Gon-Boussougou : Un génie dans une école

Le vendredi 2 mars 2018, des élèves d’une école primaire de la commune de Gon-Boussougou, région du Centre-sud, ont passé un après-midi avec un « enseignant » on ne peut plus insolite.

En effet, aux environs de 14 heures ce jour-là, pendant que quelques élèves se trouvaient en salle, un « génie » a décidé de se substituer à leur enseignant. Il débuta son cours en classe de CE1 avant de se raviser pour se téléporter chez les cadets du CP2.

Si durant l’intermède, il s’est employé à cacher son visage aux curieux, scotchés à la fenêtre, quelques spectateurs ont décrit leur hôte comme étant une femme âgée, d’une stature relativement imposante avec de longs cheveux trainant à même le sol.

Munie d’une sorte de bâton et face à sa petite assistance tétanisée par la peur, l’ «enseignante » du jour, à en croire les témoignages, a demandé aux volontaires d’aller au tableau.

Mais n’ayant eu aucun courageux candidat qui puisse relever le défi, elle s’est avancé alors vers un table-banc pour s’asseoir, qui malheureusement, s’est fendu en deux sous son poids.

Face à des élèves « les moins loquaces de la région voire du pays, ce jour », la pauvre « enseignante » se redirige vers le tableau avant de disparaitre comme elle était venue. Et comme si elle se rendait compte que ni ses « collègues enseignants », ni les parents, encore moins les habitants de la petite bourgade n’avaleraient un tel récit fantasmagorique, qu’ils croiraient sorti tout droit de l’imaginaire des bambins, elle prit le soin de laisser quelques traces de son passage.

En témoignent les marques de ses paumes sur le tableau mais aussi de ses chaussons à quelques phalanges du table-banc cassé, avec cette particularité de résister aux assauts de l’éponge et de la serpillère utilisées quelques heures après pour les nettoyer.

Certains élèves ayant bénéficié de ce encadrement inédit ne sont pas sortis indemnes, car deux d’entre eux auraient perdu momentanément l’usage des yeux et un autre, de la parole. Mais dès le lendemain samedi, tout est rentré dans l’ordre. 


En tous les cas, le « génie-enseignant » aura réussi à transformer, le temps d’un week-end, ladite école en un espace de foire où tous ceux qui ont eu vent de la nouvelle, les plus sceptiques surtout, allaient assouvir leur curiosité et s’approprier quelques images pour alimenter leurs récits.

Le directeur de l’école, lui, s’en remet à Dieu pour que ce cours de plus soit un signe annonciateur de meilleurs lendemains pour l’établissement.

Sidwaya

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