Affaire Norbert Zongo: Francois Compaoré arrêté à Paris

François Compaoré, frère de l'ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été interpellé dimanche matin 29 octobre à l'aéroport Charles-de-Gaulle, à Paris, selon son avocat, maître Pierre-Olivier Sur. 

À bord du vol Air France AF703 en provenance d’Abidjan, François Compaoré a été interpellé ce dimanche 29 octobre par la police française à son arrivée à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, peu après 6h du matin.

« Le mandat d’arrêt a été notifié à mon client à son arrivée à Paris, explique Me Pierre-Olivier Sur, son avocat. Nous attendons maintenant la décision du juge pour savoir si ce mandat sera exécuté. » François Compaoré, qui a été placé en centre de rétention à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, devrait être présenté au procureur dans les heures à venir, pour savoir s’il sera remis en liberté ou gardé en détention.

« Tout cela va prendre quelques heures. La procédure prévoit 48 heures avant qu’il ne soit présenté au parquet général mais nous espérons bien qu’à l’issue, il sera évidemment laissé en liberté et puis, nous, ses avocats, nous aurons alors l’opportunité et l’occasion de dénoncer ce qui est une manoeuvre politique », a-t-il déclaré.

"Nous osons espérer que les autorités françaises vont mesurer la portée de cette affaire et bien vouloir procéder à son extradition", a déclaré à l'AFP Laurent Poda, procureur général burkinabé. "Nous estimons que sa présence dans ce dossier emblématique mérite qu'il puisse être là, pour la manifestation de la vérité", a-t-il ajouté.

 

Médiateur du Faso: Saran Séré/Sérémé officiellement installée dans ses fonctions

PDC

L’ancienne présidente du Parti pour la démocratie et le changement (PDC) Saran Séré/Sérémé a été officiellement installée jeudi après-midi comme nouveau Médiateur du Faso par le Conseil constitutionnel. Sitôt installé, le nouveau Médiateur du Faso a placé son mandat sous le signe de l’ouverture, de l’innovation et de l’Excellence. «J’attache du prix au renforcement de la … Lire la suite

Politique: Tahirou Barry démissionne du gouvernement

Le ministre de la culture des arts et du tourisme a rendu sa démission cet après midi du Jeudi 26 Octobre.

Dans une longue lettre sur sa page Facebook le désormais ex ministre de la culture n'est du tout tendre avec ses collègues ministres et même le président du Faso. voici in ex tenso la son post:

J’ai réfléchi depuis quelques mois, sur le sens de mon engagement, et je me suis demandé avec insistance, si ma présence au sein du gouvernement, avait encore un sens ; Les raisons de mon militantisme me donnent elles véritablement raison de demeurer dans le gouvernement ? Aujourd’hui, en marquant un arrêt de bilan à mi parcours, ma déception est profonde.
- J’en ai assez de voir des millions de jeunes courageux livrés au chômage et au désespoir avec un horizon assombri dans une indifférence indescriptible ;
- J’en ai assez, de voir le monde économique, végété dans un immobilisme avilissant, faute d’imagination de l’élite dirigeante;
- J’en ai assez de voir notre capitaine s’abonner à la fontaine de réaction à des actions sans axes en lieu et place d’actions axées sur la satisfaction durable des aspirations des masses. Ces réactions de vieux cow boy désespéré ont mis au rouge tous nos indicateurs avec un plan de développement PNDS qui a lui-même besoin d’un plan d’urgence de sauvetage dans un océan sans rivage.
- J’en ai assez, de voir nos forces armées, désespérément désarmées, face à une armée de terroristes, sans larme de pitié ;
- J’en ai assez, de voir le sacrifice de nos martyrs, au prix de leur sang, trahis par des dirigeants, en crise d’initiatives ;
Ainsi, j’ai pris la décision de rendre ma démission de mes fonctions de ministre de la culture, des arts et du tourisme pour compter du 26 octobre 2017 après 22 mois de mission.
Mon parti sera vite saisi pour apprécier les suites de ma décision.
En ces instants précis, j’ai une pensée, pour son excellence le président du Faso ainsi que le premier ministre pour m’avoir permis de servir ma patrie à un niveau de responsabilité aussi élevé.

