Le MPP, dénonce des manœuvres de déstabilisation par des politiciens revanchards

Dans cette déclaration, à l’occasion de sa rentrée politique, le Mouvement du Peule pour le Progrès (MPP), parti au pouvoir, dénonce des manœuvres machiavéliques visant à remettre en cause les acquis fondamentaux du peuple burkinabè à travers l’insurrection et la résistance farouche contre le coup d’état scélérat du général félon Gilbert Diendjéré et de ses acolytes.

Peuple du Burkina Faso

Voici un mois et demi que notre parti a perdu un de ses grands camarades, le Dr Salifou Diallo, Président du parti, Président de l’Assemblée nationale. Cette disparition a été un coup dur pour le parti, la nation entière et l’Afrique. Puissent vos prières et vos bénédictions l’accompagner auprès du Seigneur.

Nonobstant ce deuil cruel et les agressions externes de notre peuple, la situation nationale reste caractérisée par une agitation politique et sociale particulièrement intense et par la persistance de l’insécurité contre laquelle nos forces de de défense et de sécurité et notre vaillant peuple se battent nuit et jour avec bravoure et détermination.

Comme le Burkina Faso post-insurrectionnel a renoué avec les libertés et la démocratie véritable, nous saluons avec fierté la vitalité des débats qui se mènent aussi bien à travers les activités politiques qu’à travers les médias, dont la plupart jouent pleinement leur partition.

Nous saluons également le dynamisme social de notre peuple qui a permis d’arracher de nombreuses conquêtes politiques, économiques, culturelles et sociales. Au moment où nous nous apprêtons à célébrer le 3ème anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a chassé le régime de Blaise Compaoré du pouvoir, il est de notre devoir de magnifier cette victoire qui est celle de notre peuple, de sa classe politique et de la société civile en particulier.

Le MPP conformément à ses vocations pour un Burkina Faso devant servir de modèle de démocratie salue l’esprit républicain de notre classe politique dans son ensemble. De même, nous reconnaissons la légitimité des luttes sociales menées sous la houlette des syndicats et des organisations de la société civile.
Toutefois nous faisons bien la différence entre les luttes politiques qui visent à conforter la démocratie et les velléités de vengeance pour la restauration de l’ordre ancien et leur suite funeste d’envolées démagogiques.

Ces derniers temps, nous assistons à une stratégie de déstabilisation sans précédent perpétrée par des politiciens revanchards. Ces manœuvres machiavéliques visent à remettre en cause les acquis fondamentaux de notre peuple à travers l’insurrection et la résistance farouche contre le coup d’état scélérat du général félon Gilbert Diendjéré et de ses acolytes.

Ce n’est nullement un fruit du hasard si nous assistons au même moment à la sortie médiatique du petit président, François Compaoré dans le journal Jeune Afrique et l’interview de Gilbert Diendjeré dont le cynisme n’a de mesure que la froideur d’âme.
Comment peut-on lier le démantèlement d’une soldatesque aux agressions lâches, barbares et effrenées d’un peuple laborieux ? Que le Général Diendjéré sache que le peuple burkinabé ne pactisera jamais avec le diable et ses suppôts au risque de trahir la mémoire de ses martyrs, la vaillance de nos frères africains engagés dans le même combat contre le narco-terrorisme.

Qu’on ne s’y trompe pas, ces agissements tendent à remettre en cause l’indépendance de la justice burkinabé. Car ceux qui réclament à hue et à dia la libération des généraux Djibril Bassolet et Gilbert Diendjeré, les restes du CDP aux déclarations fracassantes et irresponsables sont unis autour du même râtelier d’où ils cherchent vainement à faire passer pour perte et profit le sacrifice de sang du peuple burkinabé.
Qui peut-on abuser en prétendant qu’il n’y a pas de lien entre cette agitation fébrile et la recrudescence durant la même période des attaques terroristes surtout quand nous connaissons les liens passés et présents entre ces acteurs qui se complètent comme dans un scénario de film d’épouvante !

