Affaire « Trankillos »: le CFOP dépose une plainte contre le Ministre d’Etat Simon Compaoré

 » Le Chef de file de l’Opposition politique (CFOP) informe les citoyens burkinabè qu’il a déposé une plainte contre Monsieur Simon COMPAORE, actuel ministre de la sécurité du Burkina Faso, pour détention illégale d’arme à feu.

Ladite plainte a été adressée par les soins du Cabinet d’avocats FARAMA et Associé à Madame le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, le 04 décembre 2017 sous le bordereau de transmission numéro 4710P.

En rappel, le 24 octobre 2017, le CFOP, M. Zéphirin DIABRE, recevait dans sa boite électronique une vidéo montrant Monsieur Simon COMPAORE vêtu d’un gilet blanc qui pourrait bien être un gilet-par-balles, et portant une arme à feu qui présente toutes les apparences d’un fusil de type Kalachnikov.
La vidéo présente Monsieur Simon COMPAORE tenant à l’égard de Monsieur Zéphirin DIABRE, des propos insinuant son implication dans une supposée agression planifiée contre la famille du député Ladji COULIBALY.

Monsieur Zéphirin DIABRE et l’Opposition politique burkinabè considèrent que ces agissements de Simon COMPAORE sont contraires aux lois et règlements en vigueur au Burkina Faso. En effet, aucun Burkinabè (fut-il ministre) ne peut, sans autorisation légalement requise, détenir une arme à feu, de surcroit une arme de guerre.
Ces agissements constituent une infraction punie par la loi pénale, notamment l’article 537 du Code pénal qui dispose que : « est puni d’un emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 300.000 à 1.500.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement, quiconque, sans autorisation légalement requise, fabrique, exporte, importe, détient, cède, vend ou achète une arme à feu ou des munitions ».

Monsieur Simon COMPAORE a clairement enfreint aux dispositions de l’article précité, puisqu’il a détenu par devers lui une arme à feu dont il ne pourrait en aucune circonstance disposer d’une autorisation légale de port. En effet, seuls des agents de police, de gendarmerie, des différents corps d’armée habilités, dans la stricte mesure exigée par la protection des personnes et des biens ou la défense de l’intégrité du territoire national, peuvent détenir et porter de façon apparente une arme de guerre.

Du reste, en juillet 2017, face aux Kogl-Wéogo de Gogo, le même Simon COMPAORE avouait qu’il serait arrêté le jour où il serait en possession d’une Kalachnikov.
Le CFOP espère de la justice burkinabè un traitement équitable et diligent de sa plainte contre Monsieur COMPAORE. »

Ouagadougou, le 08 décembre 2017
Le service de communication du Chef de file de l’Opposition politique

Affaire Paul Kaba Tiéba sans informer le président: la Primature apporte un démentit

C’est avec un grand étonnement que nous avons lu dans les colonnes du Journal Le Reporter N°227 du 1er au 14 décembre 2017, un article faisant état d’un voyage que le Premier ministre Paul Kaba THIEBA aurait effectué récemment à Londres sans en avoir informé au préalable le Président du Faso.

Nous tenons à préciser qu’une telle information est dénuée de tout sens et peut jeter dans l’opinion, le sentiment d’un malaise dans les relations au sommet de l’Etat.

Dans un espace médiatique concurrentiel, la course effrénée vers le scoop où le sensationnel pour s’attirer le maximum de lecteurs ou d’audience, plombe parfois la crédibilité de certains médias. Sinon une simple vérification préalable de cette information au près des services du Premier ministère comme l’exige les principes élémentaires du métier de journalisme, aurait permis au journal, de savoir que depuis le début de l’année 2017, le Premier ministre Paul Kaba THIEBA n’a effectué aucun voyage à Londres encore moins sans avoir informé le Président du Faso.

En plus, c’est une aberration que d’imaginer que le Premier ministre puisse effectuer une mission hors du pays sans informer celui-là même qui a bien voulu placé sa confiance en lui. Cela n’est jamais arrivé depuis qu’il a plu au Président Roch Marc Christian KABORE de placer sa confiance en Paul Kaba THIEBA. Il ne se passe rien entre le Chef de l’Etat et son Premier ministre qui poursuit avec sérénité les activités du gouvernement.

Sans connaitre les motivations profondes de la source de information et de sa publication, nous pensons qu’en distillant de telles mensonges le journal et sa source « digne de foi » veulent jeter dans l’opinion, une polémique qui n’en est pas une car sans fondement.

