Coud d’état du 16 Septembre : Quand le dossier de Djibrill Bassolé présage accoucher d’une souris

Pressenti pour être un procès de taille, l’affaire Djibrill Bassolé aujourd’hui tend à perdre tout l’intérêt que l’on l’accordait. En effet, accusé d’avoir été de mèche avec les putschistes, l’ancien ministre des affaires étrangères burkinabè fut arrêté et incarcéré sur la base de rumeurs selon ses proches. Or le gouvernement de la transition, avant et après son arrestation, avait déclaré avoir en sa possession des éléments nécessaires pour justifier l’implication de Djibrill Bassolé dans ce coup d’état manqué.

A la charge, haute trahison et autres délits graves lui sont reprochés. Au départ au nombre de onze, aujourd’hui on nous parle de six. Que vaut cette réduction ? Surtout que nous savons que les actes sont liés. En effet, c’est le coup qui a poussé la réalisation des autres délits. Ainsi si l’on est accusé d’avoir participé au coup, il devrait donc porter toutes les charges. Mais chacun connais son travail (rires).

Cependant, il revient à l’accusation d’apporter les preuves que l’accusé est coupable. Bon disons qu’ici au Faso c’est comme ça.
C’est fort de cela que notre très cher bien aimé gouvernement de la transition s’est mis au four et au moulin pour prouver que celui-là même qui avait accueilli son exclusion des élections présidentielles avec sagesse, celui-là même qui a joué de son poids pour éviter un affrontement entre les différentes composantes de l’armée qui se tiraillaient pour détenir le pouvoir après Blaise, par ricochet éviter un bain de sang au Faso, est impliqué dans un coup que l’on qualifie de médiocre.

On nous a donc parlé d’éléments tangibles aux rangs desquels un enregistrement d’une conversation que le président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, aurait eu avec Djibrill Bassolé dans le but de déstabiliser notre nation à nous. Un enregistrement qui n’existe pas dans le dossier de l’accusation disait son avocat Me Varaut sur France24. Mais un enregistrement aussi capital dans une pareille affaire ne se trouve pas dans le dossier, pourquoi ? Seule l’accusation pouvait nous répondre. Malheureusement, nous n’aurions pas le temps d’attendre car il se trouve déjà sur internet.

En effet, ce jeudi 12 novembre, très tôt le matin, nous apprenions qu’un journaliste Français d’origine Camerounais répondant à l’appellation Theophile Kamouaou proche des pro-Gbagbo en Cote d’ivoire, aurait posté sur internet la conversation depuis un mois tenue secrète par les autorités Burkinabè. Il a eu l’intelligence de préciser qu’il s’agit d’une fuite (rires).

Comment une fuite ? Qui a trahi ? Bon c’est à savoir !! Qu’attendons-nous pour attaquer Guillaume Soro en justice ?
Un élément sonore dont l’authenticité reste à vérifier. https://soundcloud.com/kouamouo/coup-detat-du-rsp-les-ecoutes-audio-qui-accusent-soro-et-bassole-fuites?utm_source=soundcloud&utm_campaign=share&utm_medium=facebook

Cependant nous nous demandons quelle valeur juridique pourrait avoir une telle pièce, à la portée de tous dans un dossier de justice si elle est vraie ?
Contre toute attente ; dans la soirée du même jour nous prenions connaissance d’un autre enregistrement que les auteurs nommaient l’originale de la conversation Soro Guillaume – Djibrill Bassolé. https://soundcloud.com/oeil-dafrique/exclusivite-la-bande-originale-de-lentretien-telephonique-entre-guillaume-soro-et-djibril-bassolet .

La question que l’on se pose est quelle la vraie conversation ? Actuellement chacun fait son choix en fonction de ses humeurs. Mais une chose se veut inquiétante, très inquiétante c’est le silence de notre cher bien aimé gouvernement de la transition. L’accusation doit donner les preuves que l’accusé est coupable, l’accusation doit apporter les preuves. Voilà une de vos preuves chers accusateurs (gouvernement) sur la toile qu’en dites-vous ? Surtout quand l’on sait que pour une simple conférence de presse du Comité de Soutien à la Candidature de Djibrill Bassolé, un communiqué a été fait par notre très cher gouvernement de la transition pour demander à ces citoyens de laisser la justice faire son travail. Nous étions tous d’accord qu’on devait laisser la justice faire son travail. Encore faudrait-il en dire autant ici ? Mais comment ? (Rires).

Vu la polémique que cette question crée dans notre société, vivement que le gouvernement nous situe car nous avons soif de vérité.
Sinon avec toutes ces positions autour du dossier, on risque de nous retrouver avec un procès qui sera impossible.

Lassina Ko
Etudiant
lassinakowelfare@gmail.com

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