Le lien est clair entre ceux qui tirent sur nos frères avec des armes et ceux qui tirent sur eux au sens moral en insultant notre intelligence et notre histoire.
Tel est le contexte subservif dans lequel s’effectue notre rentrée politique 2017-2018.

Face à ce climat, le MPP reste ferme et résolu pour privilégier les intérêts sacrés de notre peuple qu’aucune forfaiture ne saurait vaincre. En dépit des jérémiades de toutes sortes, le MPP maintient le cap de la défense et de la préservation des libertés individuelles et collectives, dont le principe fondamental est l’idéal de justice. Tel est le message fort qui perturbe le sommeil de nos adversaires.
En outre, le MPP tient à rassurer notre peuple que son devoir de redevabilité sur les chantiers du développement social et économique ne sera dévoyé par aucune diversion.

Cet engagement justifie le bien-fondé du thème de notre rentrée politique : le MPP face aux défis de la sécurité, de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la forte demande sociale des burkinabé.

La reconnaissance du contexte social marqué par la défiance de l’autorité de l’Etat d’une part et l’insécurité d’autre part est un impératif du parti dont le fruit sera la réponse à la demande sociale. Faut-il rappeler que le civisme est la voie royale de la concorde sous un régime de droits et de justice.
Ainsi contrairement à toute démagogie, la position du parti est sans équivoque : le respect du tryptique vérité, justice et réconciliation pour une démocratie durable au Burkina Faso.

Au même moment où l’on parle de réconciliation nationale, les discours et les pratiques cristallisent les clivages entre les aspirations de l’insurrection populaire et les tenants de l’ordre ancien. Pour le MPP, la réconciliation ne saurait être un arbitrage entre des antagonistes. La réconciliation, c’est reconnaitre la victoire du peuple, la légitimité de ses choix et de ses aspirations et de s’y soumettre en faisant amende honorable et sincère qu’il accepte.

Par ailleurs, un peuple uni et déterminé étant invincible quelle que soit l’adversité ou l’animosité, nous mettrons l’accent sur la mobilisation, la vigilance et l’unité sacrée de la nation.

Aux antipodes de nos adversaires, la légitimité de notre mandat nous impose la retenue. Mais en aucun cas, cette culture de la cohésion sociale n’ouvrira la boîte de pandores menant à la confusion entre libertés et libertinage. C’est pourquoi nous mettons en garde les fauteurs de trouble, leurs commanditaires et leurs officines qu’ils répondront devant les juridictions compétentes des graves menaces à l’ordre public. C’est le moins que nous devons à notre peuple pour la paix sociale, le civisme et le labeur social.

Vive le MPP !
Démocratie, Egalité, Progrès !

Le Secrétariat à l’Information et à la Communicati

 

La mairie interdit son meeting, Pascal Zaida annonce son meeting le 21 octobre «avec ou sans autorisation»

Des OSC

Le meeting de veille citoyenne de Pascal Zaida, initialement prévu pour le samedi 7 octobre 2017 a été interdit par une décision de la Mairie de Ouagadougou. Selon la municipalité, cette décision est motivée par "la situation sécuritaire actuelle" et les risques d’affrontements et de débordements.

«La mairie avait autorisé notre meeting et nous avons payé pour que la police nationale vienne sécuriser la manifestation. Nous avons aussi reçu l’accord et les bénédictions des autorités religieuses et coutumières. L’Etat-major des armées a également donné son accord. Et ce n’est que le mardi 3 octobre que la même mairie nous adresse une correspondance pour dit-elle, annulée notre meeting. Je ne peux pas comprendre qu’un maire annule notre meeting alors qu’elle autorise d’autres personnes à manifester», explique M. Zaïda.

Pour Pascal Zaida il appartient aux forces de sécurité d’assurer le maintien de l’ordre. Pour lui, les mêmes forces de l’ordre qui sécurisent les autres manifestations, devraient être en mesure de le faire pour le meeting de son mouvement.

«La machine est déclenchée et nous iront jusqu’au bout. Le meeting se tiendra le 21 octobre prochain même si je vais mourir pour la liberté d’expression et des individus parce que j’ai dépensé de l’argent pour l’organiser. Il ne reste plus que 160.000 francs CFA sur mon compte bancaire qui contenait pourtant plus de cinq millions de francs CFA. Il appartient donc au maire de faire un communiqué pour l’annulation du meeting», a conclu Pascal Zaïda.

