Politique: Le Faso Autrement tient les Autorités Burkinabè pour responsables de la détérioration de la situation nationale

Au sortir de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le slogan en vogue était « plus rien ne sera comme avant ». Le peuple Burkinabè dans son ensemble était convaincu que les pratiques démocratiques et la protection des libertés allaient être renforcées. Les citoyens avaient espoir que le changement de personnes à la tête de notre pays était symbole d’une aube nouvelle radieuse pour tout le pays.

Aujourd’hui, la désillusion et la déception sont tellement fortes, dures et violentes que le peuple tout entier reprend en chœur « tout est pire qu’avant ».  Le régime MPP du président Roch Marc Christian KABORE ne cesse de restreindre les libertés collectives et individuelles, la liberté d’opinion, d’expression et de réunion, en un mot l’expression libre de la voix plurielle du peuple grâce à laquelle ce régime a pu accéder au pouvoir.

Les preuves de cette atteinte progressive aux libertés individuelles et collectives sont légion, et sans être exhaustifs citons entre autres:

_ Arrestation et emprisonnement de Monsieur Pascal Zaida le 21 octobre 2017

_ Arrestation et emprisonnement du Colonel Auguste Denise Barry le 29 Décembre 2017.

_ Arrestation et emprisonnement de Monsieur Naim Touré le 14 juin 2018.

_ Suspension du Parti pour l’Indépendance, le Travail et la Justice dirigé par Monsieur Soumane Touré le 6 avril 2018.

_Adoption de la loi modificative du code pénal le 21 juin 2019 validée par le Conseil Constitutionnel le 19 juillet 2019.

_ Arrestation et emprisonnement de Madame Safiatou Lopez Zongo le 29 aout 2018.

_ Enlèvement de Monsieur Naim Touré le 12 novembre 2019.

_Interdiction quasi automatique des manifestations et mouvements de contestations sous le fallacieux motif de risque sécuritaire.

A cette longue liste malheureusement non exhaustive des actes d’intimidation et de confiscation des libertés, vient s’ajouter la suspension à titre conservatoire le 13 novembre 2019 par le Ministre d’Etat chargé de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion Sociale, des activités  du Parti Front Patriotique pour le Renouveau, dirigé par Monsieur Aristide OUEDRAOGO.

Pour justifier cette décision liberticide, le Ministre d’Etat estime dans son arrêté que les déclarations publiques faites par Monsieur Aristide OUEDRAOGO, les 3 et 11 novembre 2019, portent atteinte aux dispositions des articles 3,4,20 et 21 de la loi portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso.

Tout en réaffirmant son attachement à la légalité, à la liberté d’opinion et d’expression et à la préservation de la paix sociale, le parti Le Faso Autrement condamne fermement cette décision dont le seul but est de museler les voix dissonantes. Il réaffirme son soutien aux militants du parti FPR et à leur président Monsieur Aristide OUEDRAOGO.

Le Faso Autrement exige l’annulation immédiate de l’arrêté datée du 13 novembre 2019 portant suspension des activités du parti, Front Patriotique pour le Renouveau (FPR).

Il appelle le peuple Burkinabè à une mobilisation de tous les instants pour lutter contre toutes les dérives autoritaires et dictatoriales et les confiscations des droits et libertés arrachées au prix du sang des Burkinabè.

Enfin, prenant l’opinion nationale et internationale à témoin, Le Faso Autrement tient les Autorités Burkinabè pour responsables de la détérioration de la situation nationale et saisit cette occasion pour inviter le régime MPP à tirer avec lucidité toutes les conséquences qui s’imposent devant son échec lamentable.

Dieu sauve le Burkina Faso et lui amène la réconciliation nationale, la cohésion sociale et le vivre ensemble harmonieux.

 

 

Ouagadougou, le 17 novembre 2019

Le Président

Dr. Ablassé OUEDRAOGO

Commandeur de l’Ordre National

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