Les agents du Syndicat National des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Burkina Faso (SYNATRA-CTB) des Hauts Bassins ont marché hier encore à Bobo-Dioulasso pour exprimer leur mécontentement face à une crise qui sévit au sein de l’administration communale. Ils ont ainsi marché de la bourse du travail jusqu’au gouvernorat et à la direction régionale des impôts.
En effet, le SYNATRA des Hauts-Bassins vit une crise qui oppose les agents aux services financiers de la commune ; c’est la raison du débrayage de 72 heures qu’organise le syndicat à partir du mercredi 12 avril. Le syndicat menace de paralyser toute l’administration communale si aucune issue favorable n’est trouvée au terme de la grève.
A l’issue d’une rencontre avec le gouverneur de la région en février dernier, le syndicat lui avait remis une lettre dans laquelle il proposait la mise en place d’une cellule de crise afin d’analyser toutes les questions qui entourent cette problématique récurrente. Cependant, la situation est restée intacte selon eux.
«Malgré nos efforts aucun signe ne nous dit que notre situation va se dénouer très rapidement. C’est ce qui nous a obligé à décréter une grève de 72 heures pour une fois de plus interpeller l’autorité au niveau régional qui est le gouverneur, au niveau national qui est le ministère de l’administration territoriale, ainsi que le ministère de l’économie et des finances sur la situation que vivent les agents communaux» a souligné le secrétaire général du SYNATRA Lamine Passoulé.
Selon lui, il ya un arrêté interministériel que le trésorier refuse d’appliquer. Quant au gouverneur de la région des Hauts-Bassins Antoine Attiou, il a tenu à rassurer le personnel communal que leurs préoccupations seront prises en compte, car lui-même a été un agent communal, connait très bien les conditions difficiles dans lesquelles ils travaillent.
Le gouverneur les a rassuré quant à la disponibilité et la volonté des autorités administratives locales de désamorcer la crise. «Je suis sûr que l’on trouvera une solution avec tout ce que nous sommes en train d’entreprendre avec les différents responsables. Je prends l’engagement à partir d’aujourd’hui encore de reprendre les mêmes démarches avec les services financiers pour trouver une solution à cette épineuse question».
Sans cependant donner d’agenda pour une sortie définitive de crise, M. Attiou, réitère avoir toutes les cartes en main pour la résolution du problème.
Agence d’information du Burkina