Arrivé de Macron au Burkina: le collectif Syndical réagit

Ceci est une déclaration du Collectif syndical CGT-B (CGT-B – SATB – SYNACIT – SYNAMICA – SYNASEB – SYNATEL – SYNATEB SYNATIC – SYNPTIC- SYNTAS) sur l’arrivée du président français Emmanuel Macron au Burkina Faso

Le lundi 27 Novembre 2017, M. Emmanuel MACRON, Président de la république française et chef de file de l’impérialisme français dans notre pays effectue une visite au Burkina Faso.

Cette visite du chef de file de l’impérialisme français intervient dans le contexte national post-insurrectionnel des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance populaire et victorieuse au putsch du 16 septembre 2015, putsch soutenu à l’époque par l’impérialisme français qui menaçait quiconque s’opposerait au plan machiavélique dit de sortie de crise de la CDEAO pour  maintenir les putschistes au pouvoir.

Pour mémoire, pendant l’insurrection populaire des 30, 31 octobre et 1er novembre 2014, l’impérialisme français a joué un triste rôle en mettant tout en œuvre pour exfiltrer le dictateur Blaise Compaoré des mains du peuple et l’exiler en Côte d’Ivoire. Cette protection de Blaise COMPAORE est celle d’une puissance impérialiste à quelqu’un qui a été son serviteur zélé pendant près de trente ans et qui pourrait encore lui être utile pour servir ses intérêts et perpétuer sa domination sur le pays.

Le contexte de cette visite est aussi marqué par :

  • la crise exacerbée du néo-colonialisme au Burkina Faso ;

  • le pillage des ressources nationales par les multinationales françaises : groupe Castel, groupe Bolloré, Air France, etc.;

  • l’amplification du débat sur le F CFA, monnaie d’essence coloniale, instrument entre les mains de l’impérialisme français pour opprimer et exploiter les peuples d’Afrique des ex-colonies françaises ;

  • le renchérissement du coût de la vie lié entre autres à la flambée des prix des céréales consécutive aux mauvaises récoltes dans de nombreuses régions du pays ;

  • la poursuite de la culture de l’impunité des crimes de sang  et des crimes économiques;

  • le développement continu du terrorisme particulièrement au nord du pays malgré la présence des forces étrangères françaises et américaines et les discours flagorneurs des ministres de la sécurité et de la défense ;

  • les tentatives de remise en cause des libertés démocratiques et d’exacerbation du pillage éhonté des ressources du pays (fraudes, corruption, détournements etc.) ;

  • les luttes multiples liées à une remise en cause des engagements et protocoles signés par les autorités avec les partenaires sociaux ;

Mais quel sens peut-on donner à cette visite de M. Emmanuel MACRON au Burkina Faso ?

L’impérialisme français doit la place qu’il occupe dans le monde essentiellement à la domination et à l’exploitation de ses colonies et anciennes colonies. Cependant, confronté à la poussée des impérialistes américain, chinois, allemand, russe, etc., il est aujourd’hui en perte de vitesse y compris dans ses anciennes colonies. C’est pourquoi, en considérant que l’Afrique est son avenir (CF. Rapport du Sénat français intitulé « L’Afrique, notre avenir »), il joue des pieds et des mains pour conserver une place prépondérante dans ses ex-colonies dont le Burkina Faso. De ce point de vue, la visite du président français vise principalement les objectifs suivants :

  • marquer aux yeux de ses rivaux impérialistes la présence et l’intérêt que l’impérialisme français conserve pour sa néocolonie et indiquer qu’il n’entend pas se laisser évincer ;

  • rassurer la bourgeoisie locale africaine et burkinabè qu’elle peut toujours compter sur la France impérialiste ;

  • consolider les accords économiques néocoloniaux ainsi que les accords militaires léonins. En rappel, l’« accord de défense entre le Burkina Faso et la France » signé sous la transition permet aux militaires français en mission au Burkina de bénéficier d’une « immunité totale » même pour les crimes qu’ils auraient à commettre sur notre sol. En effet, l’article 4 dudit accord stipule ceci: « Pendant la durée de sa présence, le personnel militaire de la partie française bénéficie, à l’égard de la partie Burkinabè, des immunités et privilèges identiques à ceux accordés aux experts en mission par la convention sur les privilèges et immunités des Nations unies du 13 février 1946 ». Ainsi, par un tour de passe-passe, les militaires français en mission au Burkina sont assimilés à des experts des Nations unies et n’ont pas à répondre de tout ce qu’ils peuvent commettre comme délits et crimes au Burkina. Effectivement, sur la base de cet accord, des soldats français en mission au Burkina Faso, soupçonnés d’agressions sexuelles sur des mineurs au Burkina ont été simplement suspendus et rapatriés en France où « ils ont  répondu devant la justice » française ;

