À travers une initiative pilotée par le Secrétariat technique des Travaux à haute intensité de main-d’œuvre, 500 condamnés seront déployés dans 22 communes dès le mois d’août 2025 pour exécuter des travaux à haute intensité de main-d’œuvre.

Une stratégie sociale et économique innovante

Le lancement officielle est prévu le samedi 2 août 2025 à Ziniaré. L’initiative est portée par le capitaine Ollo Palenfo, secrétaire général du ministère en charge des infrastructures. Cette opération, nommée Appui THIMO, associe les ministères de la Justice et des Infrastructures. Elle vise à valoriser le travail pénitentiaire tout en renforçant la résilience communautaire à travers des travaux à haute intensité de main-d’œuvre.

Pendant cinq mois, les bénéficiaires, dont certains sont condamnés au travail d’intérêt général (TIG), exécuteront des tâches utiles à la société : curage de 150 km de caniveaux, évacuation de 1 500 m³ d’ordures, plantation de 10 000 arbres et débroussaillage de 300 hectares. Ce projet contribuera à la réinsertion sociale des détenus et à la réduction des charges de l’État.

Travaux à haute intensité de main-d’œuvre : désengorger les prisons par le travail

Selon Sabila Sawadogo, directeur général de l’administration pénitentiaire, cette initiative permettra de désengorger les prisons. En outre elle permettra d’inculquer aux condamnés la valeur du travail. Il rappelle qu’un mois de travail peut valoir jusqu’à trois mois de réduction de peine pour les TIG. En parallèle, les risques de tensions ou de tentatives d’évasion diminuent considérablement grâce à l’occupation utile des détenus.

La classification stricte des profils garantit un suivi rigoureux, minimisant les risques. Plusieurs expériences passées ont démontré que les détenus, bien encadrés, peuvent travailler en toute sécurité avec la population.

Une solution durable pour la réinsertion

En plus des activités ponctuelles comme le nettoyage ou l’entretien urbain, les établissements pénitentiaires développent aussi des activités génératrices de revenus : agriculture, savonnerie, menuiserie, koko donda. Ces travaux à haute intensité de main-d’œuvre offrent ainsi une formation professionnelle concrète et améliorent les conditions de détention.

Grâce à cette approche intégrée, le Burkina Faso fait un pas important vers une justice plus humaine et productive. En effet la réhabilitation passe par le travail utile et la dignité retrouvée.