Burkina: « Ce que l’Assemblée nationale a subi, le palais de justice le subira » Safiatou Lopez

Une centaine de militants du Cadre de concertation des organisations de la société civile (CNOSC) a vivement protesté jeudi, contre la liberté provisoire accordée à certains dignitaires de l’ancien régime.




Devant des centaines de Millitants jeudi matin devant le palais de justice de Ouagadougou Safiatou Lopez-Zongo a lancé cette mise en garde : «Si la justice ne nous donne pas le choix, on n’aura pas le choix», avant d’ajouter en langue nationale mooré, «Ce que l’Assemblée nationale a subi, le palais de justice le subira» faisant allusion donc à l'incendie de l'assemblée nationale peu de temps avant le vote qui devait permettre à M. Compaoré de sauter le verrou limitatif des mandats présidentiels le 30 octobre 2014.

Rassemblés jeudi matin devant le palais de justice de Ouagadougou, les manifestants s’insurgeaient particulièrement contre la liberté provisoire, accordée lundi à Eddie Komboïgo. Le président de l’ancien parti de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014 au bout de 27 ans de présidence, était incarcéré depuis janvier pour son implication présumée dans un putsch, orchestré en septembre 2015 par des officiers pro-Compaoré.

«Nous disons non à l’injustice de la justice burkinabè (…) Pendant qu’il y a des voleurs de motos, de poulets et de vélos qui croupissent à la MACO (prison civile de Ouagadougou)», il y a d’autres qui sortent et «qui narguent le peuple burkinabè et les familles des martyrs (victimes)», a lancé la porte-parole du CNOSC, Safiatou Lopez-Zongo .

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