Affaire de l’enregistrement Soro-Bassolé : doit on croire ou pas?

L’affaire fait le buzz en ce moment dans la sous région notamment en cote d'ivoire et au Burkina Faso. Même si la presse burkinabé traite cette information avec beaucoup de prudence. Que sait'on ?

Près de 24 heures après sa publication sur Internet par selon certaines source, des personnalités pro-Gbagbo, l’enregistrement présenté comme une conversation entre Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, et Djibrill Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré divise visiblement la classe politique des deux pays.

S’il est authentique, ce que le service de communication du premier a déjà démenti en évoquant « une grossière tentative de manipulation de la voix de M. Soro à des fins délictueuses » et « un enregistrement mensonger » aux « visées politiques malsaines », l’entretien téléphonique atteste d’une implication directe des deux hommes dans le putsch qui a secoué le Burkina Faso durant la deuxième quinzaine du mois de septembre. Pas dans sa préparation mais dans la réalisation de ses objectifs politiques : permettre aux anciens proches de Blaise Compaoré, exclus de la présidentielle repoussée depuis au 29 novembre, de revenir dans la course.

Dans cette conversation qui aurait été enregistrée le dimanche 27 septembre, soit deux jours avant que M. Bassolé ait été arrêté après avoir été accusé par les autorités de transition d’avoir mobilisé « des forces étrangères et des groupes djihadistes » pour venir à la rescousse de putschistes en déroute, on peut notamment entendre Guillaume Soro, , prodiguer des conseils militaires et proposer de financer les éléments du régiment de sécurité de présidentielle (RSP) – qui n’ont pas encore déposé les armes.

« D’ici quarante-huit heures, j’aurai des fonds. Je peux t’envoyer quelque chose pour que toi aussi tu rentres dans la base », afin de distribuer l’argent à ces soldats retranchés dans leur caserne de la capitale burkinabé, dit Guillaume Soro à Djibrill Bassolé, qui acquiesce. Puis le premier poursuit : « Si on voit qu’il y a vraiment une opportunité : on frappe. » « Oui, oui. Tout à fait », répond le second, aussitôt interrompu par son interlocuteur ivoirien : « Il ne faut pas qu’on frappe de manière isolée, dit-il. Il faut qu’on [inaudible] sur trois fronts. » Réponse de M. Bassolé : « Voilà ! Il faut frapper de manière à ce que même si on recule les dégâts qu’on a causés font que les choses ne peuvent plus revenir à la situation antérieure et que cette transition est obligée de s’en aller. »

 

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