Nigeria

Nigéria: Plus de 40 morts dans deux attaques de villages

Trente-quatre civils ont été tués, dimanche, par des assaillants armés dans l'attaque d'un village situé dans l'État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria. Cette Zone en proie aux violences de groupes criminels.

"Des hommes non identifiés ont attaqué le village de Madamai dans le district de Kaura (...). Trente-quatre habitants ont été tués au cours de l'attaque. Sept ont été blessés", a déclaré le responsable de la sécurité de Kaduna, Samuel Aruwan, dans un communiqué.

« Des soldats ont été dépêchés sur les lieux de l’attaque, où ils ont essuyé des tirs. Ils ont réussit à forcer les assaillants à se retirer après d’intenses échanges de tirs », a ajouté ce responsable.

« En représailles » de cette attaque, ainsi que d’une autre où une personne a été tuée dans le village de Jankasa, « huit personnes sont mortes, six ont été blessées, et plusieurs maisons détruites […] dans le village de Kacecere » par « des hommes non identifiés », selon un nouveau communiqué signé de M. Aruwan et publié lundi en début de soirée.

"Certaines maisons ont été incendiées par les assaillants à l'extrémité du village. Les troupes ont éteint le feu dans trois des maisons et ont sauvé six habitants des flammes", a-t-il dit.

Selon ce responsable, deux suspects ont été appréhendés afin d'être entendus.

Un conflit qui perdure au Nigeria.

Depuis des années, une âpre compétition pour les ressources naturelles oppose éleveurs transhumants et agriculteurs sédentaires dans le Centre et le nord-ouest du Nigeria. Les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail.

Aggravées par le changement climatique et l’explosion démographique dans ce pays de 200 millions d’habitants, les violences sporadiques ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre attaques de bandits lourdement armés et représailles sans fin entre communautés.

Les gangs criminels, appelés localement « bandits » pillent les villages, volent le bétail et pratiquent des enlèvements contre rançons.  

Cette année, ces gangs ont pris pour cible des écoles et des universités, enlevant ainsi plus de 1400 élèves, selon l’UNICEF.

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