Le Reporter qu’on connait pour ses efforts en matière d’investigation, gagnerait à vérifier davantage ses informations pour éviter de tomber dans les pièges de certaines sources aux ambitions inavouées.
La Direction de la Communication et de l’Information

Politique: « le premier ministre a dressé un bilan « positif » des 2 ans de son gouvernement, dans des termes qui font qu’on se demande s’il vit au Burkina Faso » UPC

Le Jeudi 30 Novembre 2017, au cours d’une rencontre dite de bilan de l’an 2 de l’accession du MPP au pouvoir, le premier ministre Paul Kaba Thiéba a fait des déclarations indignes de la fonction qu’il occupe.

Evoquant le contexte socio-politique de notre pays, il a affirmé que l’opposition politique est financée par des officines extérieures pour semer le désordre, en déclarant : « ils sont assis à Abidjan, les gens vont les consulter, prennent l’argent, prennent des instructions, viennent à Ouagadougou ici, financent l’opposition et ils sèment le désordre dans le pays ». Faisant toujours l’amalgame, il a lié l’opposition politique aux attaques terroristes en ces termes : « comme vous le savez, nos adversaires ne dorment pas. Ils ont commencé à nous attaquer dès le 16 janvier 2016 ». Et il a terminé par des menaces à peine voilées à l’endroit des partis politiques de l’opposition.
Ces propos font écho à d’autres tenus le 25 Février 2017 par le même premier ministre lorsque, parlant de la situation sociale, il n’a pas craint d’affirmer que les syndicats étaient manipulés par l’opposition.

Membre de l’opposition politique, et de surcroit chef de file de cette opposition, l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) s’insurge contre ces affirmations inacceptables et les condamne avec la plus grande énergie. Notre parti met au défi le premier ministre de publier la moindre information dont il disposerait sur des prétendus financements reçus de l’extérieur par l’UPC, ou sur les liens que notre parti entretiendrait avec des terroristes.

Au regard de la gravité de ces propos, et surtout de la stratégie politique qui les sous-tend, l’UPC se réserve le droit d’ester en justice, car elle considère que ces propos mensongers sont proprement diffamatoires à son encontre.
Lorsque le Premier ministre parle de désordre, à quel désordre fait-il référence et en quoi l’opposition en est-elle responsable ? S’il parle des mouvements sociaux que connait notre pays, qu’il sache que le droit de grève et /ou de « sit-in » est une conquête démocratique que l’UPC défendra toujours aux cotés des travailleurs. Dans tous les cas, l’UPC n’a rien à voir avec ces mouvements sociaux même si elle est solidaire des travailleurs en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie. C’est insulter l’intelligence de nos syndicats que de croire qu’ils sont à la solde de l’opposition.

Visiblement, le Premier ministre, malgré son piteux mea-culpa du 2 Mars 2017, n’a toujours rien retenu de la magistrale leçon d’histoire que lui a administrée le mouvement syndical lors de leur rencontre, sur son indépendance et le sens de son combat.
S’il veut faire référence à la situation sans tête ni queue dans laquelle se trouve le Burkina Faso aujourd’hui, avec un gouvernement qui ne sait pas où il va, une administration qui tourne au ralenti, une économie en panne et une jeunesse déboussolée, ce n’est pas à l’opposition qu’il doit s’en prendre, mais à lui-même et à ses patrons qui, par leur incurie et insouciance, ont été la risée du monde entier et blessé gravement notre orgueil de Burkinabè, à l’occasion de la visite du Président français Emmanuel Macron. Le Burkina d’aujourd’hui n’est rien d’autre que le fruit de leur manque de vision et de leurs tares en matière de management, toute chose qu’un ministre démissionnaire ; qui sait de quoi il parle, a récemment souligné avec force.

Dans sa verve de nouveau « camarade », le premier ministre a dressé un bilan « positif » des 2 ans de son gouvernement, dans des termes qui font qu’on se demande s’il vit au Burkina Faso, tout en confirmant qu’il ignore totalement l’histoire politique de son propre pays.

Comme à l’accoutumée, c’est à leur fameux PNDES qu’il nous renvoie. Le drame c’est qu’en dehors du gouvernement, plus personne, à commencer par nos partenaires au développement, ne croit plus en ce programme. Après le mirage des milliers de milliards annoncés et que personne ne voit venir, ce PNDES est même en train de devenir une grosse arnaque puisque le gouvernement lui-même en vient à demander aux maires des communes de lui signaler toutes les réalisations faites sur le territoire, quelle que soit l’origine du financement, afin qu’elles soient comptabilisées dans le PNDES.
Mais la myopie politique du premier ministre devient évidente lorsqu’il se targue d’attaquer l’ancien régime.

