Ouagadougou: Un citoyen passé à tabac par un policier

Que s’est-il passé dans cette matinée du 02 mai 2018, entre les agents de la Brigade anti-criminalité (BAC) en poste devant la radio nationale et un citoyen ?

En tout cas cette matinée n’a pas du tout été paisible pour G A qui est venu se confier à nos confrères de Radio Liberté.

En effet alors qu’il se rendrait à la RTB (Radiodiffusion du Burkina) pour consulter des annonces, celui –ci aurait été accosté par des éléments de la police nationale qui y sont pour la sécurité des lieux. Selon G A, ceux-ci lui aurait reproché d’avoir emprunté la voie non bitumée pourtant frappée du sceau d’interdiction d’emprunter.

G A relate les faits : « Ce matin, je partais à la RTB pour lire des annonces, arrivé au niveau du feu tricolore à proximité de l’université, j’ai emprunté la voie non bitumée qui longe le conseil de l’entente pour me rendre à la radio. Lorsque je suis arrivé, c’est là que les policiers qui étaient en faction au niveau de la RTB m’ont demandé pourquoi j’ai emprunté la voie non bitumée au lieu de celle goudronnée. Je leur ai fait savoir que c’est à cause des embouteillages que j’ai voulu me faciliter la tâche.

Ils m’ont dit que j’étais en infraction et m’ont ordonné de ramasser les ordures, une chose que j’ai faite. Ils ont trouvé que cela n’était pas suffisant, un agent m’a amené dans un couloir et m’a dit de faire 30 pompes ; ce que j’ai fait.

Il a trouvé que cela n’était pas assez. Il me dit de faire 30 pompes encore. C’est là, que je lui ai expliqué que j’avais des vertiges et je lui ai présenté des excuses de nouveau. C’est en ce moment, qu’il a commencé à me bastonner, jusqu’à ce que j’ai eu des blessures au niveau de la tête et au dos ». G A ajoute qu’après leur forfait, ces flics lui auraient demandé des excuses, estimant que ce qui venait d’arriver était une erreur.

Juste après ces témoignages, un reporter de Radio Liberté s’est rendu auprès des agents de la BAC en poste devant la radio nationale pour avoir leur version des faits. Le chef de poste qui était absent a confié au téléphone à notre reporter qu’il aurait voulut avoir la version du plaignant pour la confronter à celle de son agent.

Ce dernier était d’ailleurs sur le point d’expliquer ce qui s’est passé, mais quand on a voulu enregistrer ses propos, il fallait avoir l’autorisation de sa hiérarchie. Après avoir passé des coups de fil sans succès, un des agents de police qui faisait des pieds et des mains pour voir la possibilité de livrer leur version des faits, a fini par dire à notre reporter de se référer à la hiérarchie policière.

Radio Liberté

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