À l’issue de la première session de jugement du pôle Économique et Financier (ECOFI) durant les mois de novembre et décembre 2024, 53 personnes impliquées dans 12 dossiers ont été jugées. Parmi ces affaires, l’Affaire Tiégnan a particulièrement retenu l’attention nationale, mettant en lumière les efforts accrus du gouvernement burkinabè dans la lutte contre la corruption et la délinquance économique.
Affaire Tiégnan : une condamnation exemplaire
L’Affaire Tiégnant concerne Amidou Tiegnan, ex-directeur de la gestion des finances du ministère en charge de l’action humanitaire. Lors de cette session, Tiegnan a été condamné à 15 ans de prison ferme et à une amende de plus de 5 milliards de francs CFA. Cette condamnation fait suite à des accusations de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite, de faux en écriture publique et de blanchiment de capitaux. Selon Blaise Bazié, Procureur du Faso, Tiegnan et trois autres prévenus ont manipulé des marchés publics par entente directe, sans respecter la mercuriale des prix, afin de s’enrichir illicitement.
une procédure transparente et publique
L’Affaire Tiégnant a marqué une première historique pour le Burkina Faso, avec la retransmission en direct du procès. « Cette retransmission visait à permettre au peuple burkinabè d’être témoin des débats judiciaires et de comprendre l’importance de veiller au respect des biens publics », a déclaré Blaise Bazié. Ainsi cette démarche renforce la transparence et la confiance des citoyens dans le système judiciaire. Elle montre que la justice est accessible et ouverte.
Affaire Tiégnan : les suites de l’enquête
Suite à l’Affaire Tiégnan, une enquête de patrimoine a été lancée, permettant la saisie de biens importants à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Yako, Ouahigouya, Manga, Banfora et Koudougou. Cette enquête vise à récupérer les sommes détournées et à punir les responsables. De plus, le dossier Yé Camille, ex-directeur de la gestion financière du ministère en charge de l’action humanitaire, en instruction, souligne l’étendue des investigations menées par le pôle ECOFI.
En conclusion, l’Affaire Tiégnan illustre l’engagement ferme du Burkina Faso dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics. Grâce à des procédures transparentes et des condamnations exemplaires, le pays réaffirme sa volonté de garantir une gouvernance intègre et responsable, essentielle pour le développement économique et la confiance des citoyens.