Quand il attaque un CDP qui aurait pillé le Burkina Faso pendant 30 ans, il oublie d’ajouter que ce sont ses patrons actuels qui, durant ces 30 ans, dirigeaient le CDP aux côtés de Blaise Compaoré. Le Burkina de l’ère Compaoré était dirigé par ce qu’il convient d’appeler « la bande des quatre » : Blaise Compaoré, Roch Kaboré, feu Salif Diallo , et Simon Compaoré. Et ils avaient pour apprentis dévoués et autres larbins, nombre de ténors du MPP qui étaient assis au premier rang lors de sa conférence. Si comme il affirme, en son temps le pays a été pillé, l’armée cassée, la justice cassée et un système clanique mis en place, il n’a pas besoin d’aller loin pour trouver les coupables. Ce sont les mêmes qui l’ont tiré de son « garage » de la BCEAO pour en faire un premier ministre post insurrectionnel, à la stupéfaction générale de ses propres collègues de travail qui l’imaginaient partout, sauf à ce poste !

Le Premier ministre fait sourire lorsque, évoquant feu Salif Diallo, il parle de son « ami » alors que tout le monde connait la hargne avec laquelle l’ex PAN s’est opposé à sa nomination et surtout les humiliations publiques qu’il lui a fait subir. Qu’il se souvienne de son dernier passage à l’Assemblée nationale pour son discours sur la situation de la nation. S’il y a une chose que même les novices en politique apprennent vite, c’est bel et bien l’hypocrisie !

Mais il insulte notre intelligence à tous, lorsqu’il déclare : « Aujourd’hui tout le monde peut soumissionner à un appel d’offres, à un marché public en toute liberté, compétir en toute liberté et égalité de chance ». C’est vraiment nous inviter à prendre les vessies pour les lanternes. Où y’a t’il compétition et égalité de chance quand il y a gré à gré comme c’est aujourd’hui la règle, en application de la loi sur les PPP ? Il est de notoriété publique que les marchés publics sont monopolisés aujourd’hui par une camarilla de nouveaux opérateurs économiques sortis du néant de par la magie du MPP. Au système clanique que dénonce le premier ministre dans l’ancien régime, s’est substitué un nouveau système clanique, basé sur les relations de parenté, les affinités politiques, et la communauté d’intérêts financiers. On n’a jamais connu un régime où les règles de passation des marchés publics ont été aussi bafouées.

Evoquant la situation de l’armée, le Premier ministre dit avoir trouvé une armée complètement désorganisée ajoutant qu’il n’y avait même pas d’armée ! Pour l’UPC, ces propos sont une insulte grave au travail harassant abattu par les officiers patriotes et les soldats de notre armée depuis toujours. Mais plus grave, ces propos sont proprement irresponsables au moment où notre pays est englué dans une guerre asymétrique contre les forces du mal. Un vrai chef de guerre n’évoque jamais publiquement les faiblesses de son armée ! C’est un principe élémentaire de stratégie ! Nos ennemis nous écoutent, et ce genre d’affirmation venant d’un haut responsable de notre pays constitue pour eux un encouragement à persévérer dans leur sale besogne. C’est triste !
Mais le premier ministre nous laisse pantois quand il évoque la réorganisation de l’armée et des forces de sécurité. En effet, l’UPC observe qu’il a confié ces deux secteurs hautement stratégiques dans l’étape actuelle de la vie de notre pays, à deux ministres dont l’incompétence est notoire. La légèreté du comportement du Ministre de la sécurité et son incapacité à manager ses troupes sont connus de tous, y compris hors du Burkina, au point qu’il est devenu un objet de risée internationale. Quant au ministre de la défense, tout le monde sait qu’au sein de notre armée, sa nomination est considérée comme une « foutaise » au regard de ce que l’on sait de son parcours académique, de son parcours professionnel, et de sa personnalité.

De manière globale, le premier ministre a tenté, devant ses camarades, de dresser un bilan flatteur de son action là où les Burkinabè ne voient que recul. Pour l’UPC, en matière de bilan, il ne sied pas de vanter son propre travail. Il faut laisser les autres apprécier. Les Burkinabè n’ont pas besoin que le Premier ministre leur dise que tout va bien. Si tout va bien, ils le constatent eux-mêmes et ils applaudissent. Or tel n’est pas le cas !

Si le Premier ministre est libre de vanter son travail devant ses soit disant « camarades », ces fameux « camarades » qui le traitent d’intrus et réclament à cor et à cri sa tête, il n’est pas autorisé à diffamer les partis de l’opposition. Notre parti observe que c’est devenu une habitude pour nos premiers responsables de causer « dèguè » et plus le temps passe, plus on voit resurgir la vielle arrogance qui a fait tant de mal à ce pays.

