L'opération menée par la gendarmerie nationale du Burkina Faso fin avril a permis l'arrestation de 21 personnes impliquées dans la contrebande d'hydrocarbures au profit de groupes terroristes actifs dans plusieurs régions du pays.
Ces groupes se ravitaillent souvent grâce à des produits issus de la contrebande. Les autorités burkinabè sont préoccupées par l'ampleur croissante de ce phénomène.
En septembre 2021, une enquête axée sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme avait déjà conduit à l'arrestation de 72 personnes impliquées dans le trafic de carburant dans certaines régions du Burkina Faso où les groupes terroristes opèrent.
En avril 2022, sept individus, dont des agents de douane et des gendarmes burkinabè, ont été incarcérés dans le cadre d'enquêtes sur le trafic de carburant au profit des groupes armés terroristes.
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à une insécurité croissante, ce qui a conduit les autorités à intensifier les opérations de lutte contre le terrorisme. L'état d'urgence est en vigueur dans huit des treize régions du pays.
Cette opération anti-contrebande met en évidence la complexité de la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et dans la région du Sahel en général.
Les groupes terroristes se financent grâce à des réseaux de contrebande impliquant différents produits, dont l'hydrocarbure. Afin d'assurer l'efficacité des opérations antiterroristes, il est donc essentiel de combattre toutes les formes de trafic.
Les autorités burkinabè doivent poursuivre leurs efforts pour démanteler les réseaux de contrebande et affaiblir les groupes terroristes.
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