Daouda Simboro par cette note s’adresse à ses camarades congressistes de l’Union pour le Progrès et le Changement – UPC. Député à l’assemblée nationale, membre de l’UPC depuis 2010, aujourd’hui membre de l’UPC/RD, Simboro est aujourd’hui considéré comme frondeur. Même s’il n’a pas été invité au congrès du 20-22 juillet, il a quand même adressé une lettre à ses camarades, dont voici le contenu :
Camarades Membres du 2e Congrès Ordinaire de
l’Union pour le Progrès et le Changement – UPC
Mesdames et Messieurs Chers Camarades congressistes,
Ce n’est de gaité de cœur que je choisis cette tribune pour m’adresser à vous. Si les dernières mentions faites par rapport au gage de sécurité que nous, députés du groupe parlementaire UPC-RD, avons requis avaient été plus claires et précises nous serions parmi vous en ces journées. Hélas cela n’a pas été le cas. Qu’à cela ne tienne !
Chers Camarades Congressistes, vous êtes de milliers à prendre part à ce 2è Congrès ordinaire du Parti qui a séduit nombre d’entre nous par l’excellent Manifeste par lequel en 2010, nous avons ensemble créer l’Union pour le Progrès et le Changement- l’UPC. Avez-vous lu, relu ou seulement vous rappelez-vous le contenu inédit du Manifeste de l’UPC ?
La vision et l’ambition y contenues étaient nobles et fort à propos, car ce parti a été créé afin de construire une démocratie républicaine et citoyenne, en rétablissant les valeurs de la République, la force du constitutionnalisme, la séparation véritable des pouvoirs, l’engagement citoyen et une nouvelle manière de faire la politique (Manifeste 1.4).
C’est donc par cet engagement citoyen dans la démocratie, premier principe d’organisation de l’UPC, que nous avons ensemble livré des batailles électorales (Manifeste 3.22), pour être élus comme des députés, représentants de la Nation au Parlement où tout mandat impératif est nul (Constitution article 85).
Malheureusement, par volontarisme ou méconnaissance des lois de la Nation, le Président du Parti a voulu nous soumettre à son seul dictat. Pour respecter de notre engagement citoyen auprès de nos électeurs et notre engagement militant à l’UPC, nous avons, de façon responsable et conservatoire, créé le Groupe parlementaire UPC-RD conformément aux dispositions de la Constitution et du Règlement de l’Assemblée nationale qui régissent notre mandat de Députés.
La cabale qui s’en est suivi n’est que la réaction secrétée par un égo contrarié. S’ajoute à cela l’incapacité de proposer contre nous une sanction statutaire ou règlementaire. Jetant le masque de pseudo-démocrate n’admettant aucune contrariété, le Président nous a finalement assigné en justice, cherchant à obtenir l’interdiction pour nous d’utiliser les symboles du Parti, tout en admettant notre qualité de militants. Cela est triste et révélateur de la manière dont le parti est géré. Certains d’entre vous, s’inspirant de leur propre situation pourraient compléter ce passage.
Une inquiétude nous habite aujourd’hui : c’est la cohésion et l’unité au sein de notre parti pour lequel nous nous sommes battus et pour lequel nous continuons à nous battre dans la légalité et dans le respect des valeurs et principes édictées par les Statuts et le Règlement de l’UPC dont nous sommes et restons des militants jusqu’à preuve du contraire.
Nous souhaitons, Mesdames et Messieurs, que des décisions sages soient prises par ce présent congrès sans passion aucune, mais en rétablissant l’UPC dans ses principes cardinaux originels contenus dans le Manifeste de notre Parti. Et l’un de ces principes cardinaux veut que l’UPC soit une Mutuelle-famille et non une propriété individuelle et personnelle. Aujourd’hui ce sont les députés du groupe parlementaire UPC-RD. Demain, mieux, dès à présent et au sortir de ce Congrès, à qui le tour ?
Dans tous les cas Chers Camarades je vous souhaite un excellent Congrès.
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