 

Politique : « J’ai rencontré Salifou Diallo à Paris 3 mois avant son déces » Francois Compaoré

François Compaoré a estimé a confié à nos confrère de Jeune Afrique qu'il a rencontré chaleureusement le défunt président du Parlement Salifou Diallo. Par ailleurs il a confié que l'ex président de l'assemblée nationale était jaloux de lui.

«Salif Diallo est quelqu’un que j’ai estimé. Je le connaissais depuis 1985 et nous avons travaillé ensemble. Nous voulions ouvrir notre pays au reste du monde. C’était un homme courageux, un fonceur qui avait une lecture politique très fine, mais nous n’arrivions pas toujours à nous accorder. Peut-être y avait-t-il aussi un problème d’ambition ou de jalousie de sa part, car j’étais le frère du président (Blaise Compaoré)», a déclaré François Compaoré dans une interview publiée dans le Jeune Afrique du 24 au 30 septembre 2017.

François Compaoré et Salifou Diallo (décédé en août 2017), fidèles collaborateurs de l’ex président Blaise Compaoré, avaient des divergences sur la marche du parti présidentiel. En 2012, des proches de François Compaoré avaient pris les rênes du parti, reléguant les anciens aux rangs de conseillers.

François Compaoré a également confié à Jeune Afrique, avoir rencontré et «chaleureusement salué» Salifou Diallo à Paris, quelques trois mois avant son décès.

Burkina: voici la condition pour que Francois Compaoré revienne au Burkina

Dans un entretient accordé à nos confrères de Jeune Afrique , Francois Compaoré estime que lui et son frère Blaise Compaoré, «aurons toujours une place au Burkina Faso», afin de participer à sa construction.

«Mon cœur et une grande partie de ma famille sont au Burkina. Quand le temps sera venu et que les autorités trouveront nécessaire que nous soyons là, nous rentrerons», a affirmé François Compaoré, dans une interview publiée dans le Jeune Afrique du 24 au 30 septembre 2017.

«Il faut que nous puissions tous participer à la construction de notre pays. J’ai joué un rôle important. Mon frère (Blaise Compaoré) fait partie de la grande Histoire- L ’Histoire d’ailleurs lui rendra justice- et je pense que nous aurons toujours une place au Burkina Faso», a ajouté le frère cadet de Blaise Compaoré.

En rappel, M. Compaoré (alors au pouvoir depuis 27 ans) et plusieurs de ses proches collaborateurs dont François, ont été contraints à l’exil en octobre 2014 par la rue, opposée à la modification de la Constitution.

François Compaoré a confié à Jeune Afrique, vivre entre Abidjan et Paris.

Concernant l'affaire Norbert Zongo Francois Compaoré estime que «Le juge d’instruction a prononcé un non-lieu en 2006. S’il y a des éléments nouveaux et que j’obtiens la garantie d’un procès équitable, alors oui, je répondrais à la justice burkinabè», a déclaré François Compaoré à Jeune Afrique.

 

Lutte contre le terrorisme : Voici les recommandations du partit de Blaise Compaoré

Les 2e journées parlementaires de l’année 2017 du groupe CDP ont pris fin aujourd’hui 23 septembre 2017 à Ziniaré. À l’issue de leurs travaux, les députés CDP ont fait une dizaine de recommandations au gouvernement pour permettre de lutter contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme violent.

