Un peu plus de 628 000 électeurs sont appelés à choisir leur futur président en se rendant dans les bureaux de vote ouverts de 7 à 18 heures.
Le scrutin à un seul tour se déroule dans un contexte économique très difficile pour le petit pays d’Afrique centrale dépendant des recettes pétrolières, et frappé de plein fouet par la chute des cours du baril. Un tiers des quelque deux millions d’habitants vit dans la pauvreté malgré de grandes richesses forestières et minières.
La communauté internationale a multiplié les mises en garde envers les autorités gabonaises pour qu'elles garantissent des élections "pacifiques et crédibles". Vendredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté les candidats "à faire preuve de retenue" et "à s'abstenir de toute incitation à la violence" avant, pendant et après le scrutin.
Car cette question taraude les Gabonais : des troubles vont-ils éclater après la proclamation des résultats attendue dans les trois jours après le vote ?
"Des violences se préparent dans certains quartiers de Libreville et à Port-Gentil. Nous avons déjà identifié les leaders", affirme une source gouvernementale. Par sécurité, les autorités ont fermé les frontières terrestres, maritimes et aériennes de 00 h samedi jusqu'à 20 h.
« Nous savons qu’Ali Bongo va essayer de tricher, tout comme il l’a fait en 2009 », a lancé M. Ping, qui a reconnu avoir été lui-même témoin de fraudes quand il était au cœur du pouvoir sous Omar Bongo. Les deux camps se sont accusés vendredi d’organiser des rachats de cartes d’électeurs.
Autre polémique : les listes électorales comportent de nombreuses incohérences, selon un économiste gabonais, Mays Mouissi. Il pointe une soixantaine de localités avec « beaucoup plus d’électeurs inscrits sur la liste électorale que d’habitants ». Beaucoup d’habitants de la capitale Libreville sont inscrits dans leur village d’origine, rétorque le porte-parole du président-candidat, Alain-Claude Bilie-By-Nze.
Avec l'AFP