Affaire de l’enregistrement Soro-Bassolé: Voici la déclaration du N23

Depuis quelques jours, le N23 qui est le plus grand mouvement de la société civile de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire et qui a toujours fait de la défense des droits de la diaspora, de la promotion de la paix, de la cohésion sociale, de la fraternité, de l’amitié et de l’intégration entre la diaspora burkinabè et les autres peuples frères son cheval de bataille, a pris connaissance, à travers les médias et réseaux sociaux, de l’existence d’une bande sonore impliquant Monsieur Soro Kigbafori Guillaume, Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, et Monsieur Djibril Bassolé, ancien Ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso et qui contient une conversation dont la teneur extrêmement grave et inédite leur est prêtée.

Cette affaire qui déchaine les passions dans l’opinion nationale des deux pays, exacerbée et envenimée par certains medias friands de sensationnel mais qui ignorent les risques et les conséquences doit être traitée dans le strict respect des règles de justice mais surtout de la diplomatie puisqu’il s’agit d’un fait impliquant deux états souverains.

Le N23, fidèle à son engagement de tout mettre en œuvre pour raffermir les liens historiques et séculaires existant entre les deux peuples, ne peut rester indifférent devant une telle affaire explosive susceptible de mettre à mal la paix et la sécurité sous-régionale mais surtout la cohésion sociale entre les peuples burkinabè et Ivoiriens.

Par conséquent, le N23 demande aux autorités politiques, judicaires et à l’opinion des deux pays de :
-  Respecter la présomption d’innocence qui est un droit inaliénable de tout citoyen
-  Respecter la souveraineté de chaque pays, gage de respect mutuel
-  Privilégier la voie diplomatique établie en la matière pour régler les questions qui impliquent deux Etats
-  Mettre tout en œuvre pour respecter l’esprit du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) qui met un point d’honneur sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque état, et s’engagés, suivant les termes du Traité, à créer ensemble toutes les conditions d’une bonne entente et de cohésion entre les deux peuples.
-  Mener toutes les investigations indépendantes et crédibles pour que la vérité soit sue sur cette affaire dans les meilleurs délais afin que chaque partie puisse en tirer les conséquences.
-  Tout faire pour ne pas mettre en danger les populations des deux états qui ne veulent que vivre ensemble dans un espace où règnent la paix, la cohésion et la fraternité.

Le N23 regrette par ailleurs que certains jeunes de la diaspora burkinabè de Côte d’Ivoire même si ce ne sont que quelques uns, qui ne ratent aucune occasion pour s’illustrer négativement et indignement sur les réseaux sociaux et dans les medias, aient pris partie en jetant l’opprobre sur leur propre pays au lieu d’appeler à l’unité et à la solidarité avec le peuple du Faso qui est ici la victime.

Le N23 tient à les mettre en garde si leurs actions toutefois met en péril la sécurité de nos compatriotes et les appelle à développer un esprit républicain et patriotique pour le bien de nos populations.

Enfin, le N23, pour faire entendre la voix de la diaspora et appeler à la retenue et à la préservation de la cohésion sociale entre les deux pays dans le respect des souverainetés, appelle toutes les coordinations régionales, départementales, communales et toutes les sections du N23 ainsi que tous les Burkinabé de Côte d’Ivoire à un grand meeting, qui verra la participation de la diaspora du Ghana, ce samedi 21 Novembre 2015, à 10H à l’esplanade de la mairie d’Attécoubé.

Vive le Burkina Faso

Vive la Côte d’Ivoire

Pour que vive d’excellentes relations ivoiro-burkinabè

Fait à Abidjan le 14 novembre. 2015
Le Coordonateur général
Moumouni Pograwa

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