Il s’agit, entre autres, de :

- l’élaboration d’une stratégie nationale de communication contre la stigmatisation et les amalgames quelques fois constatés entre islam et terrorisme ;

- le renforcement du dialogue inter-religieux ;

- le renforcement des capacités de l’agence nationale de renseignements ;

- la nécessité de restructurer la police de proximité avec un traitement adéquat de la question des Koglweogo

- l’acceleration de la mise en œuvre du programme d’urgence du Sahel ;

- la relance de la communication de crise dans le contexte de notre pays ;

- la relance du processus de réconciliation nationale, condition sine qua non pour une lutte conséquente contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme dans notre pays ;

- l’option Vérité-Reconciliation doit être résolument choisie parce que la plus réaliste et possible pour une réconciliation nationale véritable

Justice: la coalition Bori Bana dénonce «une cabale judiciaire» contre Safiatou Lopez

Safiatou Lopez/Zongo, présidente d’honneur du Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CCNOSC), comparaitra ce jeudi 21 septembre devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Elle est accusée pour des faits d’injures et de diffamation en relation avec la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique de sa conversation privée avec le sieur Idrissa Nogo dans le courant du mois de juillet 2017. Dans cette déclaration, la coordination Bori bana qualifie ce procès de «cabale judiciaire et des règlements de comptes politiques».
«Le jeudi 21 septembre 2017, la militante et membre fondateur de la Coalition Bori Bana, Safiatou Lopez, qui a reçu une citation directe doit comparaitre par devant le Tribunal de grande instance de Ouagadougou pour des faits supposés d’injures et de diffamation en relation avec la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’un enregistrement téléphonique de sa conversation privée avec le sieur NOGO dans le courant du mois de juillet 2017.
Ledit document sonore qui fonde l’accusation contre la personne de dame Lopez pose cependant d’énormes questions troublantes comme entre autres : qui a enregistré cette conversation et dans quel intérêt ? Et, qui est l’auteur de sa diffusion sur les réseaux sociaux ?
En tout état de cause, la justice aurait pu aider à rétablir la vérité des faits dans ce contexte national marqué par des affaires d’écoutes téléphoniques sauvages devant les juridictions.
Malheureusement, il convient d’affirmer que les poursuites engagées contre le membre de notre coalition cachent mal une cabale judiciaire et des règlements de comptes politiques orchestrés pour abattre une personne dont le combat citoyen et le ton non conciliant dérangent les gouvernants actuels.
Le procès qui s’annonce est un procès politique, de haine et de désir de liquidation orchestré par des commanditaires dont certains sont connus en tant que des membres d’OSC rivales et d’autres tapis dans l’ombre font office de bras séculiers.
Des aveux de certaines parties prenantes dans l’affaire permettent de crier haut et fort qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un complot ourdi et instigué depuis des salons par une puissante dame politique alliée du pouvoir en complicité avec des proches parents au sommet de l’institution judiciaire. Des arrangements auraient donc été faits à dessein afin d’instrumentaliser la justice et les juges à charges de connaitre le dossier.
Bori Bana tient à rappeler que depuis sa création et sa sortie à la maison du peuple marquant son positionnement critique contre le pouvoir, ses membres ont été la cible de menaces, d’intimidations et de répressions diverses visant leur déstabilisation sociale et professionnelle.
C’est constatant l’échec de toutes les manœuvres d’acharnement contre Bori Bana et particulièrement Safiatou Lopez que l’on a choisi d’utiliser la justice burkinabè pour atteindre certaines fins machiavéliques.
Au regard de tout ce qui précède, Bori Bana :
- Apporte son soutien indéfectible à Safiatou Lopez contre l’arbitraire d’où qu’il vient,
- Prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves dérives en matière des droits de l’Homme ainsi que la répression des leaders d’opinion et de la société civile au Burkina ;
- Invite les acteurs de notre justice à faire leur travail de manière indépendante ;
- Appelle les autorités à faire cesser les atteintes à la liberté d’expression et les tentatives d’utilisation de la justice à des fins de règlement de comptes politiques ;
- Tiendra les autorités et tous ceux qui ourdissent une telle cabale pour responsables des graves conséquences qu’une conspiration judiciaire contre notre militante Safiatou Lopez viendrait à engendrer.»
Fait à Ouagadougou, le 19 septembre 2017
La coordination nationale

Ouagadougou: Pascal Tiga Ouédraogo, ancien maire de l’arrondissement 3 est décédé

Pascal Tiiga Ouédraogo, l'ancien maire de l'arrondissement de Sig Nongin, l'arrondissement 3 de la ville de Ouagadougou, est décédé dans la matinée de ce mercredi alors qu'il était admis en soin dans une clinique de la place.

