Les récentes inondations en Afrique du Sud ont provoqué un drame humain et matériel d’une ampleur exceptionnelle. Le Cap-Oriental, particulièrement touché, a décrété une journée de deuil. Le dernier bilan officiel fait état de 92 morts et plus de 2 600 sinistrés désormais sans abri. La ville de Mthatha, dans cette région, reste en partie sous les eaux une semaine après les pluies.
Face à cette catastrophe, les autorités sud-africaines ont déclaré l’état de catastrophe nationale. Cette décision vise à mobiliser plus de ressources pour faire face à la situation. Les secours sont à pied d’œuvre, mais les dégâts sont immenses. Des maisons, des écoles et des centres de santé ont été totalement ensevelis. La priorité reste d’évacuer les zones les plus inondées et de porter secours aux habitants en détresse.
Un choc climatique aggravé par des constructions précaires
En Afrique du Sud, de nombreuses habitations sont bâties dans des zones vulnérables, souvent de manière précaire. C’est notamment le cas dans les provinces du Cap-Occidental, du Free State et du KwaZulu-Natal. Dans ces endroits, la pluie a emporté routes, ponts et bâtiments essentiels. Les quartiers informels n’ont pas résisté à la montée des eaux.
Selon les autorités locales, la mauvaise urbanisation rend ces régions très sensibles aux catastrophes naturelles. La situation actuelle rappelle celle vécue en avril 2022, lorsque le KwaZulu-Natal avait connu des inondations similaires, avec plus de 400 morts. Cette répétition de phénomènes extrêmes illustre la nécessité d’un plan d’urbanisation plus résilient face aux aléas climatiques.
Afrique du Sud : Ramaphosa pointe du doigt le changement climatique
Le président Cyril Ramaphosa a réagi avec gravité à la catastrophe. Pour lui, ce drame est une conséquence directe du changement climatique. En Afrique du Sud, les épisodes météorologiques extrêmes deviennent plus fréquents et plus violents. Selon les experts, ces perturbations vont s’intensifier dans les années à venir si rien n’est fait pour limiter le réchauffement global.
Le chef de l’État appelle à une prise de conscience nationale et internationale. Il exhorte les institutions à renforcer la gestion des risques climatiques, mais aussi à repenser l’habitat urbain. Pour l’instant, l’urgence est humanitaire. Plusieurs ONG et structures locales s’activent pour apporter vivres, soins et abris aux sinistrés.