Du nouveau dans l'enquête sur la double attaque du 02 mars à Ouagadougou. Selon nos confrères de Jeune Afrique , les enquêteurs estiment que cette double attaque simultanée, dont une à la voiture piégée, a en réalité été préparée bien en amont.
"Selon nos informations, les services de renseignements burkinabè ont identifié Ayouri al-Battar comme étant le coordonnateur de ces opérations. D'après une source sécuritaire malienne, il s’agit d’un combattant arabe d’Al-Mourabitoune, déjà suspecté d’être impliqué dans l’attentat perpétré contre le café-restaurant Cappuccino à Ouaga, le 15 janvier 2016" selon nos confrères.
"Ayouri al-Battar aurait franchi la frontière le 9 février depuis le Mali, après être probablement passé par la zone montagneuse de Bandiagara. Les huit membres du commando, dont certains parlaient l’arabe et le bambara, l’auraient rejoint au Burkina durant les jours qui ont suivi, également depuis le Mali. Informés a posteriori de leur arrivée, les services de renseignements burkinabè ont diffusé une note d’alerte aux différentes forces de défense et de sécurité le 22 février pour signaler leur présence sur le territoire national. Cette vigilance renforcée n’a pas empêché les assaillants de frapper le 2 mars. Pour les responsables sécuritaires du pays, ce double attentat n’a donc malheureusement pas été une surprise. Ayouri al-Battar, lui, serait toujours dans la nature."
Et selon Jeune Afrique, après Bamako en 2015, puis Ouagadougou et Grand-Bassam en 2016, Al-Mourabitoune – dont le chef au Mali, Mohamed Ould Nouini, fait partie des victimes du raid français du 14 février – confirme, avec cette nouvelle attaque à Ouaga, sa capacité à frapper loin de ses bases maliennes.