  • encourager les gouvernements à poursuivre les politiques libérales d’ajustement structurel, dont le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES), qui permettent aux puissances impérialistes de piller les richesses de nos pays à travers un Code de Travail esclavagiste (placements et sous-traitance indécents, renouvellements de contrats à durée déterminité N fois, limitation de dommages et intérêts en cas de licenciements abusifs ..), un désengagement suicidaire de l’Etat des secteurs sociaux de base (éducation, santé), tentatives d’élargissement de l’assiette fiscale pour s’assurer un rythme de vie vicieux (cas de l’IUTS) etc. Comme exemples de multinationales françaises fortement présentes au Burkina Faso, on peut citer :

  • le groupe Bolloré qui détient la gestion du chemin de fer à travers SITARAIL,

  • le groupe Bouygues fortement présent dans le bâtiment et les Travaux publics ;

  • le groupe CASTEL qui détient pratiquement le monopole au niveau des brasseries ;

  • Air France qui règne en maître au niveau du transport aérien,

Au vu de toute cette politique réactionnaire menée par l’impérialisme français en Afrique et au Burkina Faso, le collectif CGT-B:

  • dénonce la mainmise de l’impérialisme français au Burkina Faso ;

  • dénonce les accords néocoloniaux, asservissants dits de coopération économiques et militaires qui lient le Burkina à la France ;

  • dénonce la responsabilité de la France dans le développement de l’insécurité en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Burkina Faso suite au chaos qu’ils ont créé en Lybie, ce qui a favorisé le pillage des armes de l’armée libyenne notamment par des groupes djihadistes qui mènent régulièrement des attaques au Mali, au Burkina Faso et au Niger ;

  • dénonce l’agitation populiste des valets locaux s’activant dans un maquillage théâtral de la réalité infernale de l’Université de Ouagadougou pour permettre à Emmanuel MACRON d’y livrer un discours ; Université qu’ils ont mis à sac à travers l’invalidation de l’année universitaire en 2000, la plongeant ainsi dans un cycle d’années universitaires sans début ni fin, les étudiants et leurs encadreurs dans des conditions de vie et de travail inhumaines ;

  • exige le démantèlement des bases militaires impérialistes dont celles de la France au Burkina car elles sont source d’insécurité et hypothèquent les possibilités d‘indépendance véritable du Burkina ;

  • exige l’extradition de François COMPAORE au Burkina pour qu’il réponde de ses actes devant la justice burkinabè ;

  • lance un appel au peuple burkinabè pour qu’il accentue la dénonciation de la politique de l’impérialisme français au Burkina Faso ;

  • réitère sa solidarité internationaliste à la classe ouvrière et aux autres composantes du peuple français dans leur lutte contre la politique d’exploitation et d’oppression de la bourgeoisie impérialiste en France ;

  • appelle ses militants à élever leur niveau de conscience syndicale et politique en vue de poursuivre la lutte contre l’impérialisme notamment français pour le pain, la liberté et le progrès social véritable.

Vive la solidarité internationale entre les peuples !

Vive l’insurrection populaire d’octobre 2014 !

Vive la résistance victorieuse de septembre 2015 !

Vive le Collectif Syndical CGT-B !

Vive l’Unité d’Action Syndicale (UAS) !

 

Bassolma BAZIE

Secrétaire Général Confédéral de la CGT-B

Porte-Parole du Collectif Syndical CGT-B

Le collectif Dytaniè au président Macron: la France à t’elle quelque chose à se reproché dans l’assassinat de Thomas Sankara ?

Ceci est une déclaration de la Coalition Dytaniè au Président français Emmanuel Macron.

Monsieur le Président, le peuple français a choisi de vous hisser à la magistrature suprême en mai 2017. Six mois après, vous avez décidé de fouler le sol de Ouagadougou, la capitale du pays des « hommes intègres ».

Comment ne pas saluer et remercier tous ceux qui viennent au Burkina Faso pour entendre, voir et surtout témoigner des vertus de notre peuple mais aussi de tout peuple qui décide de prendre son destin en main ? Ici, sur la terre libre du Burkina Faso, le peuple a décidé de ne plus subir son destin, mais de l’assumer et de le chérir à jamais. L’historique insurrection populaire d’Octobre 2014 a constitué pour notre peuple une étape qualitative nouvelle dans sa marche en avant pour la liberté et la dignité.

Monsieur le Président, la France a une histoire commune avec l’Afrique, vieille de plusieurs siècles. Il est temps de solder le passif afin de permettre à nos deux peuples des relations saines et dépassionnées. En effet, de nombreux Africains de l’espace francophone ont le sentiment que des faits historiques comme la colonisation, le néocolonialisme avec son corollaire la françafrique expliquent la condition actuelle de leurs Etats qui est faite de souffrances des peuples au niveau socio-économique et d’une gouvernance politique loin d’être au service des citoyens.

