Selon l’expertise des téléphones portables du major Eloi Badiel, la plupart des sous-officiers ayant participé à l’enlèvement et la séquestration des autorités de la transition ont reçu de l’argent.
Les avocats de la défense contestent le rapport d’expertise et exigent la présentation de l’ordonnance de prestation de serment d’un des experts. Selon le parquet militaire, le 18 septembre 2015, soit 48 heures après l’arrestation des autorités de la transition, le chef d’opération, le major Eloi Badiel, aurait reçu un transfert d’argent venant d’un numéro issu du réseau téléphonique ivoirien.
Citant un rapport d’expertise, le procureur précise que la plupart des sous-officiers ayant pris part à l’opération auraient reçu chacun la somme d’un 1 941 000 francs CFA.
Les transferts ont été faits à travers des numéros d’un réseau de téléphonie mobile ivoirien par une personne du nom de Karidja Ouattara. Et chaque sous-officier avait en sa possession un numéro avec l’indicatif 225. Celui de la Côte d’Ivoire.
À la barre, l’adjudant-chef major Eloi Badiel déclare qu’il n’a aucun commentaire à faire suite à cette révélation. Son avocat maitre Bali Baziemo souligne que c’est la première fois que ce rapport d’expertise lui est présenté et exige sur-le-champ l’ordonnance de prestation de serment de l’expert commis à la charge.
L’ex-sergent-chef Roger Koussoubé, présumé messager du général Gilbert Dienderé soutien à son tour que le major Eloi Badiel lui aurait également remis une carte SIM d’un réseau téléphonique ivoirien. Et que c’est à travers ce numéro qu’il devait communiquer durant la tentative de coup d’État.
Par RFI