Merci aux membres du gouvernement pour leur franche collaboration.

J’adresse particulièrement mes remerciements et encouragements, à deux grands ministres, auprès de qui, j’ai beaucoup appris : Monsieur Clément SAWADOGO et madame Rosine COULYBALY.

Mes remerciements aux vaillants acteurs et travailleurs de mon département pour le sens de leur dévouement et engagement. A tous ceux qui m’ont diversement soutenu, je leur dis toute ma gratitude.
Enfin, je ne saurais partir, sans demander, auprès de tous ceux que j’aurais offensés, par action ou omission, pardon.
Que Dieu bénisse le Faso

Je vous remercie

Manifestation de CED: l’arrestation de Pascal Zaida n’honore pas le Burkina

Ceci est une déclaration de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER).

Le samedi 21 octobre 2017, l’opinion publique nationale et internationale a été le témoin de la répression violente, humiliante, dégradante et d’une autre époque des éléments de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) dont ont été l’objet les membres du Cadre d’Expression Démocratique (CED) et de leur Coordonnateur, Pascal ZAIDA, qui tentaient d’organiser une manifestation pour protester contre la mauvaise gouvernance dans notre pays. M. ZAIDA et certains de ces camarades ont été arrêtés et une procédure judiciaire est en cours contre eux.

Devant cette situation qui n’honore pas le Burkina Faso, la CODER, déplore l’entêtement des autorités municipales et des responsables du CED à camper sur leurs positions respectives intenables, qui n’ont pas permis d’aller au dialogue et à l’apaisement.

Cette intervention des Forces de Sécurité de notre pays, de par sa brutalité et ses motifs pour le moins discutables, est une illustration parfaite parmi tant d’autres hélas, de la fébrilité des pouvoirs publics en place mais aussi et surtout du recul dangereux de la démocratie au Burkina Faso. L’Etat de droit vacille et le pays va mal.

Le Burkina Faso en est-il vraiment arrivé à une situation où il lui est impossible de garantir la sécurité de ses filles et fils lors d’un « meeting » à la place de la nation ? Une réponse affirmative à cette hypothèse consacrerait la faillite totale et complète de toute la politique sécuritaire du pays. Tout citoyen devrait avoir le droit de s’exprimer dans un Etat de Droit et il revient à l’Etat d’assurer la sécurité de tous lors des manifestations. Ou s’agit-il plutôt d’une basse manœuvre politico administrative pour empêcher toute voix dissidente et indésirable de s’exprimer?

La CODER tient à rappeler que la liberté de réunion, la liberté d’opinion et la liberté d’expression sont des droits fondamentaux consacrés par la Constitution du Burkina Faso. Ces droits ont été acquis de haute lutte et aucune chapelle politique, aussi puissante et malintentionnée soit-elle, ne saurait mettre en péril la démocratie burkinabé. Elle met en garde les autorités municipales contre toute tentative basse et malsaine de musêlement de la voix du peuple dans toute sa diversité et sa pluralité.

Aujourd’hui c’est le CED et demain quelle organisation, ne ventant pas les mérites inexistants du pouvoir en place, sera interdite de manifestation ? C’est pourquoi la CODER condamne fermement l’arrestation, la détention politique et arbitraire de Pascal ZAIDA et de ses camarades ; elle exige la libération immédiate et sans conditions de ces personnes détenues depuis le samedi 21 octobre 2017 pour avoir voulu manifester tout simplement leur opposition à la manière dont leur pays est gouverné.