Les relations de nos Etats avec la France ou plus précisément les relations des dirigeants de nos Etats et des dirigeants français ont longtemps permis à des individus de s’éterniser au pouvoir, de faire de la prédation des ressources publiques et la patrimonialisation du pouvoir des modes de gestion de l’Etat. Tout cela, bien souvent avec la bénédiction des réseaux de la françafrique. Cette réalité a constitué et constitue encore un frein à la démocratisation réelle de nos pays. Dire cela n’est pas renier la part de responsabilité des Africains dans la marche de leur histoire.

Mais c’est mettre en lumière une vérité historique qui doit être assumée avec courage, de sorte que l’on ouvre une nouvelle ère des relations entre nos pays et la France. Relations fondées sur le respect mutuel et un partenariat où aucune des parties n’est lésée, voire humiliée.

Voilà pourquoi, au moment où nos peuples élèvent la voix contre les régimes autocratiques au Togo, au Burundi, au Tchad, au Congo Brazzaville, en République démocratique du Congo, au Cameroun, au Gabon, à Djibouti, … il est du devoir de ceux qui, comme la France, prétendent être nos alliés historiques, de se démarquer de ces régimes qui ont fini de prouver qu’ils ne sont pas là pour le bien-être des peuples. Nous voulons la fin du paternalisme qui étouffe les efforts de certains peuples pour se débarrasser des dictatures.

Monsieur le Président, la lutte contre l’impunité a constitué un des moteurs de l’insurrection populaire d’Octobre 2014 au Burkina Faso. Trois ans après cette victoire du peuple sur la dictature Compaoré, le peuple attend que justice lui soit rendue. A ce sujet, il est urgent que l’on se parle un langage de vérité, car de cela dépend l’harmonie de nos relations futures. Nous pensons ici à certains dossiers de justice parmi tant d’autres et dont le traitement est cher à notre peuple. Un des dossiers judiciaires qui constitue une tâche dans les relations entre le Burkina Faso et la France est le dossier Thomas Sankara.

Des informations collectées, il ressort des faisceaux d’indices sur une probable responsabilité de la France dans l’assassinat du Président Thomas Sankara. Pour lever tout doute, le juge en charge du dossier a demandé une commission rogatoire à la justice française et l’ouverture des archives sur la période Sankara. Le temps passe et la France se mure dans un silence assourdissant.

Devons-nous comprendre que la France « si belle et si propre », pays des droits de l’Homme, a quelque chose à se reprocher dans cet horrible assassinat ? Une fois de plus, le peuple burkinabè s’impatiente de voir une franche collaboration des autorités politiques et judiciaires françaises pour permettre d’élucider l’un des crimes politiques les plus effroyables du siècle passé. Monsieur le Président, à l’instar de la Belgique sur le dossier Lumumba, il est nécessaire que la France ouvre enfin ses archives sur celui de Thomas Sankara ; afin que la vérité et la justice triomphent pour les générations présentes et futures. Cette France là n’en sortira que grandie, l’amitié et le partenariat s’accommodant mal de la suspicion.

Monsieur le Président, ce sentiment que la France constitue un frein à la justice est le même qui nous anime en ce qui concerne Monsieur François Compaoré. En tant que suspect sérieux dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, nous avons été tristes de constater que François Compaoré pouvait aller et venir en toute quiétude sur le territoire français. Il trouve d’ailleurs encore gîte et couvert en France.

 Il n’était aucunement inquiété jusqu’à une période très récente où il fut mis aux arrêts par la police des frontières françaises avant d’être remis en liberté conditionnelle. L’extradition de monsieur François COMPAORE est pour nous une composante nécessaire à la bonne marche des relations franco-burkinabè.

Nul n’ignore que pendant les évènements d’Octobre 2014, c’est l’armée française qui a exfiltré Blaise Compaoré et son frère cadet François Compaoré alors qu’ils avaient des comptes à rendre aux Burkinabè après 27 ans de gestion du pouvoir ponctuée par des crimes économiques et de sang. Les démocrates burkinabè souhaitent qu’il soit remis aux autorités judiciaires burkinabè afin qu’il puisse aider à élucider le dossier de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons d’infortune.

Toute manœuvre tendant à empêcher le triomphe de la vérité et la justice sur les dossiers sus-cités ne sera purement et simplement qu’une caution à l’impunité et l’histoire s’en rappellera.

Monsieur le président, vous avez un rôle historique à jouer ici. Un rôle qui est décisif et qui mettra les relations franco-burkinabè sur de possibles nouveaux rails.

