Santé: une épidémie de Méningite détectée à l’EST

Le conseil des ministres s’est tenu, ce mercredi 6 février 2019, sous la présidence du Président du Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré. Il a examiné les dossiers inscrits à son ordre du jour et entendu des communications orales.

A la sortie du conseil, le porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou a indiqué qu’au titre du ministère de la Justice, le conseil a adopté un avant-projet de loi portant réglementation de l’état de siège et de l’état d’urgence au Burkina Faso. Il a rappelé que la constitution prévoit que le Président du Faso décrète après délibération du conseil des ministres, l’état de siège ou l’état d’urgence. « Ces deux mesures étant des régimes exceptionnels de police permettant d’étendre le pouvoir de police, à l’administration ou à l’autorité militaire, un certain nombre de fonctions. Mais dans notre texte, la loi que nous avons pu mettre en œuvre, c’est celle qui est liée à la loi 14-59AL du 31 août 1959 qui régi l’état d’urgence », a affirmé le ministre de la communication. Il a indiqué que l'avant-projet de loi que le conseil a adopté sera transmis à l’Assemblée nationale et va permettre de pallier à cette situation.

-Au titre du ministère de la Fonction publique, le conseil a adopté le dispositif d’enregistrement et de traitement des plaintes et de suggestions des usagers des ministères et des institutions. Le gouvernement étant membre du partenariat pour un gouvernement ouvert depuis 2016, il se doit de mettre en valeur un certain nombre d’éléments de gouvernance et de participation des populations. Ce dispositif doit permettre, à travers une plateforme, de recevoir les plaintes ou les suggestions d’améliorations du service, des usagers des ministères et institutions. Les secrétaires généraux des ministères vont récupérer ces suggestions ou ces plaintes et les transférer aux services techniques, lesquels pourront répondre aux usagers dans un bref délai.

COMMUNICATIONS ORALES

-Au titre des communications orales, le ministre de la Communication, Rémis Dandjinou a indiqué le ministre de la Justice a fait une communication qui avait trait à la 7è session du conseil des ministres de l’OHADA qui s’est tenu à Libreville, au Gabon. Au cours de cette session, notre compatriote, le Pr Sibidi Emmanuel Darankoum a été désigné à l’issue d’un processus extrêmement sélectif comme secrétaire permanent de l’OHADA pour quatre (4) ans. Le conseil a félicité cette expertise nationale et lui présente tous ses encouragements dans cette mission.

-Le ministère en charge de l’Agriculture a également fait une communication sur la tenue? le 10 février prochain? de la journée des légumineuses à Meguet, dans la province du Ganzourgou, sous la présidence du Premier ministre, Christophe Dabiré.

-La ministre de la Santé, Léonie Claudine Lougué est intervenue pour s’exprimer les investigations menées par rapport aux morts suspects du 28 janvier dernier dans la région de l’Est, commune de Boutou dans la Tapoa.
Selon elle, tout est parti d’une plainte qui a été déposé au commissariat pour maltraitance de trois personnes de sexes féminin pour sorcellerie. « Les structures sanitaires ont été déployées dans ledit village et après investigation, on s’est rendu compte qu’il s’agit d’une fièvre infectieuse qui avait causé la mort des 27 personnes », a affirmé Mme Léonie Claudine Lougué.

Par ailleurs, la ministre a indiqué que l’équipe d’investigation a pu confirmer sur le terrain, grâce à des interrogations de l’entourage qu’il s’agissait bien d’une fièvre infectieuse car les personnes mortes avaient des douleurs articulaires, de la fièvre et des vomissements.
« On a pensé à la méningite, compte tenu de notre proximité avec certains pays, qui ont eu des épidémies de méningite l’année dernière. On a fait des ponctions lombaires, notamment douze prélèvements. Et après examens à Ouagadougou au CHU-Charles de Gaule, la méningite a été confirmé sur sept prélèvements », a-t-elle ajouté.
Les investigations se sont poursuivies et ont permis de constater que le seuil de 10 patients pour 100 000 habitants a été dépassé car il a été énuméré 17 patients. Toute chose qui indique que « nous sommes en épidémie ».

L’épidémie a été déclarée à Botou et la stratégie mise en place consistait à sensibiliser les populations à aller dans les structures sanitaires. « Nous avons également mis en place les stratégies qui visaient à disponibiliser les traitements pour les populations sur place et les vaccins sont en train d’être acheminer dans la région de l'Est. La vaccination va bientôt démarrer dès le 8 février dans les communes de Diapaga et Kantchari », a déclaré Mme Léonie Claudine Lougué.

DCPM/ Ministère de la communication et des relations avec le Parlement

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