La CODER invite toutes les autorités politiques et administratives à leurs niveaux de responsabilités respectifs à garantir à tout citoyen la liberté d’exprimer ses opinions et de manifester ainsi que le consacre la Constitution du Burkina Faso. La CODER reste convaincue que seule la réconciliation nationale sincère et définitive peut garantir la paix, la stabilité, la cohésion sociale, la démocratie et le développement harmonieux et durable de notre cher et beau pays, le Burkina Faso

Paix – Justice – Réconciliation

Fait à Ouagadougou, le 23 octobre 2017

Pour la CODER

Son Président

Achille M. J. TAPSOBA

La CODER invite le Président du Faso, à se démarquer clairement et publiquement des mouvements et personnes,

Ceci est une déclaration de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation (CODER) à l’occasion de son premier anniversaire.

Depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le Burkina Faso vit une crise multidimensionnelle jamais égalée qui a mis en danger le vivre ensemble des burkinabé̀. Face à cette situation de plus en plus difficile à supporter, des filles et des fils du Burkina Faso, épris de paix, de Justice, refusant de céder à la division, à la haine ou à la peur , ont décidé malgré leurs divergences d’opinion, de se donner la main pour aider la nation à se réconcilier avec elle-même et le pays à se reconstruire.

Ainsi est née le 16 octobre 2016, la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation Nationale (CODER), creuset de réflexions et d’actions politiques ayant pour principal objectif la réalisation de la paix, de la justice et de la réconciliation nationale.

En douze mois d’existence, la CODER, malgré la méfiance qu’elle a suscité à tort ou à raison au départ, s’est illustrée au fil du temps comme une véritable locomotive nationale pour la paix, la justice, la concorde et la réconciliation nationales. La CODER a entrepris, à l’intérieur comme à l’extérieur du Burkina Faso, des rencontres avec les leaders d’opinions, les autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses, les populations des différentes localités ainsi que les amis et partenaires du Burkina Faso.

Toutes ces rencontres et actions ont conforté la CODER dans la justesse et la noblesse de la mission qu’elle s’est assignée, car le Burkina Faso et le peuple burkinabé aspirent à une paix profonde, à une justice équitable et impartiale et au-delà de tout, à une véritable réconciliation nationale, seule alternative réaliste et incontournable pour sortir notre pays de la crise dans laquelle il s’enfonce malheureusement chaque jour un peu plus.

En ce jour anniversaire, les membres de la CODER voudraient exprimer leurs sincères remerciements à toutes celles et à tous ceux qui les ont soutenus et réaffirmer au peuple burkinabè tout entier, qu’ils sont aujourd’hui plus que jamais déterminés à poursuivre cette œuvre salvatrice qu’est le travail pour une véritable réconciliation nationale.

Ils promettent d’accroitre leurs efforts pour parvenir à une paix réelle des cœurs. Ils saisissent l’occasion pour féliciter le peuple burkinabè pour son refus de cautionner les appels à la haine et à la division qui lui ont été lancés ces derniers temps. La CODER, invite tous les mouvements et individus qui, guidés par leurs seuls intérêts malsains et égoïstes continuent de vouloir faire de l’exclusion et de la division leur fond de commerce pour pouvoir survivre, à abandonner cette pratique inacceptable. Le peuple burkinabé̀ est un et se doit d’être uni.

La CODER invite solennellement le Président du Faso, garant de l’unité nationale, de la paix et de la cohésion sociale, à se démarquer clairement et publiquement des mouvements et personnes, dont l’action est de tout faire pour consacrer une dangereuse démarcation entre les burkinabé en peuple dit insurgé et le reste de la nation, en condamnant toutes leurs manœuvres d’incitation à la haine et d’efritement de l’unité nationale.

La CODER, tout en réaffirmant son attachement à une justice équitable, impartiale et indépendante, appelle tous les burkinabè sans distinction aucune, à la retenue, la tolérance et au pardon en gardant toujours présent à l’esprit que rien de solide ne se construit dans la discorde, la division et la haine. L’unité et l’union des filles et fils du Burkina Faso n’ont pas de prix. Ensemble, allons à la réconciliation nationale pour donner un avenir radieux à notre cher et beau pays que nous aimons tous : le Burkina Faso.