Monsieur le Président, à propos de notre monnaie, le Franc CFA, vous savez bien qu’il est le legs d’une histoire coloniale. Elle a survécu à la décolonisation et même à la création d’une monnaie unique européenne. Aujourd’hui, une bonne partie des réserves des États africains de l’espace CFA est déposée dans la Banque de France. Vous avez des compatriotes dans les conseils d’administration de nos deux banques centrales. Monsieur le Président, cette situation soulève toute l’incongruité du discours politique qui veut sonner la fin de la françafrique. La monnaie étant un signe d’indépendance, nous souhaitons enfin assumer notre indépendance. À quand la fin de cette domination monétaire ?

Monsieur le Président, la présence militaire française s’est renforcée ces dernières années avec la montée de l’extrémisme violent dans certaines régions du continent dont le sahel burkinabè. Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, votre pays appuie les forces de défense et de sécurité burkinabè dans le cadre de la mise en place du G5 sahel. Nous sommes conscients que le terrorisme et le crime organisé constituent des menaces réelles pour nos Etats déjà fragiles. Ils constituent aussi une menace pour la paix internationale.

Voilà pourquoi, toute aide d’où qu’elle vienne, tant qu’elle est dépouillée de toute intention néo impérialiste est la bienvenue. Mais au-delà des efforts déployés pour la mise en place du G5 sahel, censé freiner la montée en puissance du terrorisme dans le sahel, ce G5 sahel en lui-même suscite des interrogations légitimes au niveau des opinions publiques dans nos pays ; et ces interrogations méritent d’être clarifiées. Cela d’autant plus que les instances régionales comme la CEDEAO étaient à pied d’œuvre pour travailler à endiguer le phénomène du terrorisme. Le G5 sahel, en ne tenant pas compte de l’ensemble des pays de la CEDEAO, ne fragilise-t-il pas les efforts régionaux de lutte contre le terrorisme ?

Les dynamiques continentales et régionales en cours en vue de consolider les Etats particuliers de la sous-région ne sont-elles pas là face à une concurrence qui risque de faire piétiner davantage l’intégration régionale, gage d’une paix durable dans la région ? Ces questions doivent être résolues et la dynamique du G5 sahel doit en tenir compte afin de ne pas constituer une solution éphémère pour les Etats du sahel et pour la sous-région ouest-africaine en général.

Monsieur le président, vu de l’Afrique et plus particulièrement de l’Afrique francophone, votre élection apparait comme le signe d’une nouvelle ère politique dans la vie du peuple français. Nous osons espérer que votre passage à la tête de la France marquera aussi une nouvelle étape dans la politique française vis-à-vis de l’Afrique en général et du Burkina Faso en particulier.

Vive l’amitié entre les peuples !

Gloire éternelle aux peuples en lutte pour leur dignité !

La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Pour la Coalition

Le Balai Citoyen, le Repère, la Génération Cheikh Anta Diop, la Génération Joseph Ki-Zerbo, Cadre deux Heures pour nous, deux Heure pour Kamita, le Mouvement des Sans Voix Burkina, la Ligue panafricaniste.

Politique: 500 millions pour 5 partis

Fichi

Les 500 millions de F CFA, montant de la subvention, ont été répartis entre les cinq partis politiques qui ont obtenu plus de 3% du suffrage exprimé lors des dernières élections législatives conformément à la loi selon Le ministre en charge de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.

«En ce qui concerne l’année 2017, il y a 6 partis qui remplissent les conditions. Pour qu’ils puissent en bénéficier ils devraient avoir justifié la somme qu’ils ont perçu l’année passée au plus tard le 31 mars. De ce fait, nous avons 6 partis qui devraient en bénéficier mais nous avons 5 partis qui ont justifié et qui répondent aux conditions donc ce sont ces 5 partis qui bénéficient de cette subvention au prorata du nombre de suffrages obtenus» a expliqué le ministre Siméon Sawadogo.
Ainsi Les partis bénéficiaires au titre de l’année 2017 sont :

  • le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) : 227 250 000 F Cfa,

  • l’Union pour le progrès et le Changement (UPC) 134 500 000 F Cfa,

  • le Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) 86 500 000F Cfa,

  • la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) 27 200 000 F Cfa

  • l’Union pour la renaissance, parti sankariste (Unir/PS) 24 550 000 F Cfa.

L’allocation de cette subvention publique accordée aux partis et formations politiques pour leurs activités hors campagne électorale au titre de l’année 2017 est une des obligations du gouvernement.

Mais cette année, le déblocage a connu un retard qu’a tenté d’expliquer le ministre : «la subvention reçue par les partis politiques suit un long processus de déblocage et son utilisation est soumise à un contrôle rigoureux opéré par les institutions compétentes en vue d’en garantir la bonne gestion.

Esclavages de migrants africains: la Libye demande l’aide de la communauté internationale

Le ministère des Affaires étrangères du gouvernement d’entente nationale de la Libye a réagi officiellement ce lundi 20 novembre 2017 suite aux traitements esclavagistes que subissent des migrants africains en Libye. A Ouagadougou, la déclaration a été lu devant la presse par Abdulrahman Khamada, chargé des affaires de l’ambassade de Libye au Burkina Faso. Voici l’intégralité dudit communiqué.