Il était impliqué dans la fameuse affaire de parcelles de l'arrondissement. Il avait été écroué sous la transition et bénéficiait depuis d'une liberté provisoire. L’ancien maire de l’arrondissement 3 de Ouagadougou, Signonghin, Pascal Tiga Ouédraogo, interpellé le 9 avril, a été transféré devant le Parquet dans l’après-midi du 15 avril 2015.

Accusé de malversations à la tête de la mairie, il avait été incarcéré à la MACO puis libéré provisoirement.

Le défunt laisse derrière lui quatre femmes, dix enfants.

En rappel, Pascal Tiga Ouédraogo a été maire de l’arrondissement de Sigh-Nonghin de 2006 à 2014. Accusé de malversations foncières, il a été interpellé par la Gendarmerie et incarcéré sous la transition puis remis en liberté provisoire.

Politique: Ablassé Ouedraogo présente ses excuses

Dr Ablassé Ouédraogo

Chers Concitoyens et Chers Amis, le 8 Juin 2015, en pleine préparation de la campagne pour l’élection du Président du Faso à laquelle j’étais candidat, j’accordais un entretien téléphonique au journal Jeune Afrique.

De la publication du journal qui s’en est suivi, il était dit que j’estimais que mes principaux atouts en tant que candidat étaient que « je suis moaga et de confession musulmane ». Malgré mon insistance à ce que le journal Jeune Afrique corrige ces propos qui, pris hors de leur contexte, me font passer de façon mensongère pour un sectaire, celui-ci a préféré maintenir cette forme indirecte d’accusation sans que je ne sache quelles étaient ses réelles intentions. Ma naïveté d’alors, traduite par la confiance aveugle que j’ai accordée à Jeune Afrique, fut de n’avoir pas réclamé, lu et approuvé l’article en question avant sa publication comme il est de coutume.

Comme le dit le viel adage, chaque expérience fut-elle bonne ou mauvaise est riche d’enseignements et de sagesse. Il faut savoir tirer les leçons. De cette mauvaise expérience avec Jeune Afrique, j’ai appris. Mes propos tels que présentés intentionnellement ont été maladroits, inopportuns et inappropriés. Je l’ai payé chèrement. Je comprends les frustrations et les souffrances énormes que cela a pu causer chez les uns et les autres, et ils sont nombreux. J’en ai également souffert personnellement dans mon fort intérieur car ces propos ne réflètent aucunement ni ma personnalité, ni mes valeurs, ni mes convictions.

Tous ceux et toutes celles qui me connaissent, que ce soit sur le plan social ou professionnel, trouvent toujours en face d’eux, un homme « sans frontières », avec un esprit ouvert, qui évolue et s’adapte à tous les milieux. J’ai contribué par ma modeste personne à l’essor professionnel et politique de nombre de mes concitoyens sans tenir compte de leur appartenance ethnique ou religieuse. Mon entourage et ma famille sont à l’image de cette ouverture d’esprit non sectaire et emprunt de tolérance.

Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, cette lettre ouverte se veut être une expression de regrets et une demande de pardon en toute sincérité et humilité à toutes celles et à tous ceux qui auraient souffert de ces propos tels que présentés par Jeune Afrique dans l‘interview du 08 juin 2015. Je crois fermement que des critères d’appartenance ethnique, religieuse ou toute autre, n’ont pas leur place dans le choix de celui ou celle qui doit diriger le Burkina Faso. D’ailleurs notre Constitution, garant de la paix et de l’unité de notre Pays, nous place tous sur le même pied d’égalité. Tous ceux qui me côtoient connaissent mon attachement à ce principe d’égalité de tous.

De mon service à notre cher Pays et Continent,

Né le 30 Juin 1953 à Dabaré d’un père cultivateur, l’opportunité m’a été offerte grâce à une bourse de l’Association des Universités Africaines et à une bourse nationale, de poursuivre mes études à Libreville au Gabon et à Nice, en France avant de revenir, une fois le doctorat de 3è cycle es- Sciences Economiques acquis, servir mon Pays en qualité d’enseignant à l’Université de Ouagadougou dès 1982.

