Somalie : fusillade à Mogadiscio entre un commando armé et les forces de l’ordre

Une fusillade nourrie opposait mardi soir un commando des islamistes shebab aux forces de sécurité dans le centre de la capitale somalienne Mogadiscio, a-t-on appris de source sécuritaire et auprès de témoins.

“Il y a d’intenses coups de feu et des explosions de grenade”, a déclaré à l’AFP un responsable des services de sécurité, Abdirahman Adan, précisant que les faits se déroulaient à proximité immédiate de l’hôtel SYL, qui a été plusieurs fois attaqué dans le passé par les islamistes shebab.

“Je ne peux pas le confirmer (en l‘état) mais il semble que l’hôtel soit la cible d’une attaque terroriste”, a ajouté le responsable.

Dans un communiqué publié sur un site acquis à leur cause, les shebab ont revendiqué “avoir mené une opération qui s’est déroulée comme planifié”, sans toutefois donner de précisions.

Plusieurs témoins ont confirmé à l’AFP des échanges de tirs à l’arme automatique dans ce secteur de la ville.

“Je me trouvais près de l’hôtel quand les coups de feu ont éclaté, nous avons réussi à faire rapidement demi-tour avec notre véhicule”, a décrit à l’AFP un témoin, Abdukadir Ahmed.

“Les forces de sécurité postées sur les check-points autour du palais présidentiel (qui se trouve dans ce même quartier, Ndlr) tiraient à l’arme lourde mais nous ne savons pas exactement qui se battait contre qui”, a-t-il ajouté.

Plusieurs autres témoins ont indiqué que l’attaque visait selon eux l’hôtel, que plusieurs des assaillants tentaient d’y pénétrer mais qu’il n‘était pas établi s’ils y étaient parvenus.

L’hôtel SYL est situé à proximité de l’enceinte ultra-sécurisée de la Villa Somalia, un complexe fortifié abritant la présidence somalienne et les bureaux du Premier ministre.

En août 2016, un attentat à la voiture piégée qui avait partiellement détruit l‘établissement avait fait 15 morts.

L’hôtel avait été visé le 26 février 2016 par un attentat qui avait fait 14 victimes. En janvier 2015, une première attaque avait fait cinq victimes.

AFP

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