Hôpital Yalgado: grêve des agents, on en sait un peu plus




C'est suite à l’agression de trois agents de santé par les accompagnant d’un malade décédé dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 juin que le personnel médical du CHU-YO a observé un arrêt de travail de 24 heures, ce lundi 5 juin 2017. 

La version de Modeste K. Méda, SG adjoint de la sous-section SYNTSHA du CHU-YO, soulignant que le mouvement sera reconduit au cas où les agresseurs ne seraient pas identifiés.

«Les agents ont pu arrêter l’hémorragie. Il restait donc à prendre les autres dispositions, c’est-à-dire faire le scanner. Les agents ont remis l’examen du scanner aux parents. Malheureusement, le scanner est en panne depuis trois semaines. Ils n’ont donc pas pu le faire. Il y a aussi qu’à un moment donné, la victime avait un problème respiratoire. Et dans la salle de réanimation, il se trouvait qu’il y avait deux malades qui étaient déjà sous oxygène et un malade couché à même le sol qui attendait. Malheureusement, on n’a pas pu oxygéner le malade et il est décédé. C’est pourquoi les accompagnants ont agressés nos camarades», a déploré M. Méda.

Les agents de l’hôpital disent être écœurés. «Cela fait plusieurs fois que nos agents ont été victimes d’agression. On a même eu à faire des mouvements de dénonciation le 9 février dernier, et les autorités ont pris des engagements comme quoi ces agressions ne se reproduiront plus. Quelques mois plus tard, les mêmes choses se sont produites. Les deux agents ont été blessés et l’autre a été tabassé, sans blessure. On est dépassé par la situation, raison pour laquelle nous avons décrété un mot d’ordre de grève de 24heures», a expliqué le secrétaire général adjoint du Syntsha. Il a aussi précisé que «nous ne pouvons pas dire que le malade a rendu l’âme par manque de matériel. Mais il faut noter aussi la gravité de la blessure. Si vous êtes un traumatisme crânien ouvert, tout dépendra des choses: si l’état est grave, quelle que soit la prise en charge, à un moment donné, on peut perdre le malade.»




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