Tahirou Bationo
Libération provisoire de Djibrill Bassolé: le CDAIP accuse le gouvernement de vouloir liquider les acquis de l’insurection
Ceci est un communiqué de presse des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou sur les décisions de justices, notamment sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé alors qu’il était incarcéré pour son « implication » dans le coup d’Etat de septembre 2015.
Dans la nuit du mardi 10 octobre 2017, les patriotes, les progressistes et les révolutionnaires de notre pays ont appris avec indignation la mise en liberté provisoire de Djibril BASSOLE par le tribunal militaire, acte qui n’est rien d’autre qu’une énième remise en cause des acquis et attentes de l’Insurrection et de la Résistance victorieuse réalisées par notre peuple.
Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
La libération de Djibril Bassolé montre que notre Etat totalement failli, dont fait partie le système judiciaire, est incapable et ne veut pas aller dans le sens de la soif de justice de notre peuple, qui a tant souffert du système de gouvernance néocolonial et criminel de la IVème République. Et cela pour deux principales raisons :
1) Le système judiciaire en place est celui conçu par les bourgeois (civils et militaires) sous Blaise Compaoré pour se protéger en écrasant les gens du peuple. On ne peut donc pas s’attendre à ce que cette justice juge les dignitaires du pouvoir de Blaise Compaoré. C’est ce à quoi nous avions assisté avec la Haute Cour de justice qui s’est révélée être un instrument de diversion judiciaire du peuple. Et c’est le même scénario qui nous attend avec la justice militaire que les avocats des généraux Bassolé et Diendéré veulent casser !
2) Le pouvoir actuel a refusé d’aller dans le sens de la volonté populaire qui est de créer des tribunaux spéciaux pour juger les crimes commis lors de l’Insurrection et de la Résistance qui sont manifestement des crimes politiques, à l’image de ceux commis par Hissène Habré au Tchad et les Nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Et cela parce que ceux que le peuple veut juger sont, en réalité, des amis de ceux qui sont actuellement au pouvoir !
Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
Les partisans de Bassolé et de Diendéré (Zaida et Cie) ont fini par nous avouer que ceux-ci sont les amis des terroristes en nous chantant sur tous les toits que s’ils sont libérés, les attaques terroristes contre notre pays vont cesser ! C’est pourquoi, en attendant que notre peuple en finisse avec le terrorisme par la voie révolutionnaire, les amis des terroristes doivent rester en prison et être jugés pour les assassinats des 30, 31 octobre, 02 novembre 2014, de septembre 2015, pour les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary et autres et pour leur complicité avec les terroristes qui endeuillent notre peuple. Ceci n’est pas négociable.
Pour les CDAIP, nous assistons à une offensive réactionnaire pour la liquidation des acquis de l’Insurrection et de la Résistance populaires. La lutte pour une vraie justice est inséparable de celle pour l’achèvement de la révolution. C’est pourquoi ils lancent un appel pressant à la mobilisation et à la résistance pour exiger :
L’annulation de la liberté provisoire accordée à Djibril Bassolé ;
Le retour en prison de tous ceux qui ont été libérés au mépris de la justice ;
La création de tribunaux spéciaux pour juger les dignitaires du pouvoir de la IVème République pour leurs crimes de sang et crimes économiques.
Pour la Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou
TARPAGA Elie, président
Ouagadougou, 11 octobre 2017
Forum sur la sécurité: le Syndicat de la police rejette
Le Syndicat de la police n’est pas allé du dos de la cuillère pour rejeter le forum national sur la sécurité devant la presse ce jeudi 19 Octobre 2017 à Ouagadougou.
Pour L’Union de la Police Nationale (UNAPOL) les problèmes de la police sont connu . « Les policiers ne sont pas dupes et connaissent déjà l’issue de ce forum. Ce serait vraiment extraordinaire qu’il puisse en découler quelque chose de bénéfique pour la police. Le ministre a fait le tour des régions, il a eu l’occasion de rencontrer les policiers qui lui ont relaté les problèmes qu’ils vivent. Au cours du CASEM (Conseil d’administration du secteur ministériel), nous avons évoqué les problèmes de l’institution. Qu’est ce qui a eu comme résultat après ce CASEM-là ? Depuis deux ans nos hommes sont dans les bureaux avec les mêmes tenues delavées. » confie Wakilou Senou, secrétaire général du syndicat de la police nationale
L’Unapol a estimé que l’argent qui sera utilisé pour organiser le forum national sur la sécurité prévu du 24 au 26 octobre prochain aurait pu servir à doter la police Le syndicat envisage des actions si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
« Ce sera peut-être une première au Burkina, mais les actions envisagées vont amener l’autorité à comprendre qu’il faut résoudre le problème de la police.Nous allons aller crescendo », a indiqué Wakilou Senou.
