La liberté provisoire accordée au président de l’ancien parti au pouvoir, Eddie Komboïgo, est de la responsabilité «d’une justice indépendante» et non d’un ‘’deal’’ entre le gouvernement et les anciens dignitaires, a clamé mardi le ministre de la Justice René Bagoro.
Cette libération provisoire au même titre que celles de plusieurs autres dignitaires, a provoqué le courroux d’une partie de l’opinion nationale qui réclame justice pour la quinzaine de victimes civiles tuées lors de ce coup de force déjoué.
«Nous avons à assurer la sécurité du pays, et qu’au regard du rôle que certaines personnes ont joué par rapport à la déstabilisation du pays, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous constatons que certaines personnes se retrouvent dehors», a déclaré Réné Bagoro
«Autant il y a des procédures qui permettent de détenir quelqu’un, autant cette personne a la possibilité à tout moment, de demander sa mise en liberté provisoire, a-t-il souligné. Selon lui, les gens ont tendance à mettre en cause le gouvernement, «soit pour dire qu’il y a une sorte de deal entre le gouvernement actuel et les anciens dignitaires du régime déchu, ou qu’il y aurait une interférence du régime dans le rendu des décisions» or «Il n'y a aucune volonté du gouvernement à faire tarder le dossier».
M. Bagoro qui précise que la justice a accordé ces libertés provisoires «en toute indépendance», a assuré que d’ici décembre, «le dossier du putsch sera bouclé car les procédures avancent».