Selon le commissaire du gouvernement Blaise Compaoré pourrait ne pas être extradé. En effet un mandat d’arrêt international a été effectivement émis contre Blaise Compaoré depuis le 4 décembre 2015. Trois chefs d’inculpation pèsent sur lui : Attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat, complicité de recel de cadavres.
Selon le commissaire du Gouvernement le Lieutenant-colonel Koudougou Norbert, « parmi les causes qui peuvent entrainer le refus d’extradition, il y a la mort. Si la peine prévue, c’est la mort, un État peut refuser d’extrader une personne. Dans les chefs d’inculpation, il y a la complicité d’assassinat qui prévoit la peine de mort ». Une réponse qui répond d'office à toutes ses interrogations que se posent plusieurs analyste de la scène diplomatique et qui enlevé une epine des pieds de Allassane Ouattarra le président ivoirien.
Mais du coté du directeur de la justice militaire, colonel Sita Sangaré on est plutôt optimiste « C’est un citoyen Burkinabè et normalement il doit se présenter de lui-même et répondre. Pour l’instant c’est le mandat d’arrêt et c’est une procédure. La demande d’extradition va suivre et elle comprend notamment entre autre pièce, le mandat. Quand le dossier sera transmis, conformément à la convention d’entraide judiciaire, la convention bilatérale relative à l’extradition entre le Burkina et la Cote d’Ivoire, ils vont l’examiner », a précisé le directeur avant de terminer sur une note d’espoir, « il y a des chances que cela soit examiné favorablement ».
Du coté d'Abidjan on dit ne pas être au courant de ce mandat d'arrêt contre Blaise Compaoré que la justice burkinabè a lancé, dans le cadre du dossier de l’assassinat du président Thomas Sankara. « Premièrement, nous ne sommes pas au courant de l’information que vous donnez. Même si c’était le cas, nous avons eu l’habitude ici de ne pas commenter les décisions de justice», a déclaré Bruno Nabagné Koné, ministre de la Poste, des technologies de l’information et de la communication.