« regardez les Unités d’intervention, presque tous les véhicules sont sur cale. Ill n’y a pas de missions de recyclage pour toujours être performants et on organise des forums à coup de millions » martele Wakilou Senou
Nos hommes sont au front avec des armes qui s’arrêtent au premier tir, c’est ce qu’ils doivent résoudre. Nous ne voulons pas des CASEM à coût de millions où on va faire des communications et prendre des résolutions qui ne vont aboutir à rien. Nous allons suivre, nous ne sommes pas des devins, nous ne sommes pas capables de dire ce qui va sortir de ce forum mais nous présumons ce qui va en sortir. Il faut que Monsieur le ministre de la sécurité sache que l’enthousiasme n’est pas dans les rangs, ce forum ne nous intéresse pas. »
Rapport ASCE-LC 2016 : la présidence épinglée pour plus de 245 millions de FCFA
La présidence du Faso a été épinglée dans le rapport 2016 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Ce rapport a été rendu public ce Jeudi 19 Octobre dans la capitale Burkinabé.
Selon le rapport de synthèse, sur 177 milliards 99 millions 19 mille 792 FCFA de dépenses contrôlées, 1 milliard 14 millions 491 mille 804 FCFA sont des dépenses irrégulières dont 3 millions 244 mille 315 FCFA de dépenses inéligibles.
Ces dépenses irrégulières représentent 0,57% des dépenses totales qui étaient de 2,67% en 2015, poursuit le rapport.
Sur le carburant et lubrifiants, les dépenses irrégulières sont de l’ordre de plus de 255 millions de F cfa et plus de 98% de ces irrégularités sont attribuées à la présidence du Faso soit plus de 245 millions de F cfa. Il y a donc des « actes de mauvaises gestions qu’il convient de corriger rapidement » selon les termes du contrôleur général, Luc Marius Ibriga. Et d’ajouter, « Ces chiffres ne signifient pas que la gestion publique en 2016 est plus transparente que sous la Transition ».
Le ministère de l’Agriculture et des aménagements hydrauliques (MAAH) a consommé le plus de carburant avec un montant exact de 1.607.947.400 F CFA. L’ensemble des structures a dépensé plus de 7 milliards 535 millions en consommation de carburant et lubrifiants en 2016.
Pour les comptes de dépôts, des comptes hors Trésor public, le ministère des Affaires étrangères (MAE) vient en tête des structures auditées avec 11 comptes à son actif pour un montant en recettes de 1 milliard 272 millions de F CFA pour 1 milliard 276 millions de dépenses.
Le ministère de la Défense nationale et des anciens combattants (MDNAC) tient la palme avec plus de 129 milliards 182 millions de F CFA en recettes et plus de 96 milliards 690 millions de dépenses pour 8 comptes de dépôts.
Le rapport de l’audit et investigation de la Présidence du Faso, du Premier ministère et des ministères, gestion 2016
TELECHARGER LE RAPPORT ICI
Piéla: un éléve de 6e retrouvé mort avec des traces de coups et blessures sur le corp
Le corps sans vie d’un élève de 6e portant des traces de coups et de blessures, a été retrouvé dans un trou, le 14 octobre 2017 à la périphérie Est de Piéla .
Selon l’AIB qui cite plusieurs sources, c’est un groupe d’enfants qui a fait la découverte macabre dans la soirée du 14 octobre 2017.
N.Y puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été retrouvé mort dans un trou, non loin de la sortie Est de Piéla, commune située à 30 km de Bogandé.
Selon des membres de sa famille, il a quitté le domicile le matin et c’est aux environs de 18 heures le même jour, que la triste nouvelle leur est parvenue.
Le commissaire de police de Piéla Tiabrimani Thiombiano a confié à l’AIB, que les constats réalisés par ses éléments et par les agents de santé, ont révélé que la victime portait des blessures.
Ce qui porte à croire qu’elle a reçu des coups qui l’ont probablement tué, a-t-il poursuivi.
A l’entendre, il s’agirait d’un assassinat et une enquête policière est en cours, afin de mettre la main sur les éventuels responsables du crime.
Les structures d’auto-défense, communément appelés Koglwéogo, seraient également engagés pour retrouver les supposés coupables.
La victime a été inhumée dans la même soirée du 14 octobre 2017 devant une foule visiblement choquée.
D’autres sources nous informent également que des vêtements d’enfants dont ceux de la victime, ont été retrouvés un peu plus loin du lieu du présumé assassinat.
Nord-Burkina: le village de Tem se vide après l’incendie de plusieurs bâtiment par des individus
Le village de Tem relevant de la Commune de Nassoumbou se vide de sa population depuis cet après midi . La raison plusieurs personnes non encore identifié ont incendiés plusieurs bâtiment dont l’école primaire.
Ce jeudi le village de Tem a vu son école primaire ainsi que d’autres bâtiments incendié ce jeudi 19 octobre 2017 par des individus armés non identifiés. Selon plusieurs sources un exode massif du villages vers Djibo, Nassoumbou, Wapta et Bouro a été constaté.