c’était horrible », a témoigné un habitant, Ismail Yusu. Même écho de la puissance dévastatrice de l’explosion de la part des services de secours. « C’est un événement horrible. L’équipe chargée de ramasser les corps ne connaît même pas le nombre de victimes tellement il y en avait. On n’a jamais vu autant de morts et de destruction, a déclaré Abdukadir Haji Aden, directeur du principal service ambulancier de Mogadiscio. Ils ont ramassé des dizaines de tués et de blessés, et ils continuent. »

L’explosion s’est produite devant le Safari Hôtel, un établissement populaire mais qui n’est d’ordinaire pas fréquenté par des responsables gouvernementaux. Habituellement, les shebab ciblent plutôt les hôtels dans lesquels résident les responsables officiels et ont juré la perte du fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 22.000 hommes de la force de l’Union africaine (Amisom).