Putsch du RSP : le Député Salifou Sawadogo, du CDP, dans la ligne de mire de la Justice militaire !




Le Député Salifou Sawadogo, qui fut par ailleurs ministre sous l’ex président du Faso, Blaise Compaoré, est en passe d’être dans de sales draps. Le tribunal militaire a adressé une requête au parlement burkinabé afin de lever son immunité pour pouvoir ensuite l’entendre sur son implication dans le putsch du 16 septembre 2015, dirigé par le Général de Brigade Gilbert Diendéré et ses ex-éléments de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP), a en croire le journal l’Événement .


Selon les motifs brandis par la Justice militaire, le 16 septembre et les jours qui ont suivi, le Député salifou Sawadogo, alors coordonnateur du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex parti au pouvoir, a organisé des manifestations au rond-point des martyrs, à Ouaga 2000, à travers les responsables des structures provinciales du parti. Ces manifestations avaient pour but de s’opposer à l’exclusion dont certaines personnes ont été, pour les législatives et la présidentielle couplées de novembre 2015.

Outre cela, c’était aussi pour attester aux yeux de la communauté internationale que nombre de Burkinabé étaient contre cette exclusion adoptée par le Conseil national de transition (CNT). Par ailleurs, les actes qui ont été perpétrés et qui sont, entre autres, les saccages et incendies des domiciles du Président actuel du Parlement, Salifou Diallo, et, de Safiatou Lopez/Zongo, leader de la société civile, le 17 septembre 2015, soit le lendemain du putsch, l’auront été sous l’instigation du Député Salifou Sawadogo.

Sans oublier les échauffourées à l’Hôtel Laïco, où se tenait la rencontre avec les médiateurs de l’Union africaine que sont Yayi Boni du Bénin et Malick Sarr du Sénégal, et où il a fallu l’intervention des Forces de défense et de sécurité pour éviter des affrontements entre les militants CDP et les organisations anti putsch. Des déclarations de certains responsables du CDP, par ailleurs, mettent en cause le Député Salifou Sawadogo, selon la justice militaire, où ceux-ci soutiennent avoir reçu des ordres émanant du Député pour manifester.

Tout cela compromet ainsi Salifou Sawadogo, et la justice militaire estime que « Vu la gravité des faits et les éléments probants du dossier qui pèsent contre le Député Salifou Sawadogo, du droit et l’obligation pour toute personne de s’expliquer et de se défendre, pour une bonne administration de la justice et pour la manifestation de la vérité, j’ai l’honneur (ndlr : le Commissaire du Gouvernement) de demander la levée de l’immunité parlementaire ou une autorisation de poursuite de l’honorable Député Salifou sawadogo, pour lequel des indices graves et concordants sont réunis dans le dossier « Commissaire du Gouvernement contre Gilbert Diendéré et plusieurs autres ».
Une plénière de l’Assemblée nationale a été convoquée ce mardi 08 novembre 2016 pour l’examen de cette levée d’immunité parlementaire du Député Salifou Sawadogo, mais il se trouve que celui-ci se trouve au Maroc, dans le cadre de la COP 22 (la 22è conférence sur le climat).

source lévenement

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