Ceci est une déclaration des partis Alliance des démocrates pour le développement (ADD), Parti du peuple républicain (PPR) et Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) sur les demandes de démission du président du Faso
Entre le 4 avril 2015 et 16 juin 2019, le bilan des attaques terroristes établi par le ministère en charge de la Sécurité fait état de 283 attaques, 524 morts et 308 blessés. Ce bilan est très lourd. Pour un pays qui n’avait jamais connu le terrorisme, il est normal que la population s’alarme, s’inquiète et demande aux autorités de prendre toutes les dispositions pour mettre fin à cette barbarie.
Comme l’a dit le Premier Ministre, les attaques terroristes ont changé les priorités et les affectations budgétaires. Si nous relisons le programme du Président Roch Marc Christian Kaboré, il ne traite pas de « lutte contre le terrorisme ». En matière de sécurité, le programme traite essentiellement de la lutte contre le grand banditisme dont l’envergure et la stratégie diffèrent de celles des terroristes. Il en est de même pour la majorité des partis de l’Opposition politique.
Dès l’élection du Président Kaboré, le terrorisme s’est brutalement invité dans le quotidien et dans les stratégies des autorités nationales. Malgré les efforts consentis à tous les niveaux et surtout par nos Forces de Défense et de Sécurité, malgré les résultats engrangés dans cette guerre qui nous a été imposée, on doit reconnaitre que la situation reste inquiétante.
Au-delà des conséquences humaines (nombre élevé des victimes) et humanitaires (nombre élevé de déplacés internes), il faudrait s’attendre à des conséquences économiques du fait d’une réduction probable des surfaces emblavées, des personnes dédiées aux travaux agricoles et donc d’une baisse de la production agricole pour la campagne à venir.
La question de l’insécurité concerne tous les Burkinabè sans exception. Tous les Burkinabè se doivent de soutenir la lutte contre ce fléau. Tous les Burkinabè doivent rester solidaires derrière le Président Kaboré afin de vaincre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme au Burkina est une occasion offerte aux Burkinabè pour montrer aux yeux du monde leur capacité de résilience et leur solidarité face à des forces qui s’attaquent à leur unité nationale et à leur système démocratique.
Face à cette vérité de Lapalisse, nous ne comprenons pas que l’opposition politique et des groupuscules parmi lesquels des personnalités jadis respectées, se rendent partisans de la logique des terroristes en demandant la démission du Président Kaboré parce qu’il aurait échoué essentiellement dans la lutte contre le terrorisme.
Ce comportement est à la fois antipatriotique, anti démocratique et anachronique :
(i) A l’exception de ceux qui refusent de voir la réalité, la majorité des Burkinabè savent que ces attaques visent à empêcher le Président Kaboré de dérouler son programme économique et social. Même si cela fait l’affaire de l’opposition politique qui a intérêt à voir le Président Kaboré échouer dans la mise en œuvre de son programme, il convient d’avoir l’honnêteté politique ou l’honnêteté tout simplement de reconnaitre que le Président Roch Marc Christian Kaboré n’a pas failli ; le Président est la cible principale de personnes qui s’opposent au choix démocratique de notre peuple. Pourquoi faire le jeu des forces du mal et des antidémocrates en demandant la démission du Président Kaboré ?
(2) Les attaques terroristes menacent notre vivre ensemble, notre unité nationale et notre cohésion sociale. Ce sont ces valeurs qui ont fondé la Nation burkinabè. Le Président Kaboré a juré de défendre ces valeurs. Ce n’est pas au moment où des forces externes et internes travaillent à créer le chaos dans notre pays que des personnes s’élèvent pour chercher un bouc émissaire au lieu de défendre ensemble le défenseur des valeurs de la Nation. Pourquoi faire le jeu des forces externes et internes en exigeant la démission du Président Kaboré ?
(3) Le Burkina Faso est en guerre contre le terrorisme depuis 2016. Les Forces de Défense et de Sécurité et des civils avec à leur tête le Chef Suprême de l’armée, le Président Kaboré, se mobilisent pour lutter contre ce fléau. Au Burkina Faso, dans le pays des hommes intègres, un chef de guerre qui a la charge de conduire son armée, ne démissionne jamais en pleine guerre. Il doit rester aux côtés de ses troupes. S’il doit perdre sa vie, il périra avec ses troupes. En démissionnant, il fera l’affaire des terroristes et de leurs valets. Pourquoi au lieu de sonner le ralliement des troupes, des personnes font le jeu des terrorises en exigeant la démission du Président Kaboré ?
Les partis ADD, PPR et RDS demandent aux Burkinabè de ne pas se laisser tromper par des personnes qui veulent parvenir au pouvoir d’Etat par la courte échelle. Le seul moyen d’y parvenir c’est la voie des urnes. Demander la démission du Président Kaboré en s’appuyant principalement sur les attaques terroristes est une reconnaissance implicite que des personnes utilisent les attaques terroristes pour obliger le Président Kaboré à quitter le pouvoir. Ne trompons pas le peuple, ne mentons pas au peuple en laissant comprendre que des personnes ont en main la solution de la lutte contre le terrorisme. Cessons de faire des attaques terroristes un fonds de commerce politique, c’est indécent et malhonnête.
Vive la démocratie ! Vive le peuple !
Que Dieu bénisse le Burkina Faso !
Pour l’ADD,
Le Président
Ibrahim LANKOANDE
Pour le PPR,
La vice-présidente
Mme Salamata DIALLO
Pour le RDS,
le Président
O. François OUEDRAOGO