Depuis pratiquement le mois de décembre dernier, certains services de recettes de l’Etat tournent au ralenti. Les services des impôts sont très touchés par le phénomène au point que c’est la croix et la bannière pour se voir délivrer des documents importants comme l’Attestation de situation fiscale (ASF).
Cette grève qui ne dit pas son nom s’origine dans la nouvelle décision qui est entrée en vigueur cette année et qui dispose qu’en matière de fonds commun, un agent ne peut toucher plus de 25% de salaire annuel. Du coup, les financiers ont décidé, sans le dire vraiment, de travailler seulement pour 25%.
Cette situation a fait et fait perdre beaucoup d’argent à l’Etat puisqu’il y a des gens qui, depuis le mois de janvier, n’arrivent pas à payer leurs impôts et font régulièrement et vainement le pied de grue dans les centres des impôts.
Mais dans tout ça, c’est le silence et l’inaction des autorités qui étonnent. C’est d’autant plus étonnant que si une solution n’est pas vite trouvée pour remettre au travail les « grévistes » d’un genre nouveau, l’Etat aura du mal, d’ici le second semestre de l’année, à faire face à certaines de ses obligations.
Mais il semble que la position du gouvernement soit dictée par l’absence d’une vision commune de la situation. Il y a, d’une part, les partisans d’une ligne dure qui prônent la fermeté vis-à-vis de ceux qui ne veulent pas travailler et, d’autre part, les adeptes d’une solution négociée qui veulent résoudre la crise par le dialogue. En attendant que le président tranche, ce sont chaque jour des millions qui n’entrent pas dans les caisses de l’Etat.
L’an passé, on se rappelle que le gouvernement avait menacé de recruter des gens pour faire le travail des financiers qui observaient une longue grève. Mais finalement un modus vivendi avait été trouvé et les syndicats avaient levé leur mot d’ordre de grève.
L’Observateur Paalga