Paix – Justice- Réconciliation

Fait à Ouagadougou, le 16 octobre 2017

Pour la CODER

Son Président

Achille M. J. TAPSOBA

Libération provisoire de Djibrill Bassolé: le CDAIP accuse le gouvernement de vouloir liquider les acquis de l’insurection

Ceci est un communiqué de presse des Comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) de la ville de Ouagadougou sur les décisions de justices, notamment sur la liberté provisoire accordée à Djibrill Bassolé alors qu’il était incarcéré pour son « implication » dans le coup d’Etat de septembre 2015.

Dans la nuit du mardi 10 octobre 2017, les patriotes, les progressistes et les révolutionnaires de notre pays ont appris avec indignation la mise en liberté provisoire de Djibril BASSOLE par le tribunal militaire, acte qui n’est rien d’autre qu’une énième remise en cause des acquis et attentes de l’Insurrection et de la Résistance victorieuse réalisées par notre peuple.

Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
La libération de Djibril Bassolé montre que notre Etat totalement failli, dont fait partie le système judiciaire, est incapable et ne veut pas aller dans le sens de la soif de justice de notre peuple, qui a tant souffert du système de gouvernance néocolonial et criminel de la IVème République. Et cela pour deux principales raisons :

1) Le système judiciaire en place est celui conçu par les bourgeois (civils et militaires) sous Blaise Compaoré pour se protéger en écrasant les gens du peuple. On ne peut donc pas s’attendre à ce que cette justice juge les dignitaires du pouvoir de Blaise Compaoré. C’est ce à quoi nous avions assisté avec la Haute Cour de justice qui s’est révélée être un instrument de diversion judiciaire du peuple. Et c’est le même scénario qui nous attend avec la justice militaire que les avocats des généraux Bassolé et Diendéré veulent casser !

2) Le pouvoir actuel a refusé d’aller dans le sens de la volonté populaire qui est de créer des tribunaux spéciaux pour juger les crimes commis lors de l’Insurrection et de la Résistance qui sont manifestement des crimes politiques, à l’image de ceux commis par Hissène Habré au Tchad et les Nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Et cela parce que ceux que le peuple veut juger sont, en réalité, des amis de ceux qui sont actuellement au pouvoir !

Progressistes et révolutionnaires, jeunesse populaire de la ville de Ouagadougou,
Les partisans de Bassolé et de Diendéré (Zaida et Cie) ont fini par nous avouer que ceux-ci sont les amis des terroristes en nous chantant sur tous les toits que s’ils sont libérés, les attaques terroristes contre notre pays vont cesser ! C’est pourquoi, en attendant que notre peuple en finisse avec le terrorisme par la voie révolutionnaire, les amis des terroristes doivent rester en prison et être jugés pour les assassinats des 30, 31 octobre, 02 novembre 2014, de septembre 2015, pour les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukary et autres et pour leur complicité avec les terroristes qui endeuillent notre peuple. Ceci n’est pas négociable.

Pour les CDAIP, nous assistons à une offensive réactionnaire pour la liquidation des acquis de l’Insurrection et de la Résistance populaires. La lutte pour une vraie justice est inséparable de celle pour l’achèvement de la révolution. C’est pourquoi ils lancent un appel pressant à la mobilisation et à la résistance pour exiger :

-  L’annulation de la liberté provisoire accordée à Djibril Bassolé ;
-  Le retour en prison de tous ceux qui ont été libérés au mépris de la justice ;
-  La création de tribunaux spéciaux pour juger les dignitaires du pouvoir de la IVème République pour leurs crimes de sang et crimes économiques.
- 
Pour la Coordination des CDAIP de la ville de Ouagadougou
TARPAGA Elie, président

Ouagadougou, 11 octobre 2017

L’UPC à Maitre Benewendé: Nous n’avons pas de leçons à recevoir de vous!