« Le Ministère des Affaires Etrangères de la Libye suit avec un extrême intérêt, le reportage médiatique relatif à l’exploitation des immigrés illégaux par des criminels et des faibles d’esprits pour des travaux d’asservissement. Le Ministère exprime son refus catégorique et condamne fermement ce genre de pratique inhumain, contraire à la culture et au patrimoine du peuple libyen. Il réaffirme que ce qui a été diffusé par des médias à propos de ces actes est l’objet d’une enquête menée par les services libyens compétents. Si le résultat de l’enquête confirmait la pratique, les auteurs et complices seront poursuivis et sanctionnés. Le Ministère exprime son engagement clair et total au respect de la charte des Nations Unies à  ce sujet. Il réaffirme son attachement à l’application des lois et législations nationales qui incriminent le trafic des hommes et l’esclavage dans toutes ses formes. Au moment où la Libye est consciente qu’elle est visée par certaines parties régionales afin de faire d’elle une destination pour accueillir et sédentariser les migrants, elle avertit comme elle avait déjà fait plusieurs fois dans le passé. En effet, les traitements superficiels et stériles constituent des obstacles devant les efforts pour mettre un terme à ce phénomène, ouvre un champ devant les bandes organisées qui exercent cette activité criminelle. Il exprime son étonnement pour l’attitude de ceux qui qualifient cette zone d’une région de conflit et d’instabilité ; tentent au même moment, d’en faire une zone de refuge pour accueillir un grand nombre d’immigrés, ce qui suscite beaucoup d’interrogations. 

Le Ministère des Affaires Etrangères, tout en mentionnant ce qui précède, attire l’attention sur le danger que constitue la situation qui prévaut actuellement en Libye, où les bandes des criminels exploitent un contexte d’absence de la responsabilité collégiale commune pour obtenir des ressources de financements des plans criminels et terroristes à travers l’asservissement soit par le canal de transport des immigrants d’une rive à une autre de la méditerranée ou par le canal de leur intégration comme combattants dans les rangs des mercenaires et terroristes 

Nous invitons la communauté internationale afin qu’elle intensifie l’esprit de la responsabilité et de la coopération pour aider la Libye à faire face à ce danger qui touche son tissu social, son patrimoine culturel et sociétal, et l’humanité toute entière ceci, à travers l’adoption d’un traitement efficace des causes de l’immigration au lieu que certaines parties exploitent ce genre d’évènement regrettable pour impliquer le nom de la Libye dans le but de couvrir leur incapacité à traiter ce phénomène et de réaliser des acquis qui, en réalité sont éphémères dont nous vivons les conséquences aujourd’hui le Ministère réaffirme le rejet de l’Etat libyen, son gouvernement et son peuple de ces pratiques inhumaines, il rappelle qu’il avait déjà pris l’initiative depuis des années pour exiger l’application des politiques efficaces contre ces phénomènes en apportant un soutien pour renforcer les capacités institutionnelles, contribuer au développement des projets dans les pays d’origine des immigrants afin de mettre un terme à l’immigration illégale et trafic des hommes conformément à la déclaration commune (Afrique – Union Européenne 2006). Il demande à ses partenaires, à ses amis régionaux et internationaux une coopération positive et constructive pour traiter ce phénomène négatif avec responsabilité, sagesse et courage. 

Ministère des Affaires Etrangères du gouvernement d’entente nationale, lu à Ouagadougou par le chargé des affaires de l’ambassade de Libye au Burkina Faso Abdulrahman Khamada. »

Esclavage en Lybie: L’UPC condamne fermement

Ceci est une déclaration de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), parti d’opposition au Burkina, sur la situation en Libye.

Comme l’opinion publique internationale, nous avons pris connaissance d’une pratique d’esclavage en Libye illustrée par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Il s’agit précisément de la vente de migrants subsahariens dans des marchés noirs en Libye. L’UPC condamne fermement cette pratique qui rabaisse l’Afrique et l’humanité entière.

C’est pourquoi notre parti politique demande aux présidents africains d’user plus que des mots pour contraindre les autorités libyennes à mettre immédiatement fin à cette barbarie dans leur pays.

L’UPC exige également que les acteurs de ce commerce dégradant soient arrêtés et traduits devant les tribunaux internationaux.

Notre parti félicite les organisations de la société civile, les leaders d’opinion et la jeunesse africaine pour leur mobilisation sans faille.

L’UPC rejette les violations des droits humains, les traitements dégradants sur tout être humain, quelle que soit son origine. Elle demande donc que ce cas symptomatique de la Libye puisse amener l’Union africaine à investiguer sur les éventuels autres foyers d’esclavage moderne sur le continent, et à prendre les mesures qui s’imposent.

