Crise au ministère de la culture : Cinq organisations se démarquent des revendications

Cinq organisations faîtières du monde de la culture, après concertation, ont animé un point de presse, lundi 19 octobre 2015 à Ouagadougou suite aux manifestations qui exigent le départ du secrétaire général de leur ministère. Elles se démarquent des revendications des manifestants et disent déplorer la forme de la manifestation.

Le vendredi 16 octobre 2015, des acteurs culturels manifestaient pour exiger la démission du secrétaire général Désiré Ouédraogo pour s’être présenté à la convocation du  Général Gilbert Diendéré lors du putsch du 16 septembre 2015.

Chose que cinq structures faitières du livre, du cinéma, des arts de la scène du patrimoine culturel et des arts plastiques (FECAPAC, FEPAPA, FN/PRO scène, GRAAL, Cinéma FN CB) réunis à la conférence de presse, déplorent.

« Nous déplorons deux choses : l’action spontanée et les auteurs et le langage tenu à l’endroit du secrétaire général du ministère de la culture te du tourisme, explique Martin Zongo, représentant des acteurs des arts de la scène.

Le langage utilisé n’est pas un langage qui conserve les valeurs culturelles. Traiter une personne de nom de reptile …alors que si on demandait au fond, outre acte de s’être présenté sous convocation d’une autorité… les intentions et les ambitions qu’on lui prête ne sont pas du tout vraies».

La presse elle aussi n’a pas échappé aux critiques pour avoir relayé ces propos.

« Faites attention à ne pas relayer des propos violents. J’ai eu peur parce que si on commence à traiter les autorités de la sorte, nous ferons d’eux les ennemis de la république dans ce contexte où pour une moindre chose, ton domicile est saccagé, ta famille mise à mal », commente Léontine Zoundi, représentante du monde de cinéma.

Mais au moment où se tenait la rencontre, le secrétaire général avait déposé sa lettre de démission. « C’est sûr que c’est cette tendance délétère qui l’a amené à le faire et peut-être que c’est à son honneur d’avoir déposé le tablier, peut-être s’il restait les manifestations allaient continuer, le vers est déjà rentrer dans le fruit et l’ambiance de travail ne serait plus bonne », justifie toujours Martin Ouédraogo.

Et à Samoundoulgou Inoussa dit Fat Lion de dire que le dernier mot revient au ministre. « Le mieux serait que nous ne rentrions pas dans le débat de l’administration. L’administration emploie son agent et peut se séparer de son agent quand elle est veut et au moment qu’elle veut ».

Déplorant des actes isolées ayant conduit à la situation, les responsables des différentes organisations comptent repartir pour sensibiliser leurs membres et appellent les manifestants à prendre attache avec leur structure de base pour des agissements coordonnés.

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