À Abidjan, on dit souvent : »Tout près n’est pas loin ». Et si le locataire du Palais de Kosyam faisait sien ce dicton en imitant , rien que pour cet aspect des choses, son homologue Ivoirien, le Président Alassane OUATTARA.
On pourra tout reprocher à cet homme dont la popularité prend sérieusement du plomb dans l’aile, ces derniers mois, du fait des dérives totalitaires auxquels s’adonne son régime en multipliant avec la plus grande maladresse les manoeuvres dilatoires pour maintenir son RDR moribond au pouvoir, mais s’il y’a une qualité qu’il faut bien lui reconnaître, c’est son pragmatisme.
Arrivé au pouvoir dans des conditions chaotiques en Avril 2011 au terme d’une crise postelectorale qui avait fini par se muer en conflit armé, le »Champion du RHDP » a su assumer sa posture de Chef d’État en mettant en place une politique sécuritaire à même d’éradiquer les poches de rébellion qui essaimaient ça et là dans ses premières années de gouvernance.
Qui ne se souvient pas des attaques régulières dont étaient la cible les postes de police, les camps de gendarmerie et autres camps militaires un peu partout sur le territoire Ivoirien ? Sans s’aventurer dans une énumération dont il serait judicieux d’en faire l’économie, ce qui importe ici, c’est certainement la capacité du régime OUATTARA à éteindre avec habileté ces velléités de déstabilisation de façon progressive, en évitant de faire de la surenchère .
Contrairement à son prédécesseur, actuellement détenu à la Haye, c’est avec stratégie et efficacité que l’ex-DGA du FMI a réussi à ramener la sérénité sur son territoire, qui n’aura même pas été épargné par la fureur Jihadiste comme l’illustre la tuerie de Grand-Bassam le 13 Mars 2016.
Du côté de Ouagadougou, les Burkinabés restent encore à s’interroger sur la stratégie réelle du Président KABORE et ses securocrates pour enrayer la menace intégriste qui telle une hydre, avale de plus en plus le territoire Burkinabé.
Il ne se passe plus un seul jour sans que les terroristes aux visages inconnus, ne s’illustrent soit en s’attaquant aux Forces Armées, soit en s’en prenant aux populations civiles qui face à l’impuissance du Gouvernement n’ont d’autre choix que de s’en remettre aux milices Koglowegos pour espérer échapper au règne de la terreur.
En lieu et place d’une lecture saine de la réalité du terrain, le régime Burkinabé préfère se vautrer dans des accusations aussi infructueuses qu’incongrus pour faire de l’ancien Président , Blaise COMPAORÉ, le conspirateur de toutes ces attaques.
Laurent GBAGBO a passé 10 ans à accuser les autres, aujourd’hui les Français, demain l’opposition, la rébellion l’a emporté. Alassane OUATTARA garde le silence depuis près de 8 ans maintenant, il gouverne sur toute l’étendue de son territoire. À bon entendeur,salut!
Raoul MOBIO
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