Afrique du Sud : le procès de l’ancien président Jacob Zuma ajourné

Le procès de l'ancien président sud-africain Jacob Zuma, poursuivi pour corruption dans une rocambolesque affaire de ventes d'armes vieille de près de vingt ans, a été renvoyé vendredi au 27 juillet, a annoncé le juge.

M. Zuma, vêtu d’un costume sombre relevé d’une cravate rouge à pois blancs, a comparu brièvement dans le box des accusés de la Haute Cour de Durban (nord-est), la capitale politique de la province du KwaZulu-Natal.

« Ce dossier est ajourné au 27 juillet 2018 à Pietermaritzburg » (nord-est), capitale judiciaire du KwaZulu-Natal, où le tribunal aura « plus de place » pour accueillir le public, a déclaré le juge Mjabuliseni Madondo. « Nous avons convenu de reporter l’affaire au 27 juillet […]. D’ici là, il (l’avocat de M. Zuma) espère avoir des réponses relatives aux frais de justice », a expliqué l’avocat représentant l’Etat sud-africain, Billy Downer.

La question des honoraires des avocats de M. Zuma alimente la controverse en Afrique du Sud. L'ancien président veut qu'ils soient pris en charge par l'Etat.

Jusque-là pris en charge par le contribuable sud-africain au motif des fonctions officielles de l’ancien président, ces honoraires ont pris des allures de puits sans fond.

Selon le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), les frais d’avocat remboursés jusqu’à présent par l’Etat à Jacob Zuma, mis en cause pour corruption dans plusieurs procédures judiciaires, se montent à 15,3 millions de rands (plus d’un million d’euros).

Le ministre de la Justice Michael Masutha a encore corsé la note en avril en révélant que le gouvernement avait payé depuis l’arrivée en 2009 de Jacob Zuma à la présidence la coquette somme de 24.240.201,54 rands (1.609.368,673 euros au cours de jeudi) pour sa défense.

 

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