Par la suite, j’ai entamé une carrière internationale qui m’a amené dans les arcanes de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) et de l’Union Africaine (UA), de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), du Bureau des Nations Unies pour la Région Soudano-Sahélienne (BNUS), de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) où j’ai contribué à la mise en œuvre de plusieurs programmes de développement multisectoriels en Afrique.

Qu’il me soit aussi permis ici de relever avec fierté que j’ai porté haut le drapeau de mon Pays au plan international en ayant été le premier Africain à occuper la fonction de Directeur Général adjoint de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), période durant laquelle j’ai amené l’OMC en Afrique et l’Afrique à l’OMC et organisé pour la première fois, une conférence des ministres Africains chargés du commerce sous l’égide de l’OMC à Libreville au Gabon en 2001. Je me suis également impliqué dans des efforts de paix au Niger, au Mali, au Liberia, en Guinée Bissau, en Sierra Léone, au Burundi, en Ethiopie, en Erythrée, au Tchad, au Darfour /Soudan et à Madagascar.

Au plan National, j’ai servi mon Pays en qualité de Ministre des Affaires étrangères de 1994 à 1999, période durant laquelle nous avons œuvré à la réorientation stratégique et la mise en œuvre de la politique extérieure de notre Pays à travers l’élaboration du concept de la « diplomatie de développement ». Nous avons pu replacer le Burkina Faso sur la carte du monde. Suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014, je me suis impliqué dans la gestion de la crise politique et par la suite, participé en tant que co-rapporteur à la rédaction de la charte de la transition tout en menant les consultations et médiations nécessaires avec tous les acteurs clés. Lorsque l’ex-Régiment de la Sécurité Présidentielle a pris les armes en Septembre 2015, les acteurs impliqués de l’époque se souviendront que je me suis également impliqué en jouant le rôle de médiateur, œuvrant ainsi à l’apaisement et évitant l’affrontement entre frères d’armes et le chaos dans notre Pays.

De ma longue carrière professionnelle, aussi bien au plan national (lors de mon passage à l’Université et dans le gouvernement) qu’international (dans les différentes institutions), s’il est une chose dont je me réjouis avec fierté, c’est que partout où j’ai déposé mes valises, j’ai servi mon Pays et mon Continent avec intégrité et probité car jamais, le nom Dr Ablassé Ouédraogo n’a été cité ni de près ni de loin, dans une affaire de détournements de deniers publics, de corruption ou de mal gouvernance.

De mon engagement en politique

Pour moi, la politique est un moyen qui doit être mis à la disposition du peuple et pas le contraire. Comme le disait encore récemment un dirigeant occidental, la politique pour moi « n’est pas un métier », ni un moyen de subsistance mais plutôt un sacerdoce.

Au vu de mon parcours ci-dessus mentionné, certains se poseraient la question « que Diable est-il allé faire dans cette galère qu’est la politique ? ». Mon éducation et mon parcours m’ont enseigné que la vie ne se résume pas à travailler à amasser de la fortune pour profiter allègrement et narguer une population qui croupit dans la misère, qui manque du minimum pour se nourrir, se loger et se soigner décemment, dont la jeunesse manque du nécessaire pour une éducation de qualité. J’ai fait le serment que tant que je vivrai, je continuerai de concilier, rassembler, partager et dénoncer. Tel est le but de mon engagement en politique.

Que mon engagement en politique serve d’exemple pour mes concitoyens et surtout la jeunesse de mon Pays qui doit comprendre que refuser de s’occuper de politique, c’est refuser de vivre car la politique est ce qui décide de votre vie.

En ces temps difficiles que traverse notre cher pays, il est impératif que nous travaillions ensemble à renforcer notre cohésion sociale et notre vivre ensemble autour des valeurs tirées de nos traditions et de notre culture qui ont toujours constitué les fondements et le socle de notre unité nationale, socle de notre cher pays. 
Nul n’est parfait et l’erreur est humaine. Le plus important est de savoir apprendre de ses erreurs en toute humilité.

Que Dieu bénisse notre Pays que nous aimons tous !