L’UPC encourage également ses militants à l’intérieur du Burkina et dans les fédérations de la diaspora à prendre activement part à toute manifestation pacifique et légale visant à dénoncer cette violation grave des droits humains.

Ouagadougou, le 18 novembre 2017

Pour le Bureau politique national de l’UPC,

Le Secrétariat national chargé de la justice et des droits humains

Burkina-Abidjan: Blaise Compaoré sort de sa réserve.

Blaise compaoré

Dans un communiqué signé de son nom et transmis à Jeune Afrique par ses avocats, Blaise Compaoré dément tout lien avec les jihadistes sahéliens affirmant avoir « souffert » lors des dernières attaques terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso

Voici le communiqué de l’ex president Blaise Compaoré

Depuis que j’ai quitté le pouvoir, j’ai observé un devoir de réserve absolu. Cependant, je reste très attentif à l’actualité de mon pays. J’ai souffert lorsqu’il a été l’objet d’attaques terroristes qui ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines.

Le peuple burkinabè sait que la sauvegarde de sa sécurité a toujours été ma préoccupation primordiale et il sait que je demeure de cœur et d’esprit à ses côtés, spécialement dans l’épreuve.

En matière de terrorisme, la polémique et la division partisane n’ont pas de sens. L’union sacrée est plus qu’un impératif. C’est une exigence absolue. Je salue à cet égard les efforts effectués par mon successeur, démocratiquement élu, le Président Roch Marc Christian Kaboré, que je respecte. Il s’investit, avec le gouvernement, les Forces de Défense et de Sécurité, sans concession et en synergie avec les chefs d’Etat de la sous-région et des Nations-Unies dans la lutte contre le terrorisme.

Cependant, je ne peux accepter de lire ces derniers temps, sous certaines signatures irresponsables et dévoyées par un combat politique dépassé, que j’aurais pu avoir des liens coupables avec les terroristes d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, lesquels justifieraient en réaction les attaques subies par mon pays.

Ceci est odieux, scandaleux, abject. Et chacun comprendra que cela nécessite qu’aujourd’hui, je brise exceptionnellement le silence et que je quitte mon devoir de réserve pour condamner fermement des allégations formulées avec légèreté qui ne sont que la marque d’une très grave irresponsabilité.

La communauté internationale sait que mon action dans cette région ultra-sensible du Sahel et du Sahara, a toujours consisté à rechercher la paix par la médiation et le dialogue - faits et actes, reconnus, salués partout et par tous -.

Protéger mon pays de l’insécurité et des attaques terroristes, tel fut mon devoir. Je crois l’avoir accompli avec un sens élevé de l’Etat et dans l’intérêt majeur du peuple Burkinabè.

Président Blaise Compaoré

Éliminations d’assaillants dans le nord: le MPP félicite les FDS

Le peuple du Burkina Faso a été informé par un communiqué de l’armée des évènements graves survenus dans le septentrion de notre pays le 12 novembre 2017 entre nos forces de défense et de sécurité et les éléments terroristes qui y agressent lâchement nos frères et sœurs.

En effet, au cours d’une patrouille de reconnaissance dans la localité de Ariel, nos FDS ont eu un accrochage avec ces bandits sans état d’âme qui n’ont pas hésité à faire usage de leurs armes. La riposte de nos vaillantes troupes a été immédiate et il s’en est suivi de combats très violents.

Après le déluge de feu que ces bandits ont essuyé de nos soldats, le bilan communiqué par notre armée est éloquent : 4 blessés dans nos rangs et la totalité des assaillants neutralisés et leur armement récupéré.

Le Mouvement du Peuple pour le Progrès félicite nos vaillants soldats et leur commandement. Il loue la bravoure et la détermination de nos FDS qui montent en puissance. Il leur réitère ses encouragements et salue l’esprit citoyen des populations qui font preuve d’une collaboration exemplaire.

Il réaffirme son soutien indéfectible à son Excellence le Président du Faso et au gouvernement pour les efforts inlassablement consentis pour le renforcement des capacités d’action de nos Forces de défense et de sécurité.

Il souhaite prompt rétablissement aux blessés et salue la promptitude des initiatives qui ont été développées pour leur prise en charge adéquate.

Gloire au Peuple du Burkina Faso !

Courage à nos Forces de défense et de sécurité !

Le Secrétaire Exécutif National

Lassané SAVADOGO

Politique: l’Opposition politique va bientôt déposer une plainte en justice contre le Ministre de la sécurité

« Le Cadre de Concertation du Chef de file de l’Opposition politique (CC-CFOP) a tenu une réunion ordinaire le mardi 14 novembre 2017. Présidée par le Chef de file de l’Opposition, M. Zéphirin DIABRE, la réunion avait les points suivants inscrits à l’ordre du jour :
-Vie du cadre de concertation ;

-Situation nationale ;

-Divers.