Messieurs les présidents par intérim des Groupes parlementaires MPP et Burkindlim,
C’est dans la colère que nous, militants de base de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), avons pris connaissance de votre déclaration du 16 octobre 2017.

Dans ladite déclaration, vous avez pris clairement position pour ces députés en déphasage avec leurs bases et avec le parti, avant d’appeler « le gouvernement à prendre toutes les dispositions pour préserver l’intégrité physique desdits députés, assurer leur libre circulation sur le territoire national et sécuriser leurs biens conformément à la loi ».

De prime abord, nous vous signalons que ces députés ne sont pas en danger, à tel point qu’il faille mobiliser des centaines de policiers pour assurer leur sécurité. Ce sont nous, les militants, qui avons saigné nuit et jour, dépensé, parcouru les moindres ruelles, risqué nos emplois, endommagé notre santé, pour permettre à ces treize députés de se la couler douce à l’hémicycle. Ce que nous ne tolérons jamais, c’est que ces mêmes députés vendent nos voix et se détournent de la mission que le peuple électeur leur a confiée.

Aucune des instances du parti n’a autorisé la création de ce nouveau groupe. Cette question n’a même pas été posée et débattue. La bande des treize a simplement estimé qu’elle peut quitter tout en restant, juste pour continuer à jouir des avantages de leurs postes. Après tout, espéraient-ils, l’UPC est un parti tellement pacifique, qu’il laissera faire.

Nous imaginons que si certains de vos députés créaient un groupe MPP/RD sans avoir consulté les instances et les bases, le Burkina Faso leur serait étroit. Ce que vos militants n’accepteront jamais, ne forcez pas les militants des autres partis à l’accepter.

Mesdames et Messieurs les députés de la Majorité,

Dans votre déclaration, vous-vous insurgez « contre les pratiques rétrogrades d’intimidation, de menaces, de violences verbales et physiques qui n’honorent ni leurs auteurs ni la classe politique dans son ensemble. »

Cette leçon de morale, c’est d’abord au Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, qui doit l’assimiler. Puisque c’est lui qui, le 22 septembre 2016 dans la Sissili, en sa qualité de Président du Groupe parlementaire MPP, déclarait ceci : « L’insurrection des 30 et 31 a été pensée et conduite par les forces politiques et patriotiques du Burkina Faso dont le MPP a été le moteur. La décision de lancer l’insurrection a été prise à notre Bureau politique national du 25 octobre 2014 au CENASA. »

A Maître Bénéwendé Sankara, nous disons que l’UPC n’a pas de leçons à recevoir d’un parti qui, en vingt années de législature, n’a ni dépassé le seuil de cinq députés, ni été capable de former à lui seul un groupe parlementaire.

Disons-le, les députés qui se vendent comme des poulets ont leur place à la basse-cour, pas à l’hémicycle. Les 300 millions de francs que la création et le fonctionnement de ce nouveau groupe parlementaire couteront, ne pourraient-ils pas contribuer à soulager les braves populations ? Combien de forages, d’hôpitaux, d’écoles, d’emplois des jeunes, etc., ces 300 millions auraient-ils pu réaliser ? En quoi ce groupe parlementaire sans queue ni tête va-t-il contribuer à la démocratie, au bien-être des Burkinabè ?

Les forces de police mobilisées et les dizaines de millions de francs injectés dans la sécurisation de ces députés traîtres ne pourraient-ils pas contribuer à protéger les vaillants habitants du Nord et du Burkina Faso en général ? La vie et la sécurité de ces treize députés vendus valent-elles mieux que celles des dignes populations du Sahel laissées à elles-mêmes ?

Chers députés de la Majorité,

Chaque jour, des Burkinabè sont agressés et tués par « des personnes armées non identifiées », du fait de l’incompétence de votre régime à diriger ce pays. Là n’est pas votre préoccupation. Votre problème majeur, c’est la sécurité de traitres acquis à votre cause.