Mais alors que seuls les caciques du MPP excellaient dans cet exercice, depuis quelques temps, l’apprenti politicien sorti de nulle part qu’est le Premier ministre se prend lui aussi au jeu. Peu au fait des péripéties de notre histoire politique récente, maitrisant mal les arcanes de son propre parti et les luttes d’influence qui s’y déroulent actuellement, il se plait à répéter les formules toutes faites qu’il a entendu dans ses conversations avec les caciques du régime, achète des vielles bagarres qui le dépassent, et utilise des expressions mal à propos dans le souci de se donner une légitimité d’insurgé.

On le comprend, car il doit faire dans la surenchère pour essayer de donner des gages à une famille politique qui ne l’a jamais accepté, et s’identifier à une population dont il a suivi le combat historique sur les écrans de télévision. C’est son problème. Mais si, voulant jouer au « camarade », il se perd dans des accusations sans fondement contre l’UPC, qu’il sache qu’il aura la réplique qu’il mérite.

Ouagadougou le 5 Décembre 2017

Pour le Bureau politique national de l’UPC,
Le Secrétariat national chargé des affaires politiques

Déclassification des documents sur l’assassinat de Thomas Sankara: le réseau international Justice pour Sankara prend acte

Ceci est un communiqué de presse du réseau international Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique, suite à la promesse faite par le président français Emmanuel Macron, d’ordonner la déclassification des documents sur l’assassinat de Thomas Sankara.

Lors de sa rencontre avec les étudiants, à Ouagadougou au Burkina Faso, le mardi 28 novembre 2017, le Président Emmanuel Macron a déclaré : « J’ai pris la décision que tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, … couvertes par le secret national soient déclassifiés et consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè ».

Nous prenons acte de cette promesse avec satisfaction. Elle est le résultat d’un long combat qui n’a connu des avancées que parce que Blaise Compaoré, ami de la France, a été chassé du pouvoir après une magnifique et puissante insurrection du peuple uni du Burkina Faso. Elle résulte d’une importante activité déployée au Burkina Faso, mais aussi dans de nombreux autres pays, dont la France pour que justice soit rendue à Thomas Sankara, activité à laquelle notre réseau a contribué de toutes ses forces. Le Président du Burkina Faso est lui-même intervenu en ce sens dans une interview donnée à RFI, TV5 Monde et Le Monde le 5 novembre dernier.

Outre les citoyens qui se sont engagés, la famille Sankara et les avocats, nous tenons à remercier ici tous ceux qui ont contribué à ce que l’Affaire Sankara soit largement couverte par la presse, rendant difficile qu’elle ne tombe dans l’oubli.

M. Macron a déclaré qu’il n’aurait pas donné l’ordre d’attaquer la Libye s’il avait été lui-même Président au moment des évènements. Mais nous aurions aimé qu’il s’excuse aussi pour l’exfiltration du dictateur burkinabè par l’armée française contribuant ainsi à le soustraire à la justice de son pays. Nous rappelons qu’aujourd’hui Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’Ivoire, est aussi sous le coup d’une demande d’extradition pour son inculpation de l’assassinat de Thomas Sankara.

La promesse du Président français nous aurait rempli de satisfaction et nous aurions certainement crié victoire si elle avait été faite il y a quelques mois. Mais depuis la demande du juge burkinabè d’une commission rogatoire et de la levée du secret défense, nous avons pris l’initiative d’aller à la rencontre de victimes ou de leurs soutiens en butte au secret défense. Nous avons découvert que de telles promesses leur ont déjà été faites sans qu’elles ne soient réellement suivies d’effet. Aucune des déclassifications obtenues dans ces différents dossiers et pourtant très médiatisées par le pouvoir en place n’ont en réalité donné de résultat.

Au contraire, les familles des victimes ou leurs amis, se sont trouvés en butte à toutes sortes de manœuvres, parfois de pressions, voire de menaces, de mensonges. Elles ont confirmé ce que déclarait le juge Trévidic sur le secret défense en 2011, interviewé par Médiapart : « Je n’ai jamais eu connaissance, je dis bien jamais, dans aucun dossier, de la déclassification d’un seul document estampillé « secret défense », et encore moins « très secret défense ». Seuls l’ont été des documents « confidentiel défense », le plus faible degré de classification. … » (Source : https://www.mediapart.fr/journal/france/230211/le-juge-trevidic-denonce-le-dispositif-sur-le-secret-defense-nest-pas-constitu?onglet=full ). Voilà suffisamment de quoi rester très prudent.

