A l’issue de la session du Conseil Supérieur de la Défense nationale tenue ce 17 mai 2018 au palais de Kosyam, le Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré s’est voulu rassurant sur les mesures prises pour garantir la sécurité des Burkinabè.
Cette session, qui a réuni des membres du gouvernement et la haute hiérarchie militaire, a abouti sur la nécessité de relire la loi relative à la défense nationale. C’est une loi qui a été adoptée en 2004 et qui a aujourd’hui besoin d’un lifting pour s’adapter aux réalités actuelles dominées par la lutte contre le terrorisme.
La rencontre a également donné l’occasion de faire un point global de la situation sécuritaire du pays. Les membres du Conseil Supérieur de la Défense Nationale ont évalué les dangers, les risques et la perception des populations par rapport aux questions d’insécurité.
Les échanges ont convaincu davantage les participants que la lutte contre le terrorisme n’est pas uniquement une lutte militaire. Elle doit prendre en compte des aspects économiques et sociales.
Ces questions fondamentales ont été examinées et « les orientations ont été données aux différentes équipes. Je peux vous rassurer que des dispositions seront prises dès les semaines à venir pour assurer la sécurité des représentants de l’Etat dans ces zones », a annoncé le Président du Faso.
Roch Marc Christian Kaboré a condamné les assassinats des représentants de l’Etat et de citoyens dans les zones attaquées. Ces assassinats renforcent le sentiment d’insécurité au sein de la population, a reconnu le chef de l’Etat. « Nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes », a-t-il rassuré.
Tout en saluant les efforts déployés par les Forces de Défense et de Sécurité, le Conseil Supérieur de la Défense nationale a souligné la nécessité d’adapter de façon permanente les moyens de lutte contre cette guerre asymétrique. Ces mesures doivent être soutenues par une franche collaboration de la population pour une lutte efficace. « Je voudrais dire au peuple burkinabè que nous sommes soucieux de la défense de sa sécurité, mais il faut que nous-nous unissions tous. Nous devons être unis comme un seul homme dans ce combat », a souhaité Roch Marc Christian Kaboré.