Le cerveau du coup d’Etat manqué de mi-septembre au Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré, souhaite faire face à ses juges dans les ‘’meilleurs délais’’, a appris APA, jeudi, de source proche du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple (MBDHP).
Selon cette source, le général putschiste Diendéré demande à être jugé avant les élections du 29 novembre, date retenue pour les élections couplées (présidentielle et législatives).
Cet ancien patron de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) au temps de Blaise Compaoré, aurait affirmé être innocent des accusations retenues par la justice à son encontre.
Pour lui, il n'y a vraiment pas de raison d'attendre plus longtemps, suggérant même que des magistrats se relaient pour une audience en continu de 24 heures,
: ‘'je n'ai pas peur d'affronter la justice, je répondrai aux questions qu'on me posera'' a-t-il assuré
C'est le 1er octobre que cet officier supérieur de l'armée burkinabè s'est rendu à la justice du pays. Depuis, il est en détention à la Maison d'arrêt et de correction de l'armée (MACA) de Ouagadougou.
Gilbert Diendéré est sous le coup de 11 chefs d'accusation, dont celui de crime contre l'humanité pour lequel il encourt la peine de mort.
Une délégation du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP) s'est rendue, hier mercredi, à la MACA, en vue de s'enquérir des conditions de détention des prisonniers qui y sont.
Dans un document rendu public ce jeudi et dont APA a reçu copie, le mouvement indique que les conditions de détention à la MACA sont ‘'acceptables ainsi que l'ont reconnu les personnes qui y sont détenues''.
Toutefois, le MBDHP a relevé que ‘'la préoccupation essentielle soulevée au cours des visites demeure le traitement diligent des dossiers en cours devant la justice''.
Agence de Presse Africaine