Ecoles privées en médecine : L’ordre des médecins du Burkina appelle le gouvernement à la vigilance

L’Ordre national des médecins a demandé lundi, au gouvernement burkinabè, d’être «très attentif», pour ne pas «laisser proliférer» des écoles privées de médecine et de pharmacies qui vont donner «des formations au rabais».

«Nous avons pensé que pour garder la qualité des médecins formés au Burkina, il est impératif que chaque promoteur (privé) puisse respecter un cahier de charges et nous ne voulons pas qu’on s’amuse sur cette question car nous ne voulons pas inscrire au tableau de l’Ordre, des médecins insuffisamment formés», a déclaré lundi le président de l’Ordre national des médecins du Burkina, Dr Charlemagne Ouédraogo.

Dr Ouédraogo qui s’exprimait à la suite d’une audience avec le Premier ministre burkinabè Christophe Dabiré, a souhaité que «le Premier ministre soit très attentif sur le dossier pour ne pas laisser proliférer des écoles qui vont donner une formation au rabais».

Le médecin a rappelé qu’au Burkina Faso il y a trois universités publiques de formation en médecine (l’université Joseph Ki- Zerbo, l’université de Bobo Dioulasso et de Ouahigouya).

Au niveau du privé, il y a l’Université Saint Thomas D’Aquin, l’Université privée de Kombissiri et d’autres projets, a-t-il énuméré.

Le président de l’Ordre national des médecins du Burkina s’est aussi inquiété de l’embauche de ces futurs médecins formés dans le privé.

Notons que le 11 juillet 2020, l’Université catholique Saint Thomas D’Aquin, située à Saaba, à la périphérie Est de Ouagadougou, a posé la première pierre de son futur Centre hospitalo-universitaire.

La délégation conduite par Dr Charlemagne Ouédraogo a également échangé avec le Premier ministre sur le financement des hôpitaux et l’urgence d’acquérir des équipements biomédicaux.

«Nous avons des problèmes au niveau des hôpitaux et la Covid-19 est venue révéler que nous devons renforcer nos capacités et (…) que le mode de financement des hôpitaux est à revoir», a dit Dr Ouédraogo.

«L’acquisition des équipements biomédicaux pose problème dans nos centres hospitaliers et ces derniers en souffrent», a-t-il ajouté.

Selon Dr Charlemagne Ouédraogo, l’Ordre a proposé des pistes de solutions au Premier ministre pour qu’il puisse les examiner avec ses ministres de tutelle et lui revenir.

Agence d’information du Burkina

Ajouter un commentaire