Nicolas Sarkozy sort de la vie politique française, mais cette fois-ci, par la petite porte. Sèchement éliminé dès le premier tour de la primaire de la droite, l'ancien président de la République a rapidement reconnu sa défaite ce dimanche 20 novembre peu après 22h. Encore une « trumperie » !
Visiblement ému et affecté par cet échec cinglant, celui que les sondages annonçaient en deuxième position n'a pu que s'incliner face au score impressionnant de François Fillon et la seconde place du maire de Bordeaux Alain Juppé. A l'heure où il s'exprimait, François Fillon (44%) devançait très largement Alain Juppé (28,1%) tandis que Nicolas Sarkozy dégringolait à 21,1%.
Evoquant un possible retrait de la vie politique, Nicolas Sarkozy s'est fait tout petit en s'adressant à son épouse présente dans le public: "il est temps pour moi d'aborder une vie avec plus de passion privée et moins de passion publique". Comme s’il avait vraiment le choix, est-on tenté de dire !
Sarkozy votera Fillon
Bon perdant, l'ancien président a immédiatement félicité ses adversaires en précisant que ce fut un plaisir de travailler avec eux. S'il n'a pas donné de consigne de vote, il a précisé qu'il se sentait plus proche des "choix politiques" de François Fillon et qu'en conséquence il voterait pour lui lors du second tour du 27 novembre.
"J'ai beaucoup d'estime pour Alain Juppé, mais les choix politiques de François Fillon sont plus proches...Je voterai François Fillon", a dit M. Sarkozy en direct de son QG. Par ailleurs, il a aussi demandé à ses électeurs, ciblant le Front national, "de ne jamais emprunter la voie des extrêmes" pour la présidentielle 2017.
Le phénomène Trump en France ?
A l'annonce des résultats, des cris de stupeur ont retenti au siège de l'équipe Sarkozy. "Que la France s'enfonce de plus en plus, elle n'a que ce qu'elle mérite", lâche une militante, qui pensait que seul Nicolas Sarkozy pouvait empêcher Marine LE PEN de remporter la victoire finale. Mais comme aux Etats-Unis, cette manche aura rappelé deux choses aux politiques : les sondages ne valent que ce qu’il y a lieu d’interpréter ; ensuite une élection n’est jamais gagnée d’avance.
Nicolas Sarkozy, lui, a remercié les journalistes qui l'ont suivi pendant cette campagne. Jamais avare de critiques à leur égard, l'ancien président leur a adressé un compliment, les remerciant d'avoir couvert sa campagne au détriment de leur vie de famille.
Mais peut-on lier cet échec aux récents scandales liés à l’argent que Sarkozy aurait reçu de Khadafi ? Car aux Etats-Unis également, c’est un scandale qui a précedé l’échec de Hillary Clinton. Alors phénomène TRUMP ou pas ?