Niangoloko: Élèves et parents d’élèves s’affrontent, plusieurs blessés.




Les élèves et leurs parents sont a couteaux tirés dans la ville de Niangoloko. En effet un affrontement opposant les deux camps a fait plusieurs blessés plusieurs blessés et une quinzaine de motos saccagées.

Dans la matinée du 19 décembre 2016, un groupe de parents d’élèves qui n’entendaient pas laisser les élèves du secondaire mettre ceux du primaire dehors dans le cadre de leurs revendications, ont subi le courroux de leurs « progénitures » selon le récit de nos confrères du journal le Pays. Ce « combat » entre parents et élèves a eu pour théâtre le domaine scolaire des écoles A et B de Niangoloko.

Selon Badaye Héma, un parent d’élève , les scolaires ont saccagé une quinzaine de motos et blessé des parents et des écoliers. Mais à l’entendre, tout est parti de l’obstination des élèves des lycées et collèges de la localité à remettre en place les structures de l’Association des scolaires de la Comoé dans les établissements de la ville. Pourtant, rappelle Badaye Héma, les conclusions d’une rencontre qu’ils ont eue avec le SG du MESS sous la Transition, ont suspendu la structure à Niangoloko.

Une situation qui a du fait intervenir les autorités religieuses et coutumière de la localité pour une médiation et dans l'objectif d'apaiser les tensions.

Dans cet élan, ces personnalités se sont rendues au lycée municipal de Niangoloko qui est le foyer de la crise pour, s’entretenir avec les responsables des élèves, le 17 décembre 2016. « Quelle ne fut leur surprise », relate Badaye Héma selon qui les élèves ont daigné refuser de rencontrer ces sages. Pire, poursuit-il, ils les ont même hués.

La médiation ayant échouée les parents qui rentraient chez eux tombe nez a nez avec d'autres élèves et s'en suit alors un affrontement entre les deux camps. Les parents vont donc essuyer les jets de pierres des élèves.

L’assaut des scolaires, qui étaient armés de lance-pierres, a été tellement violent que les parents ont dû battre en retraite, abandonnant leurs engins. Sans considération aucune, les élèves ont saccagé une quinzaine de motos dont des motos des enseignants des écoles A et B, tout en scandant des slogans hostiles au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

De leur côté, les scolaires soutiennent que si les choses ont finalement mal tourné le 16 et le 17 décembre 2016, c’est parce que plusieurs d’entre eux ont été violentés par les parents depuis le début de la crise. Selon leur responsable Moussa Ouattara le 17 décembre donc dans la matinée, les parents sont rentrés dans les classes et ont agressé les élèves. « J’ai personnellement été copieusement tabassé mais j’ai réussi à m’enfuir. Plus tard, mes camarades m’ont dit que la police et la gendarmerie étaient au lycée puisque je les avais appelées. Cela m’a rassuré et encouragé à y revenir. Là, il y avait toujours des parents qui voulaient s’en prendre à moi. Pour me sécuriser, les éléments de la gendarmerie m’ont pris et j’ai passé trois jours auprès d’eux. Le dimanche 18 décembre 2016 où j’ai été libéré, les parents ont encore passé un communiqué pour dire que les élèves devaient reprendre les cours le lundi 19. Ils se sont encore mobilisés au lycée mais cette fois-ci, munis de fouets, de machettes pour affronter les élèves.

 

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