L’Iran a annoncé ce lundi 23 juin avoir ciblé la base américaine au Qatar, en représailles aux frappes menées la veille par les États-Unis sur ses installations nucléaires. Selon le Conseil de sécurité nationale iranien, six missiles ont été lancés sur la base aérienne d’Al-Udeid, située près de Doha.
Cette attaque symbolique visait à répondre « à l’action agressive » des États-Unis, selon les autorités iraniennes. L’Iran précise que le nombre de missiles équivaut au nombre de bombes utilisées par les Américains la veille contre les sites de Fordo, Ispahan et Natanz. Toutefois, le régime iranien affirme que cette action « ne représente aucune menace » pour le Qatar.
Doha affirme avoir intercepté les missiles
Le Qatar a aussitôt réagi, affirmant que tous les missiles visant la base américaine au Qatar avaient été interceptés avec succès. Selon le ministère de la Défense qatari, l’attaque n’a causé « aucune victime » et la situation est désormais « stable ».
Cependant, le pays ne compte pas en rester là. Dans un communiqué, Doha a déclaré se « réserver le droit de répondre directement », conformément au droit international. Plusieurs pays du Golfe ont exprimé leur solidarité envers le Qatar. L’Arabie saoudite a dénoncé une « agression injustifiable », tandis que les Émirats arabes unis ont parlé d’une « violation flagrante de la souveraineté » qatarie.
Base américaine au Qatar : vers une escalade régionale ?
Cette attaque sur la base américaine au Qatar marque un nouveau tournant dans l’escalade des tensions au Moyen-Orient. Emmanuel Macron a condamné la frappe iranienne et exprimé sa solidarité avec le Qata. Ce dernier appelle à une « désescalade immédiate ».
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a averti : « L’Iran porte une lourde responsabilité. Cet engrenage de violence pourrait embraser toute la région ». Alors que les combats se poursuivent entre Israël et l’Iran depuis plus de dix jours, cette attaque met en lumière le risque d’un conflit généralisé aux répercussions internationales.