Synthèse Interview de son S.E.M. Roch Marc Christian KABORE à Addis-Abeba

Roch Marc Christian KABORE: « Nous devons revoir l’organisation pour rendre l’Union Africaine beaucoup plus efficace, beaucoup plus proche des préoccupations des populations, moins bureaucratique et administrative », à propos du 26è Sommet de l’UA





Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, a accordé une interview à la presse burkinabè présente à Addis-Abeba en Ethiopie le dimanche 31 janvier 2016 en fin d’après-midi. Ce fut l’occasion pour le Chef de l’Etat de faire un bilan de la participation du Burkina Faso au 26è Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine.

D’abord sur l’organisation du Sommet, le Chef de l’Etat a donné son avis et a formulé des propositions. « J’ai un bilan mitigé. De mon point de vue, il y a un problème d’organisation pour rendre efficace ce type de conférence. La disponibilité des documents pour permettre aux pays de trancher sur certaines questions est tardive. Beaucoup de résolutions sont prises, mais sur le plan de l’application par pays, il n’est pas évident du tout que cette application soit effectuée au bon niveau. Cela montre que nous devons revoir l’organisation pour rendre l’Union Africaine beaucoup plus efficace, beaucoup plus proche des préoccupations des populations, moins bureaucratique et administrative ».

Le thème de la 26è Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement     « 2016 : Année africaine des droits de l’homme avec un accent particulier sur les droits de la femme » est un thème essentiel, a jugé le Président Roch Marc Christian KABORE. Le Chef de l’Etat est convaincu que ce thème porte sur un sujet sensible en ce sens que « les questions de droits de l’homme ramènent à une chose, la bonne gouvernance économique, sociale et politique. La mal gouvernance entraîne facilement des conflits qui, la plupart du temps sont mal gérés et ont des conséquences sur les droits de l’homme ».
Concernant les droits des femmes, le Président du Faso, se référant à l’Agena 2063 de l’Union Africaine, a reconnu « que le Burkina Faso a été épinglé pour le fait que la représentation des femmes au parlement reste insuffisante, même si théoriquement il y avait 30% des femmes sur les listes ». Pour corriger cet état des faits, le Président du Faso a donné quelques indications : « Ce que nous devons faire au Burkina Faso, c’est de renforcer l’engagement des femmes, de les soutenir financièrement et de promouvoir l’éducation des femmes. Nous avons pris l’engagement que dans les aménagements de nouvelles terres par l’Etat, 25 à 30% seront attribués aux femmes ».
Répondant aux questions portant sur la sécurité, Roch Marc Christian KABORE a fait savoir que « le premier des points qui a été discuté au Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, a porté sur les questions de terrorisme. L’engagement est qu’il faut renforcer la lutte contre le terrorisme au niveau de nos législations, et aussi que nous puissions unir nos moyens aussi bien en termes de renseignements, en termes militaires. En même temps, il est important que le développement soit à l’ordre du jour. Puisque si les jeunes n’ont pas d’emplois, on crée toujours le terreau pour que les terroristes puissent faire des recrutements. Aussi, en marge du Sommet, le G5 Sahel a tenu une rencontre de haut niveau où il a été question de lutte contre le terrorisme. La décision a été d’opérationnaliser le plus tôt possible la Force conjointe avec pour objectif principal de mettre fin aux trafics de tous ordres qui se déroulent au Nord du Mali ».

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso




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