A l’entame de la rencontre, les participants ont observé une minute de silence en mémoire de Madame Henriette TRAORE née OUEDRAOGO, sœur du Président de l’ADF/RDA, Maître Gilbert Noel OUEDRAOGO, rappelée à Dieu le 10 Novembre 2017. L’Opposition politique présente toutes ses condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre défunte.

Au titre de la vie du cadre, le Président de l’UBN, Diemdoda DICKO, et le vice-Président du CDP, Boubacar SAVADOGO, ont fait le point de la participation de l’Opposition aux états généraux de la décentralisation. Il ressort que les échanges ont été fructueux, et que les représentants de l’Opposition ont formulé des propositions pertinentes pour l’acte 3 de la décentralisation. L’assemblée a félicité les participants de l’Opposition et les a encouragés à prendre activement part au reste du processus.

Toujours au sujet de la vie du cadre, le Chef de file de l’Opposition a informé les participants de l’avancement des travaux de la commission mise en place pour réfléchir sur les réformes du Code électoral.

Au titre de la situation nationale, les participants ont évoqué la situation à l’Arrondissement 3 où l’équipe municipale, dirigée par l’Opposition, est visée par une motion de défiance. Les chefs des partis d’Opposition ont décidé de l’envoi d’une délégation pour rencontrer Madame le Maire, Rainatou OUEDRAOGO née SAVADOGO, ce jeudi 16 novembre 2017 à 10h à la mairie de l’Arrondissement. L’Opposition compte ainsi réaffirmer son soutien indéfectible au Maire victime d’un complot ourdi par le pouvoir en place.

L’immixtion du ministre de la Communication dans le traitement de l’information à la RTB a également été discutée. L’Opposition politique salue la mise au point de la rédaction de la RTB au sujet de l’annulation de l’émission avec l’ancien ministre Tahirou BARRY. L’Opposition condamne par ailleurs les agissements du ministre de la communication, qui portent atteinte à la liberté d’expression et à l’indépendance de la presse.

A propos du « scandale Tranquilos », l’Opposition prend acte de la déclaration du député Ladji COULIBALY dans L’Observateur Paalga et Le Pays du mardi 15 novembre 2017. Dans ces deux parutions, le député a certifié que c’est son fils qui a filmé le Ministre d’Etat Simon COMPAORE tenant une arme de guerre et menaçant les opposants.

Cette révélation montre une fois pour toutes que la vidéo est bel et bien authentique. L’Opposition a entamé les démarches devant aboutir très bientôt au dépôt d’ une plainte en justice contre Monsieur COMPAORE qui, par ces actes et paroles, a violé les lois du Burkina Faso en matière de détention et de port d’armes de guerre.

Sur le plan diplomatique, l’Opposition politique déplore la légèreté avec laquelle la question de l’Ambassadrice du Burkina en Ethiopie a été gérée. Malgré le communiqué du Ministère des affaires étrangères, il apparait que cette affaire révèle l’amateurisme qui caractérise la gestion actuelle de notre diplomatie qui du reste, au lieu d’être une diplomatie de développement au service des populations burkinabè, est devenue une diplomatie du business au service d’intérêts privés bien connus.

Débutée à 18 heures, la réunion a pris fin à 20h 30 mn après l’examen de quelques points de divers.

Le service de communication du Chef de file de l’Opposition politique »

Burkina Faso : Le rapport sur l’avant-projet de Constitution remis au Président Roch Kaboré

Une délégation de la Commission constitutionnelle conduite par son président Me Halidou OUEDRAOGO, a remis au Président du Faso dans la matinée du 14 novembre 2017 à Ouagadougou, son rapport sur l’avant-projet de la Constitution pour le passage à la 5e République. Un rapport obtenu de façon consensuelle et qui contient 200 articles.

A l’issue de la remise du rapport, le président de la Commission constitutionnelle, Me Halidou OUEDRAOGO a indiqué que cette Commission a achevé ses travaux le 29 août dernier et il s’est agi de remettre ce travail au Président du Faso. « Le souhait de la Commission, dira Me OUEDRAOGO, c’est de voir cet avant-projet de la Constitution adoptée pour le passage à une 5ème République pour que le pays puisse approfondir sa démocratie, amorcer son développement et aller vers le progrès social ».

Selon Me Halidou OUEDRAOGO, il y a de nombreuses innovations dans ce rapport. Il s’agit du renforcement des libertés, des devoirs, des droits sociaux, de l’accès à l’eau potable, de l’éducation, de la santé, de l’autosuffisance alimentaire. Dans la même dynamique, les institutions seront également renforcées. A ce titre, au niveau de l’exécutif, il a été opté pour un régime semi-présidentiel avec un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une fois.