Dr Ablassé OUEDRAOGO

Président du Parti Le Faso Autrement, Candidat à l’élection Présidentielle du 29 novembre 2015

Burkina: «Le dossier judiciaire relatif au putsch manqué avance très bien» Réné Bagoro

Le dossier judiciaire concernant le coup d’Etat manqué de mi-septembre 2015 au Burkina Faso, avance très bien et le procès pourrait débuter avant la fin de l’année en cours, a déclaré le ministre burkinabè en charge de la Justice, René Bagoro, à l’occasion de la commémoration du 2e anniversaire dudit putsch. Le ministre Bagoro qui … Lire la suite

An II du putsch : Le message des partis de la majorité

Ceci est un message des partis politiques de la majorité présidentielle sur l’AN II du putsch de septembre 2015.
Vaillant Peuple du Burkina Faso,
Camarades militantes et militants de l’APMP,
Patriotes et démocrates !
Il y a de cela deux (02) ans (16 septembre 2015-16 septembre 2017) que notre cher pays, le Burkina Faso a été secoué par une série d’actes barbares commanditée, coordonnée et exécutée par des individus en mal d’un passé révolu, afin de rétablir un système décrié et vomi par le peuple tout entier.
En effet, au mépris des aspirations de notre peuple à vivre dans la paix et à bâtir une société libre, démocratique et prospère suite à l’insurrection populaire salutaire qui venait de redonner aux Burkinabé leur dignité et leur intégrité, ces individus ont décidé de ramer à contrecourant en voulant caporaliser notre peuple.
Chers compatriotes,
Nous commémorons une fois de plus cet anniversaire avec l’ensemble du peuple burkinabé, des démocrates et patriotes sous le signe de vibrants hommages ; hommage à toutes les filles et à tous les fils qui ont été arrachés à notre affection au cours de ces tristes événements.
Qu’ils reposent tous en paix !
Cette solennelle occasion de la commémoration de cette date fatidique du 16 septembre nous donne l’opportunité de faire un rappel des multiples tentatives de déstabilisation de notre peuple dans sa marche radieuse vers des lendemains meilleurs
Les défis demeurent nombreux, et les ennemis du peuple continuent de perpétrer leur macabre besogne, ensanglantant notre vaillant peuple. En témoignent, les différentes attaques meurtrières que notre pays a subies ces derniers temps :
Les différentes agressions dans les localités du Nord ;
Les incendies des services de l’Etat, les intimidations et enlèvements des agents de l’Etat dans le même nord ;
L’attentat terroriste du 13 août 2017 au café-restau Aziz Istanbul ;
Notre peuple a toujours su faire face à son destin. Il sait trouver les ressources nécessaires pour sauvegarder sa liberté et sa dignité ainsi que sa soif de justice.
C’est pourquoi, nous partis membres de l’APMP,
réaffirmons notre soutien indéfectible à l’action du Président du Faso et du gouvernement dans leur quête permanente d’actions idoines en répondre aux aspirations de notre peuple ;
interpellons une fois de plus nos institutions judiciaires à plus de communication et à plus de transparence dans la gestion des différents dossiers, notamment ceux relatifs au putsch;
encourageons le gouvernement à continuer à tout mettre en œuvre pour une assistance adéquate des blessés et des familles des victimes conformément aux engagements pris à leur égard ;
demandons à l’ensemble du peuple burkinabé à rester vigilants et mobilisé, et à œuvrer inlassablement pour lutter efficacement contre ces vaines tentatives de destabilisation de notre chère patrie ;
rassurons nos forces de défense et de sécurité (FDS) de notre soutien et de nos encouragements, et les invitons à plus de cohésion, d’unité et de solidarité pour des actions véritablement salvatrices ;
réitérons nos remerciements à la communauté internationale pour ses multiples soutiens et lui lançons un appel à renforcer la concertation et l’intégration des actions pour voir définitivement triompher la démocratie dans tous les pays.
Gloire éternelle à la lutte des peuples pour la liberté et la démocratie.
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Ouagadougou le 16 septembre 2017
Pour les partis de l’APMP,
Le coordonnateur