Enfin, retenez que la lutte ne fait que commencer. Qu’elle soit de courte ou de longue haleine, nous sommes prêts. Vous avez l’appareil d’Etat pour nous persécuter et nous écraser. Et nous, nous avons le peuple pour vous tracer une ligne rouge à ne pas dépasser.

Ouagadougou, le 18 octobre 2017
Pour les militants de base de l’UPC
Jean-Léonard BOUDA

Putsch de Septembre 2015: « Djibril Bassolé le vrai cerveau », le reporter

Se basant sur des éléments sonores issus d'autres écoutes téléphoniques obtenue dans les milieux diplomatique nos confrères du Reporter lance un scoop dans leur parution n°224 du 15 au 31 octobre 2017, laisse comprendre que le vrai cerveau du coup d'état de Septembre 2015.

« L’homme qui, au début et à la fin,  aura été le plus intrépide dans l’ombre pour faire aboutir le coup foireux du coup (d’Etat du 15 septembre 2015, nldr) n’est personne d’autre que Djibrill Bassolé. Et c’est peu de le dire », ecrit le reporter.

Selon le reporter Bassolé aurait tenu à continuer le mouvement même lorsque Diendéré n’y croyait plus et a baissé les bras. Il aurait proposé de continuer sans lui.

Par ailleurs on apprend dans l'article que Djibril Bassolé a affirmé que les opposants ne devraient pas crier victoire au moment où le putsch annonçait ses premiers signes d’essoufflement : « ils sont convaincus que les élections auront lieu (…). Ils ne perdent rien pour attendre. Le feu qu’on va allumer sur leur tête-là, eux-mêmes ils vont fuir laisser le pays-là et ils ne vont même plus vouloir revenir au Burkina ».

Selon toujours le reporter Bassolé aurait encouragé et soutenu les putschistes. Il aurait proposé des cibles à frapper : l’aéroport international, des opposants, les systèmes de communication. Et autre fait que soutient « Le Reporter », l’homme aurait suggéré de ne pas laisser le président Michel Kafando aller aux Nations Unies pour sa déclaration après sa libération.

En rappel le Général Djibril Bassolé est en résidence surveillée depuis sa libération provisoire.

Le Président KABORE rassure sur la tenue du procès sur l’assassinat de Thomas SANKARA

Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a assuré, vendredi à Dakar, que la justice brukinabè a pris toutes les dispositions pour la tenue du procès sur l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara.   ‘’Je peux vous assurer que la justice prend l’ensemble des dispositions pour aboutir à ce jugement. Ça ne saurait … Lire la suite

Crise à l’UPC : Zéphirin DIABRE appelle ses militants au calme

Depuis le début de la crise au sein du Groupe parlementaire UPC, il m’a été donné de constater que des militants de notre parti, très remontés contre les députés démissionnaires, rendent visite à ces derniers à leurs domiciles, pour leur signifier leur mécontentement.

Je comprends parfaitement cette colère des militants qui, par leur engagement, leur travail de mobilisation et leurs contributions financières, sont à la base de la promotion des élus, et qui, dans les circonstances actuelles, se sentent floués.

Toutefois, il me parait important de souligner que toute interaction entre un militant UPC et son élu doit toujours se faire dans la courtoisie, le dialogue et le respect des lois de la république.

J’invite donc les uns et les autres à éviter toute violence, qu’elle soit physique, morale ou verbale, à l’endroit des démissionnaires.

Je rappelle que l’UPC est un parti républicain qui a toujours montré son attachement à la paix et à la légalité. Il l’a amplement démontré dans des moments historiques de notre pays, comme lors des péripéties politiques ayant conduit à l’insurrection populaire d’octobre 2014.

En ces moments très sensibles, faisons en sorte que l’esprit de paix qui a toujours caractérisé la démarche du parti soit préservé.

Ouagadougou, le 11 octobre 2017
Le Président de l’UPC
Zéphirin DIABRE