Emmanuel Macron, l’a reconnu lui-même, il ne serait pas venu au Burkina s’il n’avait pas des réponses claires sur la levée du secret défense. L’aveu, d’une certaine façon, que la pression était devenue trop forte pour fuir la question.

Cette promesse constitue néanmoins une avancée importante sur laquelle nous allons nous appuyer pour progresser dans la recherche de la vérité dans l’assassinat de Thomas Sankara.

Nous appelons toutes les personnes engagées dans notre campagne et plus largement tous ceux épris de justice, qui souhaitent que la vérité sur l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons soit connue à rester mobilisés. Nous avons conscience que cette promesse ne sera tenue que si la pression populaire reste forte et permanente.

Le 3 décembre 2017, à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou, Dori, Dakar, Paris, Berlin, Liège, Las Palmas, Ottawa, Toronto, Turin, Montpellier, Toulouse.
Le réseau international Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique
Contact : contactjusticepoursankara@gmail.com

Politique: « Certains des membres du gouvernement ont tellement la mémoire rayée, qu’ils ont déjà oublié qu’ils étaient l’ossature, les maîtres à penser, les ténors et caciques du régime COMPAORE » NAFA

Le 29 novembre dernier, Monsieur le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, a fait une déclaration face aux responsables de l’Alliance des partis politiques de la majorité présidentielle (APMP) sur la gestion des deux années de pouvoir du Président Rock Marck Christian KABORE. Au cours de cette rencontre, ce Monsieur a peint en noir la gouvernance du régime de Blaise COMPAORE et a tenu des propos incendiaires à l’encontre de certains partis politiques dont la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA).

Nous tenons d’abord à faire un petit rappel historique à Mr le Premier ministre, Paul Kaba THIEBA, à propos de la NAFA à laquelle il a fait allusion lors de la rencontre avec les responsables de l’APMP. C’est un secret de Polichinelle qu’il ne connait pas les réalités du Burkina Faso, ni pré-insurrectionnelles ni post-insurrectionnelles. Ceci, pour lui porter l’information que la NAFA a vu le jour seulement le 31 janvier 2015 et n’a jamais tenu les rênes du pouvoir d’État ou participé à la gestion de ce pouvoir pour en être nostalgique et pire encore, piller les ressources du pays.

Nul doute que son absence prolongé hors du pays, le désintérêt manifeste de sa personne vis-à-vis de sa patrie mère (en témoigne sa déclaration de biens avec des villas feutrées à Londres et Dakar sans un lopin de terre au Burkina) justifient pleinement cette méconnaissance de l’histoire politique du Burkina Faso et de ses hommes.

Pendant que la plupart des intellectuels burkinabè, respectant l’engagement décennal, après une formation en occident, sont revenus servir leur pays avant de vaquer à d’autres occupations, lui était resté travailler dans les micro-finances françaises avant ensuite de rechercher d’autres postes juteux, dans la sinécure comme « Conseiller » à la BCEAO. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant, car il n’a jamais été mêlé ni de près de loin, à la vie quotidienne et aux combats socio-politiques des Burkinabè.

La NAFA s’indigne contre l’amalgame fait par Mr Paul Kaba THIEBA qui confond littéralement un adversaire politique et un ennemi du peuple. Dans ce sens, la NAFA prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale pour attester qu’elle n’est pas opposée au vaillant peuple burkinabè mais plutôt au système de gouvernance mis en place par le gouvernement de Mr KABORE et cela ne pourrait souffrir d’aucun quiproquo.

Animés par des valeurs républicaines et démocratiques, les militants et sympathisants de notre parti qui sont des patriotes dévoués, sont également attachés aux valeurs et principes cardinaux que sont l’unité nationale, la cohésion sociale, la justice, la paix et la réconciliation nationale pour l’intérêt supérieur de la nation. Valeurs et principes sans lesquels, aucun pays ne peut envisager un développement socioéconomique, harmonieux, durable et pérenne.

La NAFA tient vivement à interpeller nos gouvernants actuels qui n’ont rien compris de l’esprit de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 à se ressaisir et à privilégier les vertus de l’honneur et du travail pour améliorer le quotidien de leurs compatriotes.

En effet, le manque de vision, de cohérence, de constance, et l’attitude à indexer un coupable bien désigné caractérisent remarquablement les membres de ce gouvernement qui, avec un cynisme sans précédent, ne se gênent pas à justifier leur incapacité à trouver des solutions aux différentes préoccupations fondamentales des burkinabè, en accusant les vingt-sept ans de règne du président Blaise COMPAORE. Ils sont cependant comptables de la gestion de Blaise COMPAORE ; dont ils étaient des filleuls.

