Burkina : 233 heures de coupures d’électricité en 2018 contre 155h en 2017

Le temps de coupure moyen d’électricité (TMC) est passé de 155h en 2017 à 233h en 2018 au Burkina Faso, entraînant une perte de 48 milliards de FCFA pour l’économie nationale, a indiqué mercredi l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie(ARSE).

«Le temps moyen de coupure est passé de 155h en 2017 à 233h en 2018, montrant ainsi les coupures d’électricité subies par les clients», a affirmé la présidente de l’ARSE, Mariam Gui Nikièma.

Pour elle, la qualité du service est jugée dégradée de 2017 à 2018 et l’énergie non distribuée(END) a été de 48 GWH en 2018 contre 30 GWH en 2017.

Cela a occasionné une perte d’environ 4,8 milliards de FCFA pour la nationale d’électricité (SONABEL) et de plus de 48 milliards FCFA pour le pays.

La présidente de l’ARSE s’exprimait mercredi à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, de présentation du rapport d’activités 2018 de son institution.

A l’écouter, le plan de défense de réseau électrique n’est pas adéquat car  selon elle, le déclenchements généraux ou Black-Out est passé de 46 en 2017 à 39 en 2018 d’où la nécessité d’améliorer ce programme  afin de garantir un meilleur climat pour les entreprises.

D’après Mariam Gui Nikièma, le secteur énergétique a enregistré une évolution globale de 6,7% durant la période 2017-2018 alors qu’elle était de 8,7% de 2016 à 2017.

La patronne de l’ARSE dans sa déclaration luminaire a précisé que le secteur a connu une hausse des ventes d’énergie de 8% de 2017à 2018 alors qu’elle était de 10% de 2016 à 2017.

Au sujet de la distribution, la présidente de l’institution(ARSE), a souligné qu’il n’y a eu de renforcement du parc de production et que la puissance installée est restée inchangée.

Elle a dans sa déclaration luminaire signalé la mise en œuvre du service de la ligne 223 KV Bolgatanga-Ouagadougou après l’achèvement des travaux inachevés sur le tronçon ghanéen et a traduit la volonté du gouvernement à raccorder plus de ménages au Burkina Faso.

«Il y a eu au total 47 037 clients abonnés en 2018 dont 41 340 par la SONABEL et 5718 abonnés dans les zones rurales sous contrôle du Fonds de développement de l’électricité (FDE, actuel ABER). Le nombre de clients prévu en 2019 est 821 522 contre une réalisation de 709 879, soit un gap de 111 648 clients », soutient-elle.

De son avis, des mesures spécifiques (subvention des branchements, remboursement des coûts des branchements) doivent être prises pour améliorer l’accès à l’électricité.

Pour ce qui concerne le volet économique et financier, la présidente Nikièma a mentionné que la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL) a enregistré pour la troisième année consécutive un bilan positif de 9,104 milliards de FCFA contre 6,907 milliards de FCFA en 2017.

«En contrepartie, l’Etat a subventionné le combustible consommé par la SONABEL, à hauteur de 36 milliards de FCFA en 2018 contre 34 milliards en 2017. La subvention rapportée au KWH est de 23, 24 FCFA en 2018 contre 23,93%FCFA en 2017 », soutient-elle.

Pour plus de transparence, Mariam Nikièma a recommandé à la SONABEL de décentraliser sa comptabilité en trois blocs pour prendre en compte la production, le transport et la distribution de l’énergie.

Agence d’information du Burkina

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