Au sujet du Parlement, celui-ci sera libre dans ses initiatives et dans son mode de gestion. Au niveau de la justice, la Commission a veillé à approfondir l’indépendance de l’autorité judiciaire. La Commission a également reconduit la position adoptée sous la transition et renforcée par le chef de l’Etat, à savoir que la présidence du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) sera assurée par le président de la Cour de Cassation et son adjoint sera un haut magistrat désigné à travers une loi organique.

Les autres innovations majeures concernent l’introduction d’une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil constitutionnel, la constitutionnalisation de certaines institutions, la réaffirmation de la souveraineté de l’Etat, la suppression de la Haute cour de justice qui sera remplacée par une Chambre criminelle au niveau de la Cour d’appel.

La Commission constitutionnelle est composée de 92 compétences diverses et est arrivée à produire 200 articles « de façon consensuelle à travers des discussions parfois houleuses mais très conviviales », a indiqué son président. C’est le résultat de toutes les opinions, aussi bien des Burkinabè de l’intérieur que de l’extérieur, recueillies à travers le pays et auprès de la diaspora.

Selon son Me Halidou OUEDRAOGO, la Commission a reçu les félicitations « chaleureuses » du chef de l’Etat.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Politique: l’UPC exige la démission de Simon Compaoré

En conclusions à une réunion de son Secrétariat Exécutif National, l’UPC exige la démission du ministre Simon Compaoré, apporte son soutien à la maire UPC de l’arrondissement 3 de Ouagadougou, Rainatou Ouédraogo et dénonce l’incompétence de la diplomatie burkinabè suite au refus de l’Ethiopie d’agréer notre nouvel Ambassadeur dans ce pays.

Les membres du Secrétariat Exécutif National de l’Union pour le Progrès et le Changement (SEN/UPC) se sont réunis à Ouagadougou en session ordinaire le samedi 11 novembre 2017 sous la présidence effective de Monsieur Zéphirin DIABRE, Président du SEN, Président du parti. Les échanges ont porté sur la vie du parti et la situation socio-politique nationale.

Au titre de la vie du parti, les participants ont entendu et approuvé un rapport de la direction sur toutes les initiatives prises par celle-ci dans le cadre de la résolution de la crise née de la démission d’un groupe de députés du groupe parlementaire UPC. En particulier, un compte rendu a été fait de la rencontre organisée le Samedi 28 octobre 2017 dans le souci de ramener la cohésion dans le groupe, rencontre qui a regroupé ces députés autour de la direction du parti, et des différentes missions des députés dans certaines provinces.

Les échanges ont porté sur les mesures conservatoires déjà prises et à prendre en vue du fonctionnement continu du parti.

Suite à l’analyse de la requête de Monsieur TRAORE Tahirou, précédemment responsable de la section UPC de la Léraba, le SEN a décidé de proposer au Bureau Politique national (BPN) la levée de la sanction qui lui avait été infligée, et ce pour faute non avérée.

Les membres du SEN ont aussi échangé sur la crise qui prévaut au sein du Conseil municipal de l’arrondissement 3 de Ouagadougou et ont pris des mesures allant dans le sens de soutenir madame le maire et d’éviter la création au sein de cet arrondissement d’une délégation spéciale.

Au titre de la situation socio-politique, le SEN a condamné le comportement irresponsable du ministre en charge de la sécurité, monsieur Simon COMPAORE, pris en flagrant délit de port d’arme de guerre, à la recherche de militants UPC. Pour le SEN, ce monsieur, en plus d’être notoirement incompétent, est un danger public et un facteur de risée pour notre pays. Il exige du Président du Faso son limogeage pur et simple du Gouvernement.

Toujours au chapitre de la vie nationale, les participants ont échangé sur la démission fracassante de Monsieur Tahirou BARRY du gouvernement, dont les déclarations successives donnent de nos plus hauts dirigeants et de l’action gouvernementale une image désolante. Le SEN observe que les critiques très acerbes de l’ex ministre BARRY rejoignent en tous points l’appréciation que l’UPC a toujours faite de la conduite des affaires de notre pays sous le règne du MPP. Les membres du SEN ont aussi condamné les actions d’embrigadement de la liberté de presse et d’expression au Burkina Faso menées par le Ministre en charge de la communication, qui vient de s’illustrer par la censure d’une émission publique à laquelle M. Tahirou BARRY était convié.

Enfin le SEN s’est offusqué du scandale diplomatique auquel le pouvoir s’est livré en Ethiopie, toute chose ayant contribué à humilier une fois de plus notre pays sur la scène internationale. En plus d’être devenue une « diplomatie de business » au service d’intérêts privés bien connus, notre diplomatie est en train de sombrer dans les profondeurs de l’incompétence.

Débutée à 9 heures, la session a pris fin aux environs de 13 heures dans une ambiance cordiale.

Le Secrétariat National à l’Information et à la Communication (SNIC)