Le président du Faso échange avec ses compatriotes de France.

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré en fin d’après-midi à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, la communauté burkinabè vivant en France. Présent dans ce pays pour une visite officielle, le président Kaboré a échangé avec ses compatriotes sur leurs préoccupations et les sujets touchant la vie de la Nation. 

L’ambassadeur du Burkina Faso en France, Alain Francis Gustave Ilboudo et le représentant du Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur (CSBE), Antoine Yougbaré, ont salué l’initiative du chef de l’Etat d’échanger avec la diaspora burkinabè en France.

Selon le président du Faso, son séjour en France s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle au cours de laquelle des questions comme la sécurité et le G5 Sahel seront discutées avec les autorités françaises. Le chef de l’Etat a indiqué aux Burkinabè vivant en France que la situation nationale est marquée par la question sécuritaire avec des attaques terroristes dans les régions du Nord, du Sahel et de l’Est.

Ces attaques, a ajouté le chef de l’Etat, ont entrainé la fermeture de plus de 600 écoles dans les régions concernées d’où l’urgence d’agir en vue de venir à bout de ce fléau.

L’espoir est permis car selon le président du Faso, « Il y a des combattants terroristes qui ont écrit pour dire qu’ils souhaitent déposer les armes et contribuer à une solution. Nous sommes à la recherche de solutions parce qu’il nous faut un centre de déradicalisation.

Mais à partir du moment où cette bonne volonté est engagée, il faut que nous saisissions la main tendue et travailler avec ces derniers pour plus d’informations dans la lutte ».

La réforme des rémunérations des fonctionnaires a été aussi abordée par le président du Faso avec les Burkinabè vivant en France. Pour lui, cette réforme était nécessaire pour une question d’équité entre les agents de la fonction publique.

Il a précisé que le gouvernement a décidé de rationaliser le Fonds commun, servi à certains fonctionnaires, et de mettre en place des mesures d’accompagnement pour les agents qui ont pris des engagements vis-à-vis des banques. L’affaire Thomas Sankara, Norbert Zongo, le procès du putsch, le vote des Burkinabè de l’extérieur, l’adoption de la nouvelle Constitution ont été évoqués par le président du Faso.

La hausse des frais d’inscription des étudiants africains en France, les exilés « politiques » et la réconciliation nationale ont été les préoccupations majeures exposées au chef de l’Etat. Pour la question des frais de scolarité, le président du Faso a promis échanger avec son homologue français, Emmanuel Macron, parce que cette mesure de hausse, selon lui, est contre les engagements pris dans le cadre de la formation des étudiants africains en France.

Evoquant le sujet des exilés politiques, le chef de l’Etat a été clair. « Personne n’a chassé personne du pays, ce sont les gens qui ont choisi de fuir leur pays. Celui qui veut rentrer qu’il le fasse et s’il a un problème avec la justice qu’il parte répondre ».

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