Pour eux, si les choses vont mal, c’est à cause du régime déchu ; et pourtant, ce sont eux qui prétendaient avoir la solution aux sollicitations réelles des Burkinabè. Certains des membres du gouvernement ont tellement la mémoire rayée, qu’ils ont déjà oublié qu’ils étaient l’ossature, les maîtres à penser, les ténors et caciques du régime COMPAORE. En rappel, qui a accompagné Mr Blaise COMPAORE après les assassinats du feu Thomas SANKARA, Norbert ZONGO, Oumarou Clément, Dabo Boukari, Henri Zongo, J. B. Boukary Lingani, etc… ? Qui a modifié l’article 37 en 1997 par la loi N°002-97/ADP du 27 janvier pour sauter le verrou de la limitation des mandats, initialement voté par le constituant originel le 2 Juin 1991 ? Qui a ensuite dit que l’article 37 est anti-démocratique, voire anticonstitutionnel ? Qui est comptable de la gestion des 30 ans avec Blaise Compaoré ? Qui a ensuite fait son mea-culpa et pourquoi ?

Ce qui est hilarant et également écœurant à la fois, c’est que la période du président déchu est apparemment de loin préférable à celle que nous vivons actuellement.

Une chose est certaine ; dans ce pays, tout le monde est comptable de la situation que nous vivons avec en premier, sur le banc des accusés, les dirigeants du pouvoir actuel qui étaient les piédestaux du régime Compaoré.

Tout en se réservant le droit de donner des leçons à qui que ce soit, la NAFA tient à préciser que dans la situation actuelle du pays, il est inopportun de mener des débats inutiles pour distraire les populations de leurs vraies préoccupations et sollicitations. La politique de l’autruche est d’une autre époque.

De ce fait, au delà du discours belliqueux et haineux propagé ces derniers temps par les premiers responsables du pouvoir actuel dont la conséquence irrémédiable est la détérioration continue du climat social, politique et économique, il est plus qu’urgent que chacun de nous fasse une auto-introspection, fasse de l’idéal du respect d’autrui, de la paix et de la réconciliation nationale son cheval de bataille pour relever ensemble, le défi de développement du Burkina Faso.

Le Bureau Exécutif de la NAFA

Discours de Macron à l’université: « Le MPP a versé la figure du Burkina par terre » UPC

Du 27 au 29 novembre 2017, le président français Emmanuel MACRON a effectué une visite officielle au Burkina Faso au cours de laquelle il s’est adressé à la jeunesse africaine à travers un discours prononcé à l’Université Joseph KI-ZERBO, le mardi 28 novembre 2017.

Il convient de rappeler que le choix du Burkina Faso par le Président français pour donner sa vision des nouvelles relations entre l’Afrique et la France n’est pas le fruit du hasard. Ce choix a été inspiré par la conscience politique hautement élevée dont la jeunesse burkinabè a fait preuve lors de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué de septembre 2015. Le Burina Faso a été choisi car sa jeunesse, qui est perçue comme un exemple de détermination et de combativité, jouit d’une bonne réputation auprès de l’opinion internationale.

Le discours du Président MACRON à l’université Joseph KI-ZERBO, le temple du savoir, devait déboucher sur des échanges fructueux et constructifs entre le Président français et les étudiants burkinabè. Les étudiants burkinabè, dans leurs interventions, devaient faire montre d’une maîtrise des questions abordées, et faire ressortir les attentes de la jeunesse burkinabè et celle africaine vis-à-vis de la France.

Cette occasion qui devait servir à rehausser davantage l’image de la jeunesse burkinabè a donné lieu à un spectacle très pitoyable. En effet, il nous a été donné de constater que la quasi-totalité des jeunes qui occupaient l’amphi n’étaient pas des étudiants. L’amphi était peuplé de maçons, de commerçants et d’autres particuliers militants du MPP envoyés sur place pour applaudir au moindre mot, rire au moindre geste et relayer des selfies sur facebook. C’est le résultat catastrophique d’une misérable opération de récupération politique.

