Le Secrétaire général (SG) du comité international mémorial Thomas Sankara (CIM-TS), Luc Damiba a affirmé jeudi, que selon la justice militaire, le procès du dossier du père de la Révolution burkinabè et de ses douze compagnons d’infortune, assassinés en 1987 lors d’un coup d’Etat, s’ouvrira en début janvier 2021 au Burkina Faso.
«Le dossier est prêt, le dossier est en train d’être ventilé aux différentes parties, ils espèrent que le procès s’ouvre en début d’année 2021», a laissé entendre en substance, le SG du CIM-TS, Luc Damiba, à sa sortie du Tribunal militaire de Ouagadougou pour la remise d’une déclaration sur l’affaire Thomas Sankara.
M. Damiba et ses camarades ont battu le pavé du Conseil de l’entente, un site abritant le Mémorial Thomas Sankara où le père de la Révolution burkinabè et ses compagnons d’infortunes sont tombés jusqu’au Tribunal militaire, en scandant «vérité et justice pour Thomas Sankara» afin de réclamer la lumière son assassina trente-trois ans après.
Le SG du CIM-TS qui s’exprimait jeudi, à l’occasion des activités commémoratives de la 33e année de l’assassinat du leader de la Révolution, a signalé que la marche a été concluante, car selon lui, un espoir renait avec la réponse du Tribunal militaire de Ouagadougou sur cette l’affaire Sankara.
A en croire M. Damiba, les Burkinabè épris de justice attendent, depuis 33 ans, la lumière sur le dossier de l’assassinat du père de la Révolution qui piétine toujours.
«Qui a tué le 15 octobre 1987 au Conseil de l’Entente, qui a massacré Thomas Sankara et ses douze compagnons, qui sont-ils ? et où sont-ils ?», s’est-il interrogé.
Le premier responsable du CIM-TS a indiqué que les familles, les militants et le monde entier exigent la justice car l’attente a trop duré à propos de l’affaire Thomas Sankara.
Le président français Emmanuel Macron avait demandé en février 2018, à la justice de Paris de déclassifier les documents «secrets défense » sur le dossier Thomas Sankara afin de permettre à la justice burkinabè de faire son travail.
En rappel, deux mandats d’arrêt ont été émis contre l’ancien président Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014 et contre Hyacinthe Kafando, son chef de sécurité au moment des faits, en fuite depuis 2015.
Agence d’information du Burkina
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