Le Ministre de la Sécurité, Clément Sawadogo accompagné de son collègue en charge de l’Action Sociale Laurence Ilboudo était en visite , le samedi 12 janvier 2019, dans la commune de Barsalogho.
Première étape de cette visite ministérielle, la ville de Barsalogho qui abrite le premier camp de mille déplacés principalement, des femmes et des enfants.
Dans ce camp , les deux membres du gouvernement ont pu s’assurer du respect du protocole mis en place pour l’ouverture et la viabilité d’un camp d’accueils de déplacés: tentes, vivres,nattes,centre psycho -médical ouvert et fonctionnel , toilettes , citernes d’eau et deux forages que le génie militaire s’employait à rendre positif bref, l’essentiel avant que les services de l’action sociale règlent la question de la scolarisation des enfants déplacés.
Après la visite du camp, les journalistes ont pu échanger à bâton rompu avec les deux ministres.
On retiendra qu’au delà des rapports produits par ses services déployés sur le théâtre des opérations , le Ministre de la Sécurité a tenu à venir constater de visu l’évolution sur le terrain et prendre le pool de la situation sécuritaire .
Et surtout rassurer , encourager les populations apeurées et traumatisées qui ont assisté impuissantes , aux saccages de leurs concessions ou aux meurtres de leurs parents et proches.
Dans cette veine,Clément Sawadogo a rassuré : «les renforcements de nos dispositifs ont été faits de manière progressive . A ce jour,le dispositif qui est mis en place,nous l’avons jugé suffisant pour faire face aux situations d’insécurité et également rassurer les populations (...).
La présence sécuritaire a pour objectif de recréer cette assurance et ce sentiment d’être en sécurité. Nous travaillons aussi sur le risque de survenue de toute autre situation et c’est pour cela que le dispositif sera maintenu aussi longtemps que cela sera nécessaire. »
Sur la lancinante question du désarmement ou de la suppression des koglwéogo, Clément Sawadogo a été sans équivoque : «C’est un débat qui a commencé depuis plus de deux ans.Je pense qu’il faut travailler à discipliner tout le monde et à sanctionner ceux qui sont auteurs de dérives. C’est clair! Personne n’est au dessus de la loi.
Mais en ce qui concerne la possibilité donnée à la population de prendre part à la production de la Sécurité , elle reste une nécessité.Vous savez , il y’a aussi les Dozo et les Rouga. Nous n’allons pas jusqu’à penser que toutes ces structures que la société de base crée pour sa propre sécurité sont à proscrire.
Cependant,il faut travailler à dissuader qui que ce soit, à faire usage de ces structures encadrées par la loi pour qu’il n y’ait pas cette intention de plutôt produire l’insécurité .»
Après Barsalhogo, cap a été mis sur Yirgou où le ministre de la sécurité a été reçu par la famille du défunt chef de Yirgou .Il a ensuite visité et encouragé le détachement de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police déployé à Yirgou et ses environs pour dissuader ou neutraliser d’éventuelles velléités de combat .
Sur le chemin du retour, le Ministre a fait une halte dans le village de Foubé où il a eu une prise de parole au cours de laquelle il a encouragé les déplacés (plus de mille) logés à l’école suite à l’attaque de Guesseliki le 10 janvier 2019 qui a fait 12 morts ,deux blessés et de nombreux déplacés. Il les a rassuré et réconforté que le gouvernement sera à leur côté pour les accompagner et les aider à traverser cette épreuve .
Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle /Msecu.