La jeunesse de l’Union Nationale pour le Progrès et le Changement (UPC) tient le gouvernement et le parti au pouvoir (MPP) pour responsable de ce que nous pouvons qualifier de « débâcle de l’amphi libyen ». Notre gouvernement, par crainte d’un mouvement d’humeur des associations estudiantines et autres organisations de la société civile pendant la visite d’Emmanuel MACRON, a sélectionné des jeunes dociles pour s’adresser au Président français.Ce groupe de militants et autres béni-oui-oui du MPP a tout simplement terni l’image de notre pays.La démarche du gouvernement visant à occulter son impopularité auprès des étudiants a produit l’effet inverse en mettant à nue le tâtonnement du régime. Ce, sous les yeux du chef de l’Etat, Roch Marc Christian KABORE, qui n’a pu s’empêcher de s’éclipser un instant pour essuyer la sueur de honte.

C’est ici lieu de pointer la responsabilité personnelle du chef de l’Etat dans ce qui s’est passé, car personne ne peut croire que cette opération du MPP se soit déroulée à son insu. De fait, elle a été préparée et exécutée par son entourage immédiat en liaison avec la direction politique du MPP. D’ailleurs tout le monde aura noté que notre Président s’est impliqué très personnellement dans la préparation de cette visite, y compris en vérifiant par lui-même certains détails pratiques, comme l’état de l’amphi quelques jours avant la visite. Au passage, cette séquence a laissé les burkinabè pantois : est-ce vraiment le rôle d’un chef d’Etat que de s’occuper de ce genre de choses ? A quoi servent les collaborateurs ? Soit il ne leur fait plus confiance, soit il est gagné par l’oisiveté !

L’Union nationale des Jeunes de l’UPC (UNJ/UPC) tient à attirer l’attention de l’opinion nationale sur le fait que les étudiants burkinabè ne doivent pas être tenus pour responsables de ce de qui s’est passé à l’amphi libyen. Les universités du Burkina Faso font partie des meilleures dans la sous-région, malgré les conditions drastiques dans lesquelles travaillent les étudiants et les enseignants. Au Burkina, il existe bel et bien des étudiants doués et cultivés, capables de tenir tête à n’importe quel président au cours d’un débat. Le niveau intellectuel de ceux qui ont adressé des questions au Président français ne sauraient refléter celui de la majorité des étudiants burkinabè.

De par sa proximité avec le monde estudiantin, l’UNJ/UPC sait que les étudiants burkinabè en grande majorité sont méritants. Elle dénonce le mépris du MPP envers le monde de l’éducation. Alassane Bala SAKANDE, Président de l’Assemblée nationale, est la parfaite illustration de ce mépris, lui qui affirme fièrement avoir ses enfants dans des universités à l’extérieur, loin de la misère des enfants du peuple. 
L’UNJ/UPC réaffirme sa solidarité à l’endroit des étudiants, de leurs enseignants tout à fait dévoués, ainsi qu’à l’administration scolaire, dans tous leurs combats visant de meilleures conditions d’études et de travail.

Ouagadougou, le 1er décembre 2017
Pour l’Union nationale des Jeunes de l’UPC,
Le secrétaire chargé de couches sociales professionnelles 
Eric Stéphane Palingwendé ZONGO

AN II de l’élection de Roch: la réaction des partis de la majorité présidentielle

29 Novembre 2015 – 29 Novembre 2017, il y a de cela deux ans, notre cher pays a amorcé un tournant historique décisif pour l’instauration d’une démocratie véritable et la construction d’un progrès économique et social partagé dans la paix et la cohésion nationale. 

C’est en effet à cette date du 29 novembre 2015, que notre peuple a souverainement porté à la tête du Burkina Faso, notre illustre camarade, le Président Roch Marc Christian KABORE, tout en conférant à son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et à ses alliés, une majorité solide et cohérente à l’Assemblée nationale. 
Mais deux ans après l’accession au pouvoir de notre coalition, nous faisons face à une insécurité partagée par toute la bande sahélo saharienne avec des terroristes qui en plus des attaques à nos frontières, ont frappé par deux fois le cœur de Ouagadougou. A cela s’ajoute une fronde sociale jamais égalée qui s’accentue de jour en jour.
L’ensemble de ces adversités voile, sinon sape les efforts consentis par le gouvernement au travers du Programme National de Développement Economique et Social (PNDES) en tant qu’outil de mise en œuvre du programme présidentiel.
Ainsi, pour marquer l’événement de ce deuxième anniversaire de la victoire mémorable du peuple, les partis alliés de la majorité présidentielle voudraient saisir l’opportunité, en concertation avec le gouvernement, de faire un bilan de la mise en œuvre du programme présidentiel et envisager les actions à mener pour une large appropriation et une plus grande implication des populations pour sa réussite.
C’est pourquoi, la célébration du deuxième anniversaire de l’accession au pouvoir sera menée en deux phases :
-  La première phase consistera en l’organisation d’une conférence avec pour auditoire les membres des bureaux exécutifs des partis de la majorité présidentielle. 
Le chef du gouvernement en sera le conférencier. Cette conférence qui se tiendra le jeudi 30 novembre 2017 à partir de 18h au siège de campagne du MPP, permettra d’outiller les membres des structures dirigeantes de l’APMP sur les réalisations et les perspectives du PNDES.
-  La seconde phase est la tenue de rencontres régionales conduites par les membres de l’APMP et appuyées par des députés des régions concernées. Ces rencontres permettront à l’APMP de porter à la connaissance des populations les actions déjà menées par le gouvernement et les perspectives qu’offre le PNDES à l’horizon 2020. Ces rencontres serviront également à remobiliser les populations pour un succès éclatant du mandat de son Excellence Roch Marc Christian KABORE.
L’APMP invite l’ensemble de ses militants et sympathisants, mais surtout toutes les populations des différentes contrées, à participer massivement à ces rencontres d’échanges en vue d’une meilleure appropriation du PNDES pour une large adhésion à la mise en œuvre du programme du Président du Faso en vue de « bâtir avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice ».
Vive le Burkina Faso,
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Ouagadougou le 29 novembre 2017
Pour les partis de l’APMP,

