Lors d'un point de presse dans la capitale Ouagalaise Soumane TOURE président du PITJ à fait des révélations sur la détention de Djibril Bassolé et aussi sur la libération du Colonel Yacouba Ouedraogo. Voici in extenso ses propos.
« Dans cette affaire, ce que nous ne comprenons pas, c’est qu’on le (Djibril BASSOLE) retienne là-bas pour des accusations de coup d’Etat sur les bases de conversations qu’il aurait eu avec Guillaume SORO, président de l’Assemblée Nationale de Côte d’ Ivoire. On a réglé diplomatiquement la question avec Guillaume SORO et la Côte d’Ivoire, si on en croit les transcriptions des entretiens que nous avons eues c’est Guillaume SORO qui parlait et Djibril BASSOLE ne faisait qu’écouter. Il n’a rien dit, à partir de ces écoutes, qui puissent être retenu contre lui.
Aujourd’hui les organisations internationales mènent des actions et exigent sa libération pour deux raisons : Il est malade. Djibril BASSOLE est tombé au cours d’une réunion publique en Turquie, alors qu’il était Ministre des Affaires étrangères à l’époque. Depuis lors il a les stigmates de cette maladie.
Aussi, nous disons que si on ne veut pas le libérer, qu’on le juge vite. L’arrestation et l’incarcération de Djibril BASSOLE rentre dans le cadre du nouveau code électorale qui avait été élaboré sous la transition pour écarter tous ceux qui étaient menaçants.
Djibril BASSOLE n’a pas caché son intention de se présenter à l’élection présidentielle. Il a créé la NAFA (Nouvelle Alliance du Faso). On le créditait de détenir beaucoup de moyen et autres. Son parti faisait du bruit et la transition, Yacouba Zida et les usurpateurs du MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès) craignaient la candidature de Djibril BASSOLE. C’est pourquoi il l’on arrêté et incarcéré.
Nous le disons sans ambages parce qu’ils ont arrêté les candidats à la présidentielle militaire. Le Colonel Yacouba OUEDRAOGO, président de l’Union pour un Burkina Nouveau (UBN) a été libéré parce qu’il a promis que lui et la politique c’est fini. Il l’a déclaré publiquement après sa libération.
Djibril BASSOLE a toujours maintenu qu’il sera candidat à la présidence. On l’a négocié pour qu’il renonce et qu’on le libère. Il a dit qu’il ne renonce pas à ses droits de citoyen. La détention de Djibril BASSOLE est une détention politique.
Aujourd’hui on ne veut pas relâcher Djibril BASSOLE parce qu’à l’international, s’il est libéré, il rapportera beaucoup de choses sur l’insurrection, sur la transition bâtarde et sur l’usurpation du pouvoir par le MPP. Et comme on dit qu’il est très introduit auprès des bailleurs de fonds, les Arabes notamment, ces derniers vont leur fermer les portes.
C’est pourquoi Roch Marc Kaboré veille particulièrement à ce que Djibril BASSOLE ne soit pas libéré. Je ne sais pas pourquoi ils (ceux qui gèrent le pouvoir) s’entêtent jusqu’à aller heurter l’ONU de front. Les tons et les propos qu’ils tiennent à l’égard des Nations Unies ne sont pas corrects. Nous sommes d’accord avec les Nations Unies qui exigent sa libération. S’ils ne veulent pas le mettre en liberté provisoire, alors, qu’ils accélèrent son procès ».