Guinée-Bissau: le président échappe à une tentative de putsch

Umaro Sissoco Embalo, le président de la Guinée-Bissau est resté plusieurs heures enfermé dans le palais du gouvernement, visé par des tirs nourris, mardi 1er février. Ces troubles interviennent alors que les coups d’Etat se multiplient dans la région.

« La situation est sous contrôle. » Indemne, mais les traits tirés, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, s’est exprimé, mardi 1er février au soir, de son palais présidentiel, dans un message télévisé adressé à la nation.

L’ancien général de brigade, élu fin 2019, à l’issue d’un scrutin controversé, venait de passer plusieurs heures coincé avec les ministres du pays, dans le palais du gouvernement, cible de tirs nourris pendant une bonne partie de l’après-midi. Il a annoncé que l’attaque avait fait « plusieurs blessés graves et des morts », sans donner plus de précisions sur le bilan.

Une semaine après le putsch perpétré au Burkina Faso, l’Union africaine a qualifié l’événement de « tentative de coup d’Etat ».

A la télévision, le président Embalo n’a pas désigné les auteurs du coup de force, mais l’a attribué aux « décisions [qu’il a] prises, notamment contre le narcotrafic et la corruption », deux fléaux qui déstabilisent la Guinée-Bissau depuis des décennies.

Les troubles ont commencé en début d’après-midi. Le président, le premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, les membres du gouvernement et les chefs de l’armée s’étaient réunis pour un conseil des ministres extraordinaire au sein du palais gouvernemental, qui abrite les ministères en périphérie de Bissau, la capitale.

Selon une source proche du gouvernement, les discussions devaient notamment concerner les conséquences de la disparition récente d’un homme important : le général Biagué Na Ntan, chef d’état-major des forces armées bissau-guinéennes et vétéran de la guerre d’indépendance.

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