Le Sécretaire Chargé à la communication
Aboubakar GANSORE

Discour d’Emannuel Macron à l’Université: Voici pourquoi Roch a quitté l’amphithéâtre

La scène s’est déroulée mardi, à l’issue du grand oral d’Emmanuel Macron. Devant 800 Burkinabés, dans l’amphithéâtre « Kadhafi » de l’Université Ouagadougou, des étudiants interrogent le président français après sa première prise de parole publique sur le continent africain.

Une étudiante interpelle alors le Français sur des problèmes d’électrification. Le président bondi avec gourmandise. « Vous me parlez comme si j’étais une puissance coloniale ! Mais moi je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités au Burkina Faso. C’est le travail du président ! », lâche-t-il, en désignant Roch Marc Christian Kaboré. Les rires fusent autant que les regards gênés. a ce instant le président du Faso quitte amphithéâtre

Une séquence interprétée à tort comme un incident diplomatique. La véritable raison du départ de Kaboré est pour le moins… triviale.

Un conseiller du Burkinabé explique que son président a eu besoin de faire… « une pause technique ». Une fois que ses gardes du corps se sont assuré de la sécurité des toilettes situées à 200 m de là, ils sont venus chercher le président Burkinabé, pour l’escorter. Quelques minutes plus tard, il a ainsi fait son retour dans l’amphithéâtre. Une version confirmée par un officiel français et plusieurs sources concordantes de l’entourage du Burkinabé. « Il avait juste un besoin humain », soupire un de ses proches.

Après les attaques verbales subies hier, Roch et son invité Macron se rendent chez Alassane

Le Président du Faso se rendra en Côte d’Ivoire pour prendre part au Sommet UA UE avec ses homolgues MACRON et OUATTARA selon ce communiqué de la Présidence du Faso Le Président du Faso prendra part au 5ème Sommet Union africaine-Union européenne qui se tient les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan, capitale économique … Lire la suite

Visite de Macron : Un minibus de la délégation Francaise caillassé

Le convoi de la délégation française qui accompagne Emmanuel Macron au Burkina Faso a été caillassé, sans que l’incident ne cause d’autre dommage qu’une vitre cassé. 

C’est dans un climat de tension qu’a lieu la visite d’Emmanuel Macron au Burkina Faso, première étape de la tournée africaine du président de la République. Après que des militaires français ont été visés par une attaque à la grenade quelques heures avant l’arrivée du chef de l’Etat, un minibus de la délégation française qui accompagne Emmanuel Macron a été caillassé ce mardi sur le trajet de la visite. Selon nos informations, l’anicroche s’est soldée par une vitre cassée.

« Il y a eu quelques jets de pierres. Pas de tir d’armes à feu. Tout le monde va bien. Pas de blessé. Rien de grave », explique à BFMTV le député du Rhône Bruno Bonnell, membre de la délégation française.

« Lors du déplacement de ce jour, à Ouagadougou, un véhicule de la délégation a fait l’objet d’un jet de pierres », confirme sur Twitter le porte-parole de la présidence de la République, Bruno Roger-Petit.

Pendant cet incident, Emmanuel Macron « s’entretenait avec son homologue, le président Kabore » précise Bruno Roger-Petit. Le président de la République doit s’exprimer sur sa vision de l’Afrique lors d’un discours très attendu.