Le procès du putsch du Conseil National pour la Démocratie (CND) s’est ouvert ce mardi 27 février 2018 à la salle des banquets de Ouaga 2000. L’Audience a étée suspendu et les avocats de la défense se sont retirés de l’audience parce qu’ils contestent la légalité et la régularité du tribunal qui siège. La réaction de l’avocat Guy Hérvé Kam:
« J’ai vécu le procès sans étonnement. Dans ce genre d’affaire, lorsque les charges pesant sur les personnes poursuivies sont énormes, en général, est utilisée ce qu’on appelle la défense de rupture. C’est à dire chercher par tous les moyens à discréditer la juridiction qui va siéger. C’est exactement ce qui s’est passé aujourd’hui. De toute façon, nous reviendrons et tôt ou tard les personnes poursuivies devront rendre compte devant le peuple burkinabè. Dans la mesure où le président du tribunal a suspendu sans donner une nouvelle date, nous attendons tous simplement que les personnes poursuivies de même que la partie civile et les témoins soient cités à nouveau pour une nouvelle audience. J’avoue que ce n’est pas la déception parce que c’était tout à fait prévisible. Cela confirme que ceux qui crient à la détention arbitraire et autres, qui disent qu’ils sont pendant deux, trois ans sans jugement, montrent par là qu’ils ne veulent pas être jugés et répondre des Burkinabè qui sont morts, ou blessés. Ils ne veulent pas dire